Il n’est sans doute pas illégitime pour certains de se demander aujourd’hui s’il est raisonnable de maintenir au collège et au lycée un enseignement optionnel du latin et du grec au moment où la réflexion sur les rythmes scolaires est relancée, où plusieurs études soulignent la lourdeur des programmes et des connaissances à mémoriser, le trop grand nombre d’options et la trop longue durée de la journée d’un élève français.

Ce texte se propose d’examiner les orientations pédagogiques et les pratiques de classe qui favorisent la contribution des langues anciennes à la formation des citoyens dans un pays, la Belgique, et une Europe en quête d’identité.

Ce texte, en posant la question des origines et du patrimoine, montre que les langues et cultures anciennes sont une des rares disciplines à pouvoir conjuguer le passé et l’avenir, à se préoccuper d’une ouverture démocratique en rupture avec une tradition élitiste.

Suffit-il de rappeler qu’Athènes est le berceau de la démocratie et Rome celui de la république pour motiver l’étude de langues et de civilisations éloignées des références des élèves ? Des activités ludiques peuvent contribuer à les intéresser à ce pan de notre histoire et de notre patrimoine.

Les étudiants ne sont pas toujours à l’aise dans le maniement de la langue, en particulier à l’écrit. Comment les professeurs de langues anciennes du secondaire peuvent-ils participer à l’amélioration de leur maitrise de la langue ?