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Revue de presse du lundi 11 novembre 2024
Deux grands sujets mobilisent la presse cette semaine : la lutte contre le harcèlement et une énième attaque contre les enseignants/fonctionnaires.
On parle aussi d’enseignement, de fonctionnement des établissements scolaires, de guerre entre le privé et le public… Une pensée aussi pour la famille de Samuel Paty qui se trouve au tribunal pour le procès des complices de son assassinat.
Le nerf de la guerre
Les enseignants avaient été prévenus que le budget 2025 ne leur serait pas favorable avec 4000 postes supprimés. Mais le pire était encore à venir avec l’annonce du gel du point d’indice, la suppression de la gipa, l’instauration de 3 jours de carence avec la baisse à 90% du salaire pendant les arrêts maladie. Le tout en étant traité d’absentéistes et de paresseux. Visiblement le service public n’est absolument pas une priorité pour le gouvernement actuel. C’est juste un coût.
Projet de loi de finances 2025 : pour l’éducation, c’est la double peine. “« Au final ce gouvernement entérine et assume la dégradation de notre système d’enseignement public » écrit Yannick Trigance. Dans cette tribune, l’élu dénonce le projet de loi de finances 2025. Pour l’éducation, il parle de « double peine », avec d’une part l’annonce de la suppression de 4000 postes et d’autre part, celle des 5 milliards d’économies imposées aux collectivités, en charge des écoles, collèges ou lycées… Ces coupes budgétaires auront des effets sur les dotations des établissements scolaires.” Par Yannick Trigance, Conseiller régional Île de France
Acte II : une profession toujours sous le choc du pouvoir. “C’est reparti après cette pause automnale. Et surtout après une énième attaque contre les services publics. Lourd de sens et de préjugés anti-fonctionnaires, le missile est venu du ministère … de la Fonction publique. Le ministre Guillaume Kasbarian évoque un – prétendu – « absentéisme » des professeur.es.”
Dans l’enseignement, la perspective de trois jours de carence en cas d’arrêt maladie ne passe pas. « Alors que les professeurs sont moins souvent absents que la moyenne des fonctionnaires et des salariés du privé, le projet soutenu par le ministre de la fonction publique, Guillaume Kasbarian, leur paraît injuste. Et dangereux, pour un métier dont l’attractivité est déjà en berne. » Eléa Pommiers
Le renfort Sarkozy : Nicolas Sarkozy livre une lourde charge contre les enseignants (et se fait reprendre de volée). “L’ancien chef de l’État a ironisé sur les heures de travail des professeurs des écoles et a affirmé que la France comptait trop d’enseignants.” Par Romain Herreros. (avec la vidéo de ce moment qui sera culte)
Education : « Sommes-nous sûrs que le nombre moyen d’élèves par classe qui guide les arbitrages budgétaires est le bon critère ? ». “Le creux démographique actuel à l’école pourrait être l’occasion d’améliorer les conditions de scolarisation, affirme l’historienne Clémence Cardon-Quint dans une tribune au « Monde ».” Par Clémence Cardon-Quint, historienne.
Lutte contre le harcèlement.
Pendant que les enseignants étaient harcelés dans les médias, ils faisaient leur travail, notamment dans la lutte contre le harcèlement scolaire. Le 7 novembre était journée nationale.
Exclusif. Harcèlement scolaire : ce que veut faire la ministre de l’Éducation, Anne Genetet – Elle. “Enquête auprès des élèves du CE2 à la Terminale, formation des enseignants, cours d’empathie… La ministre de l’Éducation nationale, Anne Genetet, détaille ses priorités pour lutter contre le harcèlement à l’école.” Par Alexandra Tizio (abonné)
Harcèlement scolaire: l’interview en intégralité de la ministre de l’Éducation, Anne Genetet, sur Youtube https://www.youtube.com/watch?v=oaYDU3Almns
Le ministre délégué à la réussite scolaire appelle à la « mobilisation générale » face au fléau du harcèlement – France Bleu. “Alexandre Portier, le ministre délégué à l’enseignement professionnel et à la réussite scolaire, est en déplacement dans l’Allier ce jeudi à l’occasion de la Journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire. Invité sur France Bleu, il a appelé à « une mobilisation générale » face à ce fléau.”
Éducation. « Faire face » : Gabriel Attal lance son association contre le harcèlement scolaire. “L’ancien Premier ministre a lancé ce mercredi »Faire face » contre le harcèlement scolaire, avec l’ambition d’« amplifier » et « organiser » la mobilisation contre ce fléau.” Delphine Bancaud
Le harcèlement, l’affaire de toute la communauté éducative. “A l’occasion de la journée nationale de lutte contre le harcèlement, le Café pédagogique consacre des articles à ce fléau. On parle de « harcèlement scolaire » plus justement « en milieu scolaire ». L’expression « harcèlement scolaire » stigmatise l’école alors que le harcèlement est un problème de société, comme l’indique d’autres qualificatifs à ce mot, tels que moral ou sexuel, ou la forme de violence qu’il peut prendre avec le cyberharcèlement et les divers lieux où il s’exerce, et ce à tout âge. La violence à l’école n’est donc pas un phénomène scolaire, mais social. L’école peut être le lieu des actes malveillants et les enfants étant des élèves, l’école est leur lieu de vie collective, pour le meilleur et le pire.” Et beaucoup d’autres articles sur Le café pédagogique | Le média éducation – Le Café pédagogique du 7 novembre.
Ifé – Veille et analyses. Résumé : “Comment le harcèlement en milieu scolaire est-il passé de la sphère privée – considérée comme une forme de conflit entre élèves qui ne concerne pas les adultes – à une problématique relevant de la sphère publique, donc sujet à débats et objet de politiques éducatives ? L’Édubref n° 23 « Harcèlement en milieu scolaire : construction d’un problème public » vise à analyser l’évolution de cette prise en compte, de la conceptualisation du phénomène aux dispositifs contemporains de prévention et de lutte contre cette forme de violence.” Par Marie Lauricella
Harcèlement scolaire : une communication gouvernementale qui alimente une panique parentale. “« Plutôt qu’adopter une vision manichéenne du harcèlement scolaire, ne vaudrait-il pas mieux accepter la complexité de la psyché humaine, reconnaître que chacun d’entre nous peut devenir agresseur et apprendre en conséquence à contrôler nos pulsions agressives, à refuser la tentation de chercher un bouc émissaire à nos maux ? » demande Bruno Voirnesson. Bruno Voirnesson est Conseiller Principal d’Education (CPE) en Vendée et sociologue de l’éducation. Il est l’auteur d’une thèse sur les violences à l’école. Il analyse dans cet article les mesures et la communication gouvernementales de lutte contre le harcèlement à l’école qu’il juge et génératrices d’anxiété pour les familles et contre-productives.”
Des métiers et une école à vif
Cette semaine est aussi marquée par le procès des complices de l’assassinat de Samuel Paty.
« Il nous est arrivé l’inimaginable » : au procès de l’assassinat de Samuel Paty, ses proches « exhortent la justice à expliquer ». A la barre, la mère, les sœurs, les nièces et l’ex-compagne du professeur d’histoire-géographie lui ont rendu hommage, sous les yeux de son fils, présent pour la première fois à l’audience. Violaine Jaussent
Éducation. Mort de Samuel Paty : la tendance à l’autocensure n’a pas disparu chez certains enseignants. “Même s’ils veillent à faire passer des messages sur la laïcité, la liberté d’expression et à aborder tous les points des programmes, certains enseignants craignent pour leur sécurité en raison des contestations d’enseignement de la part de quelques élèves ou de leurs parents.” Delphine Bancaud
Face à la radicalisation, l’école en première ligne. Éditorial de La Croix. “Faire barrage au radicalisme islamiste et à l’obscurantisme est une des tâches assumées aujourd’hui par l’école. Les enseignants ne doivent pas être seuls en première ligne.” Anne Ponce
Comment enseigner ? Un vaste débat.
Le silence en classe : classe silencieuse, classe studieuse ?. “Pour bien apprendre, les élèves doivent-ils être silencieux ? Si le silence a longtemps été lié au seul exercice de l’autorité, il recouvre aujourd’hui d’autres enjeux. Dans l’imaginaire collectif, une classe « studieuse » est souvent représentée par des élèves en rang, plongés dans leur travail, dans un silence absolu ou, lorsque le travail est fini, les bras croisés. Une classe silencieuse est-elle nécessairement une classe concentrée sur ses cours ? Cette question, loin d’être anecdotique, touche au cœur des enjeux pédagogiques d’expression, d’interaction et de participation active des élèves. Si le silence a une histoire, il a une actualité en tant qu’apprentissage.” Par Sylvain Wagnon, Professeur des universités en sciences de l’éducation, Faculté d’éducation, Université de Montpellier ; Fabien Groeninger, Maître de conférences, Faculté d’éducation, LIRDEF (Laboratoire interdisciplinaire de recherche en didactique, éducation et formation), Université de Montpellier ; Sonia Vermeulen Steyaert; Doctorante en Psychologie du travail et Sciences de l’éducation, Université Libre de Bruxelles (ULB)
Une matière « neutre », l’économie ? Son enseignement suscite la controverse entre professeurs. “Des économistes dits « hétérodoxes », membres de l’Association française d’économie politique, appellent à une remise en question de l’enseignement de leur matière, jugé « trop monolithique », voire daté.” Par Alice Raybaud
Enseignement du français et peur de la faute : des liaisons dangereuses. “La société française entretient une forme d’insécurité linguistique peu propice aux apprentissages. La peur de la faute empêche l’écriture plus qu’elle ne la stimule.” Par Christophe Benzitoun, Maitre de conférences en linguistique française, Université de Lorraine
Le Plan Langevin-Wallon est-il encore actuel ?. “« Le Plan Langevin-Wallon a rompu résolument avec le système d’enseignement qui avait prévalu tout au long de la troisième République, fondé sur des ordres verticaux d’enseignement fortement cloisonnés et hiérarchisés ». 80 ans après, ce plan est-il toujours d’actualité ? Dans cet article, l’historien Claude Lelièvre rappelle les débuts des travaux, leur contexte et leurs objectifs.”
Éducation nationale : des résultats « inquiétants » en 4e, d’après les récentes évaluations passées par les élèves – Le Parisien. “Ces évaluations nationales en français et en mathématiques, régulièrement contestées par les syndicats enseignants, ont été passées par l’intégralité des classes de 6e, 4e et seconde.” Par Le Parisien avec AFP
Éducation : les évaluations nationales des élèves, un outil au service de la communication politique. “Après les résultats “extrêmement encourageants” du primaire, place à ceux, “inquiétants”, du secondaire. Mais ces évaluations sont-elles précises… ou plutôt là pour faire passer des annonces chocs de la ministre sur le collège ?”
Et l’on continue à parler des disparités entre le public et le privé. Problème qui devient d’autant plus criant en ces temps d’austérité financière.
École publique, école privée : la guerre silencieuse ? – L’Humanité. “Financements publics hors de contrôle, ségrégation scolaire, séparatisme social : celles et ceux qui soulignent les nombreux problèmes posés par le fonctionnement de l’enseignement privé sous contrat sont aussitôt accusés de vouloir « rallumer la guerre scolaire ». Toutes ces questions sont pourtant légitimes, face à la nécessité de réparer l’école publique et républicaine.”
Derrière les murs de l’école la plus riche de France, Jeannine-Manuel : une machine à cash alimentée par l’argent public – Libération. “Moins connue que Stanislas ou l’Alsacienne, l’école privée parisienne EJM attire les enfants des patrons du CAC 40 et du show-biz. L’établissement, où les frais de scolarité débutent à 9 500 euros par an, cumule subventions publiques, importantes déductions fiscales et montage financier opaque.” Par Marie Piquemal (abonné)
Enseignement catholique : « La diversité des propositions éducatives est une richesse ». “Louis Lourme, philosophe et ancien directeur d’un établissement catholique (1) revient sur les débats autour du « caractère propre » de l’enseignement catholique. Il a dirigé la publication de « Afin que nous portions du fruit – Missions d’une école catholique » (Bayard).”
Fonctionnement des établissements
Être chef d’établissement aujourd’hui : et la politique pédagogique et éducative ? | Le Club. “Un rapport de plus sur les chefs d’établissement, qui néglige la politique pédagogique et éducative de l’établissement et sa co-construction au sein du collectif de l’établissement scolaire pour donner un sens plein à ce métier.” Par Jean-Pierre Veran, formateur, expert associé France Education International (CIEP), membre professionnel laboratoire BONHEURS, CY Cergy Paris Université. Le rapport : Être chef d’établissement dans le second degré aujourd’hui | Ministère de l’Education Nationale
Le blog de Bernard Desclaux » Blog Archive » Le CICUR examine le sens du métier. “Le CICUR vient de proposer un séminaire le 6 novembre 2024 sur le thème : Quel sens les enseignants donnent-ils à leur métier pour faire entrer les élèves dans les apprentissages ? Nous proposerons ici quelques réflexions générales sur les interventions.”
A Bruges, en Gironde, s’invente l’école de demain. “Reportage. Le cinquième groupe scolaire de la ville de la métropole bordelaise, qui a ouvert ses portes en septembre 2022, promeut une vision de l’éducation plus inclusive, tournée vers l’environnement et la nature.” Par Claire Mayer (abonné)
Des profs souvent absents et non remplacés dans un collège de Paris : des parents font condamner l’Etat. “L’Académie de Paris a dû plier en justice. L’Etat est contraint d’indemniser des parents d’élèves pour les absences trop nombreuses de profs dans un collège du 18e arrondissement.”
L’enseignement supérieur
Vrai/Faux : tout savoir sur les formations du supérieur – L’Etudiant. “L’enseignement supérieur est un monde rempli de clichés. Autonomie de la fac, difficulté de la prépa, absence de débouchés après un BTS… Au fond, est-ce que tout cela est vrai ?”
Recherche : le gouvernement veut plus de docteurs dans les entreprises | Les Echos. “Le ministre de l’Enseignement supérieur, Patrick Hetzel, entend inciter davantage d’étudiants ingénieurs à faire une thèse, et contribuer ainsi à enrayer le « retard » français en matière de recrutement de docteurs.” Par Marie-Christine Corbier
Dans Formation Emploi, 167 | Juillet-Septembre. Les femmes dans l’enseignement supérieur : des possibles sous conditions. https://doi.org/10.4000/12b5b
Le devoir de réserve des agents publics et les libertés académiques dans l’enseignement supérieur et de la recherche (ESR) – Fédération CFDT Éducation Formation Recherche Publiques. “La question du devoir de réserve – qui est une notion issue non pas des textes mais de la jurisprudence – est sensible au sein de la fonction publique. Elle l’est d’autant plus au sein de l’enseignement supérieur et de la recherche où elle interroge les termes connexes de liberté d’expression, de libertés académiques ou encore de secret professionnel. En outre, la parole publique des sciences est singulière tant elle peut toucher, voire les ébranler, les rapports sociaux, les représentations dominantes, les enjeux économiques et politiques. Le présent article a pour objet de rendre compte des différents termes, de ce qu’ils recouvrent et engagent.”
Les déterminants de la réussite des bacheliers professionnels en section de technicien supérieur | Cairn.info. “Deuxième voie de poursuite d’études après l’université, la section de technicien supérieur (STS) est marquée par un phénomène important de non-obtention du diplôme. Longtemps restée dans l’ombre du problème public qu’est l’abandon en licence générale, la sortie non diplômée de STS a été mise au jour grâce aux suivis successifs de panels des bacheliers (DEPP, 2017) et, il y a plus d’une décennie, le Céreq appelait déjà à faire du « décrochage » en STS une priorité des politiques publiques (Grelet et al., 2010). Plus récemment, les données ministérielles du suivi des scolarités révèlent qu’il a même augmenté ces dernières années (SIES-MESR, 2022).” Par Fanette Merlin Education & Formation, 2024, n° 106, Pages 27 à 51
Manifestation et graffitis contre Yaël Braun-Pivet à Lyon-III : le ministre de l’enseignement supérieur fait un signalement à la justice. “La présidente de l’Assemblée nationale avait été visée, vendredi, par des tags et des slogans hostiles de militants propalestiniens opposés à sa venue dans l’établissement universitaire, tels que « Yaël casse-toi », « génocidaires hors de nos facs ».” Le Monde avec AFP.
Des nouvelles d’ailleurs
Que retenir de la biennale internationale de l’éducation nouvelle ?. “Montée des populismes, écologie et échec scolaire sont quelques-uns des sujets évoqués à Nantes. La quatrième biennale internationale de l’éducation nouvelle s’y est tenue du 29 octobre au 2 novembre. Organisé par Convergences, une organisation inter-mouvements, l’événement a réuni 500 personnes.”
Enseignement pour les Français de l’étranger : la piste du numérique tisse sa toile. “Avec la banalisation de l’apprentissage à distance et le développement de nouvelles formes de mobilité, l’enseignement n’en finit plus de se numériser. Quand on est Français ou francophone et que l’on vit hors de France, l’accès à un lycée français n’est pas toujours simple. Que ce soit par choix en raison de sa ville d’implantation ou à cause de son coût d’accès, de nombreux parents inscrivent leurs enfants dans une école du système scolaire du pays où ils résident. Aussi, il existe des alternatives permettant d’offrir un enseignement complémentaire en français. Dans ce domaine aussi, la piste du numérique tisse peu à peu sa toile.”
L’éducation selon Elon Musk – l’Opinion. “Le milliardaire de la tech a des idées très arrêtées en matière d’éducation. Élitistes, certes. Irréalistes, peut-être. Mais décoiffantes assurément.”
[VIDÉO] Une pub «nunuche» et «infantilisante» du gouvernement sur l’enseignement au primaire qui ne passe pas | JDM. “Des enseignants sont outrés par les propos trompeurs et le ton «infantilisant» d’une publicité «ratée» du gouvernement censée valoriser leur profession. «Ça donne une impression nunuche de l’enseignement. Ça rabaisse notre travail à des conneries», s’indigne Michèle Henrichon, qui enseigne au primaire à Montréal.”
Ressources et réflexions
Education : les 10 actualités de la semaine du 4 au 8 novembre 2024 du Café pédagogique.
Vous avez dit « pédagogies actives » ? – Réseau Canopé. “Les pédagogies actives sont des approches éducatives qui mettent l’accent sur l’engagement actif des élèves dans leur apprentissage.”
De quoi le « niveau scolaire » est-il le nom ? | Carnets rouges n°32. “En adéquation avec les idées que nous défendons, nous faisons le choix de la gratuité. Vous pouvez ainsi librement consulter et télécharger Carnets rouges au format numérique. Cependant, pour soutenir l’existence de la revue et lui permettre de se développer, nous vous invitons à commander Carnets rouges au format papier ou à faire un don.”
« Niveau scolaire » : une rhétorique de l’imposture | Le Club. “Se saisir à bras le corps d’une expression banale du débat éducatif public pour en démonter les implicites, les conséquences et les impasses, c’est ce que réussissent les auteurs rassemblés dans le dernier numéro des Carnets rouges à propos du « niveau scolaire ».” Par Jean-Pierre Véran,formateur, expert associé France Education International (CIEP), membre professionnel laboratoire BONHEURS, CY Cergy Paris Université
Histoire de la dépolitisation de l’animation socioculturelle. “À propos de l’ouvrage « Animation socioculturelle – Une histoire de la formation » de Cyrille Bock (PUR, 2024). Qu’est-ce que l’éducation populaire ? Vaste question… Qu’est-ce qu’une association d’éducation populaire ? Le malentendu peut augmenter encore. Aujourd’hui, nombre d’associations disposent de l’agrément « Jeunesse et éducation populaire » mais proposent principalement des services de l’ordre de l’animation et du loisir sur les temps extrascolaires, répondant à des appels d’offres et à des délégations de service public. Ce faisant, que devient l’objectif d’émancipation et de transformation sociale pourtant central dans les mouvements d’éducation populaire ? Pour autant, à l’intérieur de ces associations, il peut y avoir des professionnel·les (et des bénévoles quand il en reste autres que symboliques) qui portent les valeurs et ambitions de l’éducation populaire et qui bien souvent souffrent éthiquement de l’écart entre leur motivation et leurs missions.”
Formations métiers journalisme communication : l’éthique à la une. “Histoire. Avec un petit « h ». Les métiers de la communication et du journalisme sont liés par cette caractéristique commune. Journalistes et communicants partagent cette inclination pour la narration, le conte, le récit. Ils jonglent avec les mots, les sons, les images pour nous persuader, nous divertir, nous influencer, nous convertir, nous informer aussi. Ôtez-leur cette parenté, il ne subsiste qu’une information. Brute, factuelle, élémentaire, donc indigente ou insipide. C’est selon.”
« L’affaire des mal-savoirs » : une introspection inédite qui nous concerne | Le Club. “Un ouvrage foisonnant, une quête sincère qui pousse ses lecteurs à se questionner sur ce qu’ils ont appris : « L’affaire des mal-savoirs », de Roger-François Gauthier, une affaire qui nous concerne tous.” Par Jean-Pierre Veran, formateur, expert associé France Education International (CIEP), membre professionnel laboratoire BONHEURS, CY Cergy Paris Université
Enseigner les Lumières aujourd’hui : comment l’histoire éclaire les jeunes citoyens. “Le siècle des Lumières est aujourd’hui une référence incontournable des discours publics dès lors qu’il s’agit d’évoquer le vivre ensemble et les valeurs de la République. Cela fait de son enseignement un exercice tout à la fois difficile et nécessaire. Car pour entendre l’esprit de Voltaire et de Rousseau, il importe de le replacer dans la complexité de son époque, et la recherche en histoire peut fournir des appuis pour trouver la juste distance.” Par Pierre-Yves Beaurepaire, Professeur d’histoire moderne, Université Côte d’Azur
Annonces
Citoyenneté(s) n°596 – novembre 2024 des Cahiers pédagogiques. Ce dossier au format « numérique » n’est pas disponible en PDF mais uniquement à la lecture en ligne sur le site : https://librairie.cahiers-pedagogiques.com/revue/1025-citoyennetes.html
Géraldine Duboz et Bernard Desclaux
Dans la librairie des Cahiers Pédagogiques
N° 596 – Citoyenneté(s)
Coordonné par Camille Roelens et Aurélie Zwang
L’éducation à la citoyenneté doit-elle former de futurs citoyens émancipés et capables de se saisir des enjeux et défis de leur époque, ou des citoyens respectueux de la morale qu’on leur a inculquée étant enfants ? Ou les deux ? Face au développement du nombre de qualificatifs de la citoyenneté (écocitoyenneté, citoyenneté numérique, eurocitoyenneté, etc.), cette tension entre deux projets devient de plus en plus manifeste. Comment s’en accommoder dans les pratiques pédagogiques et comment répondre aux injonctions et impératifs parfois contradictoires ?
N° 595 – Racismes et école “L’école n’est pas un sanctuaire, et le racisme, les racismes, ne l’épargnent pas. L’institution est elle raciste ? Et dans la classe comment se manifestent les racismes ? Comment enseigner contre les racismes et l’antisémitisme, comment y former les enseignants ? Ce dossier explore différentes manifestations du racisme à l’école, et propose des références théoriques pour contribuer à mieux lutter contre elles.”
N° 594 – Apprendre un métier “Apprendre un métier, ce n’est pas seulement apprendre des gestes et des savoir-être pour une profession donnée. Pour apprendre un métier, il faut aussi acquérir une culture professionnelle et apprendre à s’adapter et à faire face aux aléas divers que l’on peut rencontrer, aux évolutions dudit métier. Et puis, il faut encore consolider, ancrer ses connaissances et ses compétences, en les approfondissant, en en prenant conscience et en étant capable de les décrire, voire de les transmettre à son tour.”