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Apprendre à repenser ses cours

Avec les stagiaires, nous faisons le point sur ce qu’ils ont mis en œuvre dans leur classe depuis le début de l’année. Les cahiers de texte servent de support à l’analyse. Le but est de permettre à chacun de mieux cerner ses atouts – sur lesquels il pourra s’appuyer – et ses faiblesses – qui constituent les points à travailler sur une plus ou moins longue durée. Les stagiaires ont ensuite à répondre à une question qui vise d’une part à évaluer la formation, d’autre part à réfléchir à la façon dont ils se positionnent par rapport à elle. Cette question est la suivante : « Dans quelle mesure la formation didactique a-t-elle été jusqu’ici une aide pour penser et/ou repenser votre travail ? »

Un témoignage a été retenu, qui rend compte – déjà – de ce que l’on peut considérer comme une révolution (pas si minime que cela !) dans la façon de concevoir son enseignement, son rôle et celui des élèves.

« J’avais enseigné avant cette année, en tant que vacataire. Par conséquent, aucune formation ne m’avait été dispensée. Du jour au lendemain, je me suis retrouvée face à des classes de seconde et de première, avec des élèves qui avaient presque mon âge. Eh bien, je me suis débrouillée.

Alors que m’a apporté la formation ? Au début, j’aurais été tentée de dire « rien » car je savais quoi faire devant une classe. Mais pour être honnête, lorsque je compare les cours que je faisais alors à mes élèves de Maurepas, et les cours que je propose aujourd’hui à ceux de Bobigny, je perçois une évolution dans laquelle je sens l’influence à la fois des formatrices et des autres stagiaires avec lesquels je discute le lundi. Auparavant, mon objectif était essentiellement de transmettre à mes élèves ce qu’il y avait d’important sur le texte, qui restait au centre de mes préoccupations. Les “lundis didactiques” m’ont appris à repenser mes cours en fonction des élèves. Mon souci principal est maintenant de savoir ce qu’eux vont apprendre, ce qu’eux vont découvrir et ce qu’eux vont faire. »

Magali Desplat, PLC2, LMO, IUFM de Créteil, 2002-2003.
Françoise Frauziol et Nadia Mekhtoub, formatrices IUFM de Créteil.