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Tout a commencé et s’est terminé par la radio, Radio Pluriel, (91.5). Avec Christine Vallin, rédactrice en chef, tout d’abord.

Christine Vallin, Patrice Berger - Cliquez pour écouter

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Puis en cloture des deux jours autour de Florence Castincaud, directrice des Cahiers pédagogiques publiés par le CRAP, Lionel Povert, professeur, Françoise Colsaet, membre du comité de rédaction, Raoul Pantanella, ancien rédacteur en chef de la revue et Jean-Yves Langanay, d’Education et devenir. Patrice Berger et Muriel Florin, les animateurs, ont donné l’occasion aux participants de parler du CRAP, des Cahiers pédagogiques, de la Refondation de l’école et de l’enseignement plus généralement. L’émission est en ligne.
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L’assemblée générale

Lors de la première journée, organisée par l’équipe du CRAP de Lyon, a eu lieu l’assemblée générale de l’association.

Jean-Michel Faivre, trésorier et Philippe Watrelot, président

Jean-Michel Faivre, trésorier et Philippe Watrelot, président


Un temps en ateliers a permis de réfléchir à des sujets particulièrement vifs pour le CRAP et les Cahiers pédagogiques, qui seront présents dans les orientations des deux prochaines années : l’écriture professionnelle, le travail autour de l’actualité, les Cercles du CRAP qui seront des espaces d’échanges bientôt proposés, les débats sur l’école ou encore les différentes publications de l’association, de la revue au site.

Est venu alors le temps d’une conférence de Sandrine Nicourd sur le travail militant, dans laquelle les participants se sont sans doute largement retrouvés. Sandrine Nicourd est sociologue, professeure à l’université de Saint-Quentin-en-Yvelines, et membre du laboratoire Printemps-CNRS Un compte-rendu de Stéphanie De Vanssay rapporte les idées principales.

Sandrine Nicourd et Jean-Michel Zakhartchouk

Sandrine Nicourd et Jean-Michel Zakhartchouk


Sandrine Nicourd a d’ailleurs écrit un article dans le numéro 508 des Cahiers pédagogiques, à retrouver dans les actualités éducatives.

La soirée

La soirée de fête des 50 ans, simple et chaleureuse, fut une illustration d’un des propos de Sandrine Nicourd, rappelant que ce qui pousse les personnes à l’engagement au long cours, c’est à la fois l’objectif du travail en commun mais aussi la proximité avec les autres, auprès de qui l’on se sent bien, l’on se sent reconnu. Le CRAP est bien un modèle de cet ordre, avec une association longue de 50 ans et une publication existant depuis 1945. Les militants ont raconté sur notre site ce qui les attachaient au mouvement : « Pour moi, le CRAP c’est… » « une longue histoire, pleine de rebondissements« , « un espace de rencontres où les rigidités hiérarchiques des mondes éducatifs se dissolvent par la grâce des relations vraies et joyeuses« , « un outil incontournable de la formation initiale et continue accessible à tous« . Ces témoignages composent les facettes du CRAP.

Au cours de cette soirée, on a pu remercier vivement Jean-Michel Faivre pour avoir assuré avec constance et brio la fonction de trésorier pendant plusieurs années. Là encore un exemple d’engagement profond et au long cours.
Philippe Meirieu, ancien rédacteur en chef des Cahiers pédagogiques, est venu partager ce moment festif. Et étaient présents dans les pensées tous ceux qui, depuis 1963, se sont passé le relai de l’association, traversant des périodes tumultueuses, les désaccords inhérents à la vie associative, et se réjouissant des avancées, des réussites.

Philippe Watrelot a rappelé les maitres-mots du fonctionnement, à travers son parcours au CRAP: « Au fur et à mesure de mes années d’engagement en tant que secrétaire général puis aujourd’hui président, j’ai découvert d’autres aspects de notre mouvement qui me semblent importants. Nous sommes des “do-ers”, des faiseurs. Je reste toujours fasciné, des années après, par notre capacité collective à produire. Quoi qu’il arrive, malgré les avanies, les contraintes, la revue sort ! C’est une fierté majeure que nous pouvons tous partager. Il en est de même pour toutes nos autres productions : le site, les Hors-série Numériques, les colloques. Nous discutons, nous réfléchissons mais avant toute chose, nous FAISONS. Et cette capacité à agir imprime toute notre identité. Parce qu’elle est bien sûr aussi présente dans nos actions dans les classes. Nous cherchons d’abord les marges de manoeuvre, y compris dans les interstices des dispositifs officiels.

Oui, nous avons de grandes ambitions pour l’École mais nous ne sommes pas pour autant dans l’attente d’un hypothétique “grand soir”. Nous savons aussi que le changement c’est d’abord “ici et maintenant” dans nos classes, nos établissements qu’il se construit. Cette conviction, finalement, nous anime depuis la création de notre association à Lyon, il y a cinquante ans et même bien avant dès la création de la revue, déjà à Lyon, il y a 68 ans. »

La table ronde

Est venue enfin, pour clore ces deux journées de réflexion, la table ronde avec Yves Fournel, Philippe Meirieu, Nathalie Mons et Philippe Watrelot, animée par Michèle Amiel et relatée par Jean-Michel Zakhartchouk.

Nathalie Mons, Philippe Meirieu, Michèle Amiel, Yves Fournel, Philippe Watrelot

Nathalie Mons, Philippe Meirieu, Michèle Amiel, Yves Fournel, Philippe Watrelot


« Les quelques deux cents participants de cette manifestation ont pu assister à des échanges passionnants, loin de la langue de bois et du conformisme, qu’il soit d’approbation ou de contestation simpliste. La clé de la réussite de ce débat a été aussi une organisation favorisant les interactions autour de quatre grandes entrées : le temps de l’enfant et du jeune, la formation des enseignants, les contenus et programmes et les stratégies de changement. » A retrouver sur notre site.
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Un autre article à lire sur ToutEduc (auquel on peut s’abonner) signé Muriel Florin reprend notamment les propos de Nathalie Mons : « La sociologue note aussi une particularité française. «On reste sur une vision enchantée de l’action publique. Ailleurs, la notion de ‘work in progres’, avec des ajustements, est mieux admise (…) Les politiques publiques, ce sont des hypothèses de travail. Ce sont les acteurs qui s’en emparent ou non. Dans d’autres pays il y a des processus qui permettent aux acteurs de terrain de se les approprier. Des concertations locales, des expérimentations, des évaluations…» »

Et l’avenir…

Deux jours autour des 50 ans du CRAP donc, pour se souvenir, remercier, féliciter pour le travail accompli. Mais deux jours pour bien plus encore préparer l’avenir, les manières de participer à la Refondation de l’école, d’être ces acteurs qui proposent ou s’emparent des bonnes idées.