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L’atelier de conversation : conseils, pistes et outils

Écrit par une enseignante devenue bibliothécaire, l’ouvrage s’appuie sur l’expérience des ateliers de conversation mis en place à la Bibliothèque publique d’information (Centre Georges Pompidou) depuis 10 ans.

Au départ, cette idée : « La conversation, que l’on pourrait à priori considérer comme une activité banale et sans conséquence, peut, en fait jouer un rôle important et libérateur dans l’apprentissage d’une langue ». Du coup, l’atelier répond à un vrai besoin des participants : améliorer leur niveau de langue à l’oral (objectif initial) et rencontrer des personnes pour discuter. Il est aussi possible de planifier ces ateliers de conversation dans le cadre de la classe.

En contexte non scolaire, il s’agit de faciliter la rencontre de personnes étrangères vivant la même expérience de vie venant d’autres horizons culturels et sociaux.
L’atelier peut devenir un vrai lieu de parole, de partage d’expression et d’idées, un espace d’échange où la langue n’est plus seulement un objet à étudier mais un vecteur de contact.

Cet ouvrage est un partage d’expériences avec des conseils et des règles simples, des idées déjà testées et quelques astuces d’animation qui ont fait leurs preuves.

Le chapitre 1 rappelle les principes généraux : pourquoi des ateliers de conversation, définition, déroulement général et les principes de base pour les organisateurs.

On rappelle qu’il s’agit d’un moment en général régulier et organisé pour échanger, discuter, jouer, débattre…dans une langue étrangère pour améliorer sa pratique orale, animé par une personne dont c’est la langue maternelle ou qui la maîtrise bien.
Ce n’est pas un cours de langue classique, pas d’explication de grammaire, pas d’exposé magistral.

Le temps de préparation est de 30 minutes de préparation. La durée idéale est de 1 h 15 à 2 heures  La logistique est assez simple : des chaises et un tableau.

Le nombre de participants idéal est de 10 à 15 personnes avec les niveaux visés : A2 à B2.

Dans la partie conseils, plusieurs points sont soulignés. 

Avant de commencer, il est important de choisir les thèmes de discussion en fonction du public et de se mettre à sa place. Il faut commencer par des sujets terre à terre, qui touchent le quotidien de chaque participant, quitte à élargir par la suite. Il est conseillé d’essayer de raccrocher à l’expérience vécue et de s’inspirer de l’actualité. En une seule séance, il est préférable de traiter un seul thème…

Dans le fonctionnement concret, l’auteure met l’accent sur le verbe « rebondir ». Le rôle de l’animateur doit être d’écouter, d’encourager, et de relancer et redistribuer la parole qui rebondit d’idée en idée et de personne à personne.

L’objectif est de mettre en confiance, d’inciter à la prise de parole mais pas de mettre mal à l’aise un participant en public.

Une des questions récurrentes : corriger ou pas ? Sans doute pas trop, pour ne pas bloquer la parole.

Après l’atelier, il faut veiller à faire un retour à chaud, organiser des réunions-bilan régulières, mettre en commun ses idées, s’observer mutuellement et évaluer le dispositif.

Un chapitre est consacré aux idées, pistes et exemples sous forme de fiches pour des ateliers « prêts à l’emploi » sur plusieurs thématiques : se présenter et discuter, jouer et discuter, raconter des expériences personnelles, développer l’imaginaire, débattre et échanger des idées.

Voilà un livre de référence qui aidera à se lancer et c’est surtout un livre d’échanges de pratiques.

Sylvie Fromentelle