Jouer en classe, pourquoi, comment ?

Ce nouveau dossier des Cahiers pédagogiques sera centré sur ce qui se joue lorsque l’on joue (et fait jouer) à l’école et en classe. Le jeu est généralement plébiscité dans les classes de maternelle, mais après ? Ce dossier sera résolument optimiste, montrant en quoi jouer et faire jouer peut contribuer à une éducation universelle et inclusive, à la fois sérieuse et joyeuse, et en quoi cela peut constituer un élément d’alternative aux pratiques plus « traditionnelles ».

Nous chercherons à y voir plus clair dans ce que produit le jeu en classe : développement de compétences psychosociales, mais aussi de compétences cognitives, d’apprentissages spécifiques… Nous chercherons également à montrer les possibles dérives, les limites ou freins de l’approche par le jeu ou le « jouer », et les points de vigilance.

Nous recherchons des contributions de chercheurs et chercheuses, d’enseignants de toute discipline, profs documentalistes, CPE, de la maternelle au post bac, des filières générales, technologiques et professionnelles, des dispositifs particuliers (Rased, Segpa, ULIS, IME, etc.) et de tous contextes (en classe, dehors, etc.), mais aussi de collectifs, d’élèves ou de parents, qui permettent d’explorer les différentes dimensions du dossier :

• Définir une typologie du « jouer » : jeu pédagogique, jeu créé, jeu existant, exploitation d’un jeu existant…
• Explorer les caractéristiques du jeu en contexte pédagogique avec des contraintes d’espace, de temps, de nombre de participants, adaptation des règles, objectifs d’apprentissages (notions, stratégies, compétences métacognitives, etc.). Comment faire ?
• Explorer les stratégies, les postures des élèves et des enseignants dans les situations de jeu et les difficultés rencontrées par les uns et les autres.
• Montrer la diversité des rapports au jeu dans la société et dans l’école, selon les âges, les positions sociales, les cultures, les rôles sociaux (éducateur, enseignant, élève), etc.
• Montrer les malentendus, les tensions que cela peut induire (par exemple autour de la question du « consentement » à jouer dans un contexte d’apprentissage, ou dans les hiérarchies des jeux plus ou moins « nobles », « utiles » …).
• Témoigner des effets de l’utilisation de jeux en classe.