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Hélica, un challenge qui grossit, qui grossit…

C’est David et Dominique, deux collègues de technologie, qui ont inventé ce challenge en hommage à Marcel Leyat, l’inventeur de la voiture hélica en 1919. Un concours de technologie qui a commencé très petit, en faisant se rencontrer les élèves de 2 établissements voisins, mais qui a conquis et attiré, qui s’est ouvert aux autres disciplines en multipliant les contraintes du règlement du concours. Les élèves conçoivent et construisent non seulement une voiture télécommandée, mais aussi une identité d‘équipe, présentent leur travail de l’année lors d’un oral d’équipe, concourent pour un prix d’esthétique et de design, exécutent des courses de vitesse et de slaloms. Mais le challenge hélica, ce sont aussi des étudiants de BTS IRIS (Informatique en réseau pour l’industrie et le service) qui conçoivent et réalisent toute l’automatisation du recueil des temps des courses avec des tablettes numériques.

350 élèves de 3e, donc, dans une ambiance survoltée, filles et garçons, autour du travail d’une année. Il y a de la casse, de la soudure de dernière minute, des télécommandes qui ne fonctionnent pas, des départs ratés et des sorties de route, bref tout ce qu’il faut à une belle journée pour être inoubliable.
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Si j’ai voulu consacrer quelques lignes à ce challenge, c’est parce que, pour en vivre le quotidien avec les élèves et les enseignants qui l’organisent, je peux témoigner du travail et de l’investissement des élèves dans ces petites voitures à hélices, de la mobilisation des savoirs que cela demande d’en concevoir et d’en construire une, de l’esprit d’équipe qui se crée au fil de l’année, du sérieux des élèves qui, quinze jours avant le concours, testent la rapidité et la solidité des voitures dans les couloirs du collège, viennent travailler le soir et le mercredi après-midi avec leur professeur de technologie, parce que, comme dans tout bon projet, ils sont en retard dans leur fabrication.

Le jour J, c’est tout le collège qui se vide pour se retrouver dans la salle des sports d’en face: la prof-documentaliste qui arbitre avec la CPE et la prof de SVT, la prof de français à la table de marque, la principale, le représentant de la mairie, celui du conseil général, un IPR, des chefs d’établissement d’autres collèges qui viennent voir à quoi ça ressemble, des parents d’élèves et j’en oublie tellement il y a de monde.

Et les hélices tournent, les courses s’enchaînent, les temps arrivent à la table de marque, le classement s’effectue dans les différentes épreuves.
Ce jour-là, tout le collège se met en fête en l’honneur de la technologie, heureux d’être là et de pouvoir aider David et Dominique un temps soit peu dans l’organisation assez démentielle de cette journée.
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Dans mon collège, quand arrive le challenge Hélica, c’est que les vacances ne sont plus très loin. Nos élèves de 3e s’investissent une dernière fois dans autre chose que les révisions du brevet, avec motivation et envie, parce qu’il y a un vrai enjeu intellectuel, un travail collaboratif et complexe qui fait qu’on a besoin des autres pour y parvenir.

Et c’est très exactement pour ce genre de journée que j’aime travailler dans mon collège.

Céline Walkowiak

http://challengehelica.blogspot.fr/