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Des projets pour donner du sens à la présence au collège

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La liaison école-collège : quelques expériences menées dans un Réseau Ambition Réussite…

Dans notre établissement, classé ZEP, zone sensible et Réseau Ambition Réussite depuis 2006, ce n’est pas un scoop, les difficultés d’apprentissage de nos élèves sont réelles. Elles se concentrent principalement autour de la maîtrise de la langue, induisent évidemment un rapport à l’écrit souvent « chaotique » mais se retrouvent également dans les attitudes face aux apprentissages pour des élèves dont les codes de l’école ne vont de fait pas de soi.

Enseigner dans ce collège amène du coup à se poser des questions essentielles sur l’apprentissage des élèves : Comment les aider à apprendre ? Comment les aider à avoir une prise sur leurs apprentissages ? Quelles pratiques favorisent l’acquisition des connaissances et des compétences ? Comment favoriser l’autonomie ?

Donner du sens aux apprentissages s’avère donc une nécessité mais aussi une quête exigeante car acquérir des connaissances, c’est en comprendre les enjeux, c’est apprendre à faire des liens. C’est pourquoi, depuis notre classement en Réseau Ambition Réussite, prendre à bras le corps la liaison école-collège nous apparaît comme essentiel. En effet, investir cette liaison, travailler en inter-degrés c’est nous permettre de rendre davantage cohérents nos enseignements et aussi éviter les effets de cassure que l’on observe trop souvent entre le premier et le second degré, c’est assurer un continuum pédagogique de la maternelle à la 3e, c’est saisir l’opportunité d’échanger avec d’autres collègues pour faire évoluer nos pratiques.

Notre réseau et notre liaison ont seulement trois ans d’expérience. Nous cherchons, nous essayons des dispositifs et des démarches, nous tâtonnons, nous menons en particulier des projets avec quelques collègues du premier degré à l’aune du socle commun pour tenter d’harmoniser nos enseignements et aider nos élèves à être acteurs de leurs apprentissages.

La liaison 6e-CM2 et l’entrée en 6e s’avèrent être le cadre privilégié de temps forts, de points de passage intéressants à investir dans ce sens : des projets différents ont été menés dans notre Réseau avec, comme fil rouge, l’idée d’aider les élèves à donner du sens à leur scolarité, en construisant avec eux cette perspective. En voici deux exemples.

Écrire à « quatre mains » : un projet d’écriture liant une classe de CM2 à une classe de 6e autour des Mystères de Harris Burdick de Chris Van Allsburg. (Sophie Michaux)

Cette année, j’ai découvert Les Mystères de Harris Burdick de Chris Van Allsburg à l’occasion d’une animation pédagogique. En tant qu’enseignante de Lettres missionnée pour la liaison école-collège dans le cadre de notre Réseau Ambition Réussite, j’assiste dès que je le peux aux temps de formation du premier degré consacrée à la maîtrise de la langue et à la littérature pour venir non seulement me former mais également rencontrer mes collègues et échanger avec eux.

À l’issue d’une de ces animations au cours de laquelle une conseillère pédagogique nous a présenté Les Mystères de Harris Burdick, album pour lequel j’ai eu un vrai coup de cœur, je propose à un collègue de cycle III d’organiser un atelier d’écriture au collège qui associerait nos élèves autour de cet album. L’ouvrage, particulièrement riche, nous donne l’occasion de mettre nos élèves en face d’une œuvre résistante : les images ainsi que les titres et les sous-titres qui les accompagnent proposent des situations-problèmes permettant de les amener à élaborer en commun des stratégies d’écriture.
Avec mon collègue professeur des écoles, nous saisissons une occasion de montrer à ses élèves qu’en passant du CM2 à la 6e, il n’y a pas de changement radical dans les apprentissages et les démarches, ce que redoutent souvent les élèves du primaire qui vont entrer au collège (et leurs parents !) mais plutôt une complexification. En travaillant ensemble, nous souhaitons en fait passer aux élèves du premier degré le message suivant : en 6e vous aurez besoin de mobiliser tout ce que vous avez appris à l’école primaire, chacun d’entre vous a sa place et peut réussir.

Nous choisissons alors de faire venir les élèves de CM2 au collège, ce qui est pour eux une occasion de se familiariser avec les locaux en vue de la rentrée prochaine. Pour une gestion plus sereine de cette séance d’écriture, nous avons le souci de constituer des binômes CM2-6e hétérogènes afin de favoriser l’entraide et la collaboration entre élèves. Cette rencontre s’effectue sur une demi-journée banalisée dans l’emploi du temps des 6es pour laisser aux CM2 le temps d’arriver et de prendre contact avec leurs « partenaires d’écriture » avant de lancer le travail d’atelier.

En amont, je mène dans les deux classes une séance d’accroche : il s’agit d’une lecture-découverte de l’œuvre destinée à créer un horizon d’attente… Les choix de lecture que nous avons envisagés ne prennent évidemment pas en compte tous les possibles de l’œuvre : nous voulons avant tout laisser opérer la « magie » de l’album et susciter des envies avant la rencontre. Pour mener cette séance d’accroche, il est décidé de suivre une progression en deux temps. Dans un premier temps, nous proposons une brève analyse de l’introduction au regard de la première de couverture (Qui est l’auteur ? Qui est l’illustrateur ? Qui est l’éditeur ?) afin de rendre claire l’opposition entre réalité et fiction. Cette entrée dans l’œuvre introduit la notion de jeu avec le lecteur : les élèves en concluent qu’il faut être un lecteur attentif pour ne pas se laisser piéger par l’œuvre ! Dans un second temps, nous projetons les images de l’album, les titres et les sous-titres qui les accompagnent à partir desquels nous laissons émerger des réactions spontanées. Nous terminons la séance en présentant le projet d’écriture au collège : les élèves sont emballés par l’œuvre et par le projet ! Venir au collège pour travailler avec des « grands » est extrêmement valorisant pour eux, leur permet de se projeter. Quant aux 6es, ils se disent quand vient leur tour qu’ils devront être à la hauteur…

Le jour de la rencontre au collège, chaque binôme d’élèves se voit confier une image (choisie de façon tout à fait aléatoire par nous) ainsi que le titre et le sous-titre qui lui sont associés. Nous proposons la consigne d’écriture suivante pour tous les élèves : « Imaginez l’histoire qui a amené la situation de l’image en dix à quinze lignes. Vous devrez intégrer le sous-titre dans votre récit ». Nous laissons une heure aux élèves pour rédiger le premier jet. Après une pause, chaque binôme est invité à s’associer à un autre binôme, à échanger avec lui pour améliorer son texte et donc à élaborer en commun des stratégies pour améliorer le premier jet. À l’issue de la rencontre, les élèves du primaire repartent avec tous les textes et retravaillent la syntaxe, la ponctuation forte et l’orthographe. Quinze jours plus tard, les élèves de 6e améliorent leurs textes respectifs en travaillant sur les circonstances du récit.

Chaque élève reçoit ensuite en souvenir de cette rencontre un recueil qui comporte l’ensemble des productions qui sont également mises en ligne sur le site internet du collège et exposées à l’occasion des portes ouvertes du collège en fin d’année scolaire pour être partagées avec tous les camarades et les parents.

À l’issue du projet, le bilan est complètement positif. Pour les enseignants, il permet de mettre du contenu et des pratiques de classe sur la table, d’échanger pour mener un travail pragmatique et concret, de poser modestement soit-il une (petite) pierre à l’édifice du continuum pédagogique de notre réseau. Par exemple, lors de notre première rencontre, mon collègue n’est pas vraiment d’accord pour travailler sur l’introduction qu’il juge trop difficile. Nous débattons longuement et décidons finalement que cette complexité effective, dans l’intérêt des élèves, doit être résolue ensemble.

Lorsque nous faisons le bilan de cet atelier d’écriture, de retour dans nos classes respectives, les élèves trouvent qu’ils ont bien travaillé et qu’ils ont pris plaisir à écrire ensemble. Quelques élèves de part et d’autre déplorent toutefois qu’ils ont eu du mal à imposer leurs idées. De notre point de vue d’enseignants, nous constatons que les acquis de nos élèves ne touchent pas les mêmes piliers du socle. Les élèves de CM2 travaillent plutôt le pilier I tandis que les élèves de 6e travaillent plutôt les piliers VI et VII. De surcroît, la rencontre au collège entre élèves introduit un enjeu, crée une saine émulation et leur donne l’occasion de mettre la main à la pâte, de travailler de façon concrète, de donner du sens à leurs apprentissages et de s’ouvrir aux autres.

Un tel projet, parce qu’il est réaliste, raisonnable et ponctuel permet à tout le monde de s’y retrouver !

Entrer en 6e et en comprendre les enjeux : un exemple de séquence interdisciplinaire en début d’année. (Gaëlle Brodhag)

Qu’est-ce que c’est « devenir collégien » ? Qu’attend-on de moi au collège ? « Réussir son passage en 6e » , ça veut dire quoi exactement ? « Il faut s’adapter à un nouveau rythme, de nouvelles règles » : qu’est-ce qui change pour moi ? … Des questions qui se posent aux élèves qui arrivent pour leur première rentrée au collège, en 6e, autant qu’à leurs parents, qui souvent ont eux-mêmes un « passif » compliqué avec l’école, et ont du mal à passer la porte du Collège …

C’est pour aider les élèves à répondre à ces questions et à partager leur expérience de nouveau collégien avec leurs parents, que nous avons imaginé une séquence interdisciplinaire en lettres-histoire, en début d’année.

Nous avons un créneau horaire commun, dans toutes les 6es, de 1 h 30, nous permettant de travailler en binôme de professeurs de lettres et d’histoire, sur une classe : nous avons donc choisi, dans toutes les 6es de mener un projet commun autour de l’entrée en 6e et nous y avons associé les Professeurs Principaux de 6e, et tout enseignant intéressé des équipes concernées. L’idée est alors de questionner, avec les élèves, leur entrée en 6e, ce qu’elle représente dans leur expérience d’écolier et d’y associer leurs parents lors d’une soirée-débat, où sera projeté un court-métrage d’une vingtaine de minutes, tourné au collège, montrant les différents moments d’une journée de collégien : « Une journée au Collège Arthur Rimbaud ».

Dans cette première séquence de l’année, « Entrer en 6e : ma vie au Collège », nous poursuivons plusieurs objectifs de front. D’abord, il s’agit de faire la transition entre l’École Primaire et le Collège, en faisant réfléchir les élèves sur le nouveau fonctionnement que peut représenter le Collège, tout en montrant la continuité avec leur cursus scolaire – ce qui nous permet d’explorer avec eux leurs souvenirs de rentrée en Maternelle et en Primaire et d’envisager, autour des différents âges de la vie, la question des passages et de leurs « rites ». Les élèves sont ainsi amenés à se placer dans une perspective temporelle, le collège étant une étape dans leur épanouissement, qui s’ouvrira à son tour vers une autre étape en fin de 3e. D’autre part, au terme de la séquence, les élèves doivent avoir construit l’idée qu’ils sont au point de convergence d’une dynamique triangulaire et cohérente , associant le collège et ses adultes(« encadrants »/profs) et leurs parents – la « triade active », dont le but commun est de les voir s’épanouir dans leurs activités scolaires. Enfin, les élèves pourront mieux définir leur place au collège et l’attitude que l’on attend d’eux face au travail (règles de vie et de travail). Dans cette collaboration entre lettres et histoire, et à travers cette séquence, différentes compétences et différents points du programme de 6e sont convoqués et sont amenés de manière détournée. Des fils et des ponts vont être jetés sur l’ensemble du travail de l’année : on va amorcer le travail par compétences en travaillant par exemple l’écriture d’une lettre, ou la chronologie (se situer dans le temps), en réfléchissant sur son parcours scolaire. La question des « règles de vie » ou la question de l’école renvoient à deux grands thèmes du programme d’Education Civique en 6e : « Sens de l’École » et « Droits et devoirs de la personne ». (Cf « Déroulement de la séquence »)

Parallèlement à cette séquence, deux professeurs prennent en charge la réalisation d’un film sur le collège : un intervenant vidéaste d’une association locale, Labassine, vient tourner des séquences vidéo et assure le montage, à partir d’un synopsis élaboré en commun. L’objectif est de montrer aux parents à quoi ressemble la journée d’un collégien, avec les différents moments qui rythment sa journée, depuis son arrivée matinale jusqu’à la sortie du soir, avant de retrouver sa famille : moments de déplacements, récréation, temps du midi. Des séquences de travail en classe, dans des disciplines différentes (Anglais, Géographie, Vie de classe, Français …) sont intercalées, de manière à permettre aux parents de se représenter la vie dans la classe, avec ces temps forts : la mise au travail, la mise en activité, l’annonce des devoirs …

Les premières séances de travail, en classe, dans la séquence, aboutissent très vite, avec les élèves, à la construction d’un véritable projet-classe : les élèves savent qu’un film est en train de se tourner dans le collège et dans les classes de 6e, qui sera projeté à leurs familles. Dès lors, ils se projettent dans cette soirée conviviale, qu’ils vont organiser de toutes pièces, pour faire découvrir à leurs parents la vie dans leur collège, de l’intérieur… une manière de tisser des liens informels entre parents et adultes du collège, de susciter le débat, des questions, d’échanger des étonnements, de rassurer…

Une séance est consacrée à la rédaction d’une invitation personnalisée de chaque élève à sa famille : les élèves sont amenés à réfléchir au contenu de cette lettre : quelles informations donner, quels moyens utiliser pour convaincre leurs parents de venir, quels procédés d’accroche utiliser. Ils élaborent un texte commun qui sera recopié sur une partie de l’invitation, puis ils sont invités à ajouter un texte entièrement personnel et libre. Ce moment d’écriture s’avère très riche, à tous points de vue : c’est un premier travail d’écriture qui permet de mettre les élèves dans une situation pragmatique de communication – écrire pour un destinataire réel, sur lequel le texte doit avoir un impact. Il permet aux élèves de se « lancer » en ce début d’année. C’est une première approche, pour donner à réfléchir sur le sens de l’écrit et sur les compétences que l’on travaillera dans l’année pour la production d’un texte écrit : ce petit projet d’écriture permet de faire le point avec les élèves sur la manière dont ils se représentent l’acte d’écrire, en partant de leur expérience d’écolier et en la mettant en perspective. En parallèle, en lettres, les élèves travaillent sur l’objet-livre et les procédés du texte d’accroche des textes de 4e de couverture : ils peuvent ainsi réinvestir leurs apprentissages dans cette activité d’écriture, où il s’agit « d’accrocher » les parents pour la soirée.

L’organisation même de la soirée est assurée par les élèves, qui se répartissent les tâches, aussi bien pour accueillir les familles, que pour organiser les différents temps de la soirée : temps convivial dans le hall du collège, projection-débat, puis temps de rencontre des équipes de chaque classe avec les parents pour présenter les projets de l’année et les premières activités réalisées. Cette soirée a été reliée aux actions menées lors de la Semaine de la Parentalité, dans le cadre du CESC et a permis l’intervention des CEMEA, qui ont proposé un accueil des « petits » dans le collège. Ainsi a été levé l’obstacle principal des familles, concernant la garde des petits frères et petites sœurs.

Des prolongements à cette séquence ont été proposés aux élèves : un professeur de lettres a fait produire à sa classe, en français, un « abécédaire de l’élève qui entre en 6e », destiné aux élèves de CM2, visitant le collège lors de la journée Portes Ouvertes au mois de Mai (Cf « Abécédaire »). Dans une autre classe, des professeurs principaux, avec le professeur d’EPS, ont organisé une journée, en Septembre, d’activités en plein air, au Parc de la ville, pour mettre en œuvre, par la pratique de jeux collectifs (jeux de conquête et jeux de stratégie), le travail d’équipe (jeu de piste), la notion de stratégie collective, la gestion des conflits. Cette journée d’ « intégration » a permis à la classe d’apprendre à se connaître et à vivre ensemble, en respectant des règles. D’autres pistes seraient à exploiter . Un exemple parmi d’autres : On pourrait profiter de la séance évoquant les souvenirs d’école, pour faire écrire, à la manière de Perec, des « Je me souviens » …

L’équipe enseignante a perçu très vite la force de ce projet : les élèves ont pu se poser des questions, ont donné du sens à leur présence au collège. « Devenir collégien » est dès lors apparu comme une vraie « mue », un passage symbolique important. Ils se sont investis avec force dans ce projet qu’ils se sont approprié, et ont donné une véritable cohérence à leur parcours scolaire. Le travail par compétences a été amorcé d’une manière intéressante : les élèves ont pu se rendre compte que les compétences étaient en jeu dans la transversalité et l’interdisciplinarité : la question du Socle Commun de connaissances et de compétences est abordée pour les élèves d’une manière concrète. Enfin, la soirée a été une grande réussite : 90 % des familles étaient au rendez-vous, très émues lors de la projection du film. Des questions et des remarques intéressantes ont pu émerger lors du débat, parce que le film permettait une approche concrète de la vie de leurs enfants au Collège. Cela nous a permis de nouer des liens différents avec les parents, véritable tremplin pour une collaboration efficace dans l’année autour de leurs enfants. L’impact de cette soirée se voit encore aujourd’hui, aussi bien lors des réunions institutionnelles parents-professeurs (type remises de bulletins trimestriels)- nous comptons entre 70 à 80 % de fréquentation des parents-, que des rendez-vous individuels avec les familles, lors desquels nous pouvons nous placer sur un terrain commun, en partenaires, pour chercher des solutions pour accompagner au mieux ces enfants.

Pour conclure …

Finalement, la problématique des projets de liaison menés dans notre réseau et des projets interdisciplinaires mis en place à l’entrée en 6e rejoint celle du socle commun : comment être le plus efficace possible, dans nos démarches et dans nos pratiques, pour faire acquérir à nos élèves les compétences et les connaissances que l’on a ciblées collectivement ; comment faire prendre conscience progressivement aux élèves que la scolarité est un tout, de la Maternelle à la fin du Collège, et qu’il faut devenir acteur de sa scolarité ; comment s’approprier les codes et les attentes de l’École pour devenir un citoyen et un individu épanoui.

Sophie Michaux et Gaëlle Brodhag, professeures de français en collège à Amiens (Somme).


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Différentes activités possibles en Lettres pour lier écoliers et collégiens

1. Organiser un défi lecture et faire préparer en commun pour l’occasion
– un abécédaire,
– des mots croisés,
– des jeux de 7 familles,
– des affiches pour le CDI, pour une autre classe,
– des articles critiques,
– des questionnaires à soumettre à d’autres élèves,
– des interviews (de l’auteur, des personnages…),
– des portraits chinois.
Les CRDP mettent à disposition des enseignants des valises pédagogiques pour des lectures en réseau et des séries de livres.

2. Fêter la langue à l’occasion de la semaine de la langue française (fin mars)
– plus d’informations sur le site : www.semainelf.culture.fr

3. Organiser des ateliers d’écriture poétique et proposer d’écrire des
– haïkus.
– calligrammes,
– acrostiches.
D’autres pistes sur www.printempsdespoètes.com (Manifestation nationale et internationale « Le Printemps des poètes » au mois de mars).

4. Travailler autour des contes
– écrire des contes à 4, 6, 8… mains : à partir d’un début, d’une fin…
– organiser un tour du monde des contes : faire réaliser des passeports de contes, une carte des pays visités…

5. Travailler autour de la presse
– créer un journal,
– créer une « Une » de Journal (à partir d’un exemplaire vierge à remplir).
D’autres pistes sur www.clemi.org (Semaine de la presse et des médias dans l’école, fin mars)

6. Établir une correspondance entre élèves
– s’échanger des cartes postales/lettres à l’occasion d’une sortie, de lectures…
– ouvrir un blog.

7. Aller au cinéma et rédiger des critiques de films, des articles de presse, des affiches, des bandes annonce…
Profiter des dispositifs du type « Ecole et Cinéma » ou « Collège et cinéma » pour assister ensemble à des projections.

8. Aller voir des spectacles vivants et s’échanger des critiques, lancer des travaux d’écriture divers et variés…
Profiter des tarifs « jeune public ».

Et biens d’autres activités encore…


Petit abécédaire de l’élève qui entre en 6e au collège Arthur Rimbaud

A – Attentif
C’est être à l’écoute des professeurs pour réussir.

B – Bilan
Chaque semaine, les professeurs principaux font un bilan du travail et du comportement dans le carnet de liaison.

C – Collectivité
Le collège est une collectivité où chacun doit se respecter pour bien vivre ensemble.

D – Droits et devoirs
Chaque élève a des droits et des devoirs qui sont présentés dans le carnet de liaison.

E – Encourager
Malgré tes difficultés, les professeurs sont là pour t’encourager lorsque tu fais des efforts.

F – Foyer
C’est l’endroit où les élèves peuvent se distraire et se détendre pendant leur temps libre.

G – Groupes
Travailler en groupes c’est apprendre à être autonome.

H – Handicapés
Le collège est accessible pour tous les élèves : valide ou handicapé, chacun a sa place.

I – Infirmerie
Tu peux t’y rendre si tu es blessé(e) ou malade.

J – Journées
Au collège, elles sont plus ou moins longues en fonction de ton emploi du temps.

K – Klaxon
C’est un peu le bruit que fait la sonnerie pour marquer la fin d’une heure de cours.

L – Lieux
Il y en a des dizaines : salles de classe, CDI, vie scolaire, salle d’inclusion, foyer, cantine…

M – Matières
À chaque heure de cours correspond une matière différente.

N – Nourriture
Celle de la cantine est plutôt bonne.

O – Options
Plusieurs options sont proposées au collège : tennis, football, allemand pour la classe bilangue.

P – Professeurs
À chaque matière correspond un professeur différent.

Q – Quantité
Tu auras une certaine quantité de livres à apporter chaque jour.

R – Règles
Elles sont nécessaires car elles permettent de bien vivre ensemble, apprendre, progresser et se respecter !

S – Surveillants
Ils sont là pour assurer la sécurité et l’encadrement. Ils font également l’appel.

T – Tourner
Au début, tu vas peut-être un peu tourner dans le collège avant de trouver la bonne classe.

U – Usuels
Ils sont consultables au CDI.

V – Vacances
Le collège organise l’école ouverte pendant les vacances pour réviser le matin et s’amuser l’après-midi.

W – Waouh
C’est sans doute le cri que tu pousseras après une journée bien remplie.

X – Xylophone
Il n’y en a pas mais c’est à la flûte à bec que tu vas t’essayer en cours de musique !

Y – Youpi
Si tu n’as pas déjà dit waouh !

Z – Zzzzz
C’est le bruit d’une mouche qu’on peut entendre voler dans une salle de classe…

Un outil conçu par les élèves de 6e C du collège Arthur Rimbaud (Kamel, Agathe, Sirina, Vincent, Younès, Arthur, Florian, Marc, Caroline, Nassera, Colleen, Marie, Thomas, Abdelhadi, Malvina, Pauline, Jérémy, Annette, Hind, Dylan, Cyprien, Tiffany)

Année scolaire 2008-2009


Déroulement de la séquence « Entrer en 6e : Ma vie au Collège »

Séance 1 : Réfléchir sur la notion de passage dans le parcours scolaire
– Pourquoi va-t-on à l’école ?
– École et rites de passage : les âges de la vie
– L’entrée dans la vie sociale

Supports :

  • projection de trois images correspondant à des rentrées (Maternelle, Primaire, Collège et Lycée)
  • Construction d’une chronologie « personnelle » de sa scolarité
    (placer sa date de naissance, l’entrée en maternelle, en primaire, au collège … se projeter en calculant la date où on va quitter le collège)

Séance 2 : Travail sur les règles de vie au collège

Supports :

  • Règles de vie au quotidien : les mots du « vivre ensemble »
  • Observation des règles qui sont différentes du Primaire, à partir de l’expérience des premières semaines passées au collège
  • Construction d’une charte des règles de vie : comparaison avec le règlement intérieur

Séance 3 et 4 : Autour de qui, les règles de vie au collège prennent-elles sens ?

Construction de la « triade active » : l’élève au centre d’une triangulaire dont différents adultes assurent la cohérence (Collège/Parents).
– Il faut réunir ces trois pôles pour qu’ils se connaissent : organiser une soirée
– Comment présenter le collège et la vie au collège aux parents ? Projection d’un film sur le collège et présentation des projets classe.

Supports :

  • Rédaction d’une lettre-invitation.
  • Préparation et organisation de la soirée avec les parents.

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