Pensez à vous abonner sur notre librairie en ligne, c’est grâce à cela que nous tenons bon !
Vie affective et sexuelle : toujours défendre l’éducation !
Le projet de programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et à la sexualité est l’objet d’une nouvelle offensive conservatrice contre l’école.
À l’Assemblée nationale, Alexandre Portier, ministre délégué à la réussite scolaire et à l’enseignement professionnel, s’en est pris au texte en jugeant que le projet, pourtant fruit d’une large concertation, « n’est pas acceptable en l’état ». Il relaie en particulier les fakenews autour de la supposée « théorie du genre ». En réalité, c’est le principe même de l’éducation à la vie affective et sexuelle qui est attaqué.
Pour le CRAP-Cahiers pédagogiques, l’éducation de tous les enfants à la compréhension de leur corps et de leurs émotions est indispensable. Le projet de programme vient conforter le travail sur ces sujets déjà mené par les équipes éducatives des écoles, collèges et lycées. Il sera particulièrement utile pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles et soutenir les élèves dans la construction de leur identité. Le procès de Mazan nous fait le rappel quotidiennement depuis des semaines que cette éducation est indispensable aussi pour la société.
Et à ceux qui souhaitent réserver cette éducation aux familles, nous rappelons que 44 % des plaintes pour violences physiques ou sexuelles concernent des violences commises, précisément, au sein de la famille ! Refuser que ce sujet soit traité à l’école, c’est abandonner de très nombreux enfants.
À l’heure actuelle, les trois heures annuelles prévues par les textes sont très difficilement mises en œuvre. Il est urgent de développer la formation des enseignants à ces sujets délicats et de soutenir les personnels qui s’engagent auprès des élèves. La ministre Anne Genetet, qui a su publier une vidéo de mise au point sur le programme, doit maintenant s’engager à favoriser son application effective.
À lire également sur notre site
L’éducation à la sexualité aujourd’hui : que devient la loi de 2001 ? Par Caroline Rebhi
En maternelle, toucher n’est pas toujours jouer, par Maëliss Rousseau
Le partage du plaisir : une morale sociale, Avant-propos de notre dossier « L’éducation à la sexualité », par Chantal Guitton et Dominique Seghetchian
Le professeur de SVT, scientifique et éducateur, par Aurélie Charrier
Grossesses adolescentes, par Denis Guitton
Est-on obligé de tomber amoureux ? Par Laurence Breton
Précieuse littérature, par Émeline Leduc
