Soyez vous-même !

Pour apprendre, l’élève a besoin d’un enseignement, d’outils cognitifs, d’outils de référence, d’un environnement de sécurité affective, d’un sentiment d’appartenance à un groupe, afin d’oser pouvoir être authentique et dépasser les obstacles inhérents aux apprentissages en toute confiance. Or, chaque élève est singulier.

C’est ainsi que des enseignants ont choisi de rendre leur classe flexible du point de vue du mobilier, des assises, des possibilités de regroupement, de l’accès au matériel, des supports à disposition. Le principe est de pouvoir modifier, adapter et laisser l’élève choisir.

L’aménagement de la classe n’est pas une question neuve en éducation. Freinet ou Montessori ont déjà exploré différentes manières d’enseigner par une organisation de classe en ateliers, par postes, avec des coins de jeux, etc. Ces manières de faire ont en commun le fait que tous les élèves n’ont pas tous à réaliser les mêmes activités simultanément ni sur une même durée. Les espaces de travail scolaire se diversifient donc aussi en fonction des activités menées.

Aujourd’hui, les travaux de recherche anglosaxons et québécois sur l’aménagement flexible¹ montrent qu’il peut apporter du bienêtre aux élèves mais aussi une ouverture sur les apprentissages. Flexibiliser les espaces donne l’occasion aux élèves d’apprendre à devenir progressivement plus autonomes et plus responsables envers leur travail.

Voyons dans ce Petit Cahier comment les enseignants allient et tiennent ensemble plusieurs préoccupations non contradictoires : le bienêtre des élèves et les besoins d’enseignement et d’apprentissage.

1. Par exemple, Mylène Leroux, Zana Soro, Julie Bergeron, Léna Bergeron, Félix Berrigan, Geneviève Deschênes, Catherine Malbœuf-Hurtubise, Jonathan Smith et Sylvain Turcotte, « L’aménagement flexible de la classe sous les projecteurs : analyse des retombées sur les apprentissages des élèves ainsi que sur les pratiques pédagogiques d’enseignantes du primaire », Didactique n° 1, 3, mars 2022.