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Revue de presse du mercredi 8 avril 2020

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Enseignement, confinement, accompagnement

Confinement : « L’enseignement, c’est d’abord une relation et de l’accompagnement »
Philippe Watrelot, professeur de sciences économiques et sociales dans un lycée de l’Essonne, a répondu à vos questions dans un tchat du « Monde ».
“Chaque jour, notre direct « Nos vies confinées » donne la parole, en tchat, à un spécialiste sur un domaine précis. Philippe Watrelot, professeur de sciences économiques et sociales (SES) dans un lycée de l’Essonne et formateur à l’Institut national supérieur de professorat et d’éducation de Sorbonne Université, a répondu mardi 7 avril aux questions des lecteurs du Monde.”
Hyrcan Raznor : Cher collègue, cette distance vous semble-t-elle une occasion de questionner les pédagogies dominantes, face à celles (comme Freinet) ayant toujours mis la pratique, l’autonomie des élèves, au cœur des démarches ?
Je suis tout à fait d’accord avec vous ! Les pédagogies qui mettent l’accent sur l’autonomie face au travail me semblent mieux à même de répondre à cette situation inédite. On peut même faire du travail coopératif à distance ! Je pense aussi que les enseignants qui ont pratiqué la « classe inversée » (on voit chez soi une partie du cours, pour approfondir ensuite en classe collectivement) ont eux aussi une longueur d’avance.
Flore : Pensez-vous que des parents (et autres) vont changer leur vision du métier de professeur ?
Peut-être ! Je vois circuler plein de dessins humoristiques qui vont dans ce sens, c’est révélateur… Si, au minimum, cela permet de refonder les relations entre enseignants et familles autrement que sur le mode de la méfiance réciproque, ce sera une bonne chose. Pour réussir à l’école, il faut « faire alliance » !


Comment garder le contact avec les élèves ?

Un professeur d’un quartier populaire, Alexis Potschke, également auteur, notamment d’une très jolie chronique de son confinement d’enseignant sur Facebook, nous parle de la classe virtuelle et de la manière dont il a gardé le contact avec ses élèves pendant cette période particulière.
« Nous sommes nombreux à nous poser cette question que pose Louise Touret: “Les vacances de printemps vont-elles poser de nouvelles questions ?”
AP : Dans mes classes, beaucoup d’élèves se sont manifestés en me demandant ce qu’il fallait faire pendant les vacances, à quelle heure se connecter etc., puisque les trois dernières semaines étaient un peu suspendues déjà, et qu’ils étaient à la maison comme ils le sont d’ordinaire en vacances et qu’en même temps ils travaillaient, ce qui n’est pas vraiment habituel pour des vacances… Toute la question est de savoir ce que nous allons leur fournir pendant ces vacances. Plusieurs élèves m’ont exprimé très fortement la demande que je revienne sur ces plateformes, pas forcément pour faire cours, mais en tout cas pour continuer à leur apprendre des choses, et surtout pour qu’ils gardent le contact entre eux. Parce que finalement, pour beaucoup, la classe virtuelle, c’est le contact qui est autorisé par les parents et qui est vraiment reconnu comme un contact pertinent, supervisé par le professeur. Pour beaucoup d’élèves, s’il n’y a plus ces moments de classe virtuelle, cela équivaut à se couper de tout contact avec leurs camarades. Alors, après, est-ce qu’on va continuer à travailler? Non, ou pas de la même manière… Est-ce qu’on va avancer sur le programme? Evidemment non.»


Continuité pédagogique : ce qu’en pensent les familles


J’ai 3 enfants et un métier, alors l’école à la maison, je ne gère pas, j’assume et ça se passe plutôt bien
«Me retrouver obligée de faire prof en plus du travail sur site et du télétravail, c’est hors de question.
Je suis donc coincée avec 3 ados mâles dans 60m2. 5 jours sur 7.
Comment on survit?
Ben, je leur fous la paix! Et ils me la rendent bien! J’ai décidé dès le début que les devoirs pouvaient être faits à n’importe quelle heure, de préférence en totale autonomie. L’étudiant fait ça la nuit (je crois), le lycéen, entre 11H00 et 11H12 et le collégien, quand j’ai fini avec l’ordi ou après le repas du soir. Autant vous dire qu’on n’a jamais eu de problème de connexion sur l’ENT.
»

« Je vois arriver les vacances avec soulagement » : entre délivrance et cauchemar, les « vacances apprenantes » des Français confinés

Il y a parfois également une surcharge de travail, comme le fait remarquer Florian, professeur en CP en Seine-et-Marne, et enseignant à la maison pour deux de ses fils (4e et 6e) : « Le prof de maths nous a envoyé quatre feuilles recto verso avec que des exercices d’application, faudra qu’il m’explique comment on fait ça en cinquante minutes ! ». Ajoutons qu’on ne peut pas demander aux professeurs de s’organiser entre eux pour que les journées des fratries soient équilibrées. Ainsi, il arrive que toutes les échéances tombent le même jour : « Aujourd’hui, j’avais quatre devoirs à rendre ! » ironise Céline. Quant à la patience, elle n’est pas toujours au rendez-vous, selon Elodie : « Mon mari télétravaille toute la journée. Il ne m’aide pas sauf quand il m’entend hurler sur les enfants, là il intervient et il essaye d’expliquer d’une autre façon, pour voir si ça marche mieux ! ».
 » Les hommes intelligents aiment apprendre, les imbéciles aiment enseigner » disait Tcheckhov. Voilà qui consolera peut-être les parents d’élèves qui ont dû se muer en professeurs depuis trois semaines.
« 

Merci Samuel Piquet pour Marianne, ça console les professeurs qui se démènent depuis le 13 mars !

«Il faudrait moins de devoirs et plus de jeux de société»
Jeanne, 12 ans, se rend parfaitement compte de sa chance de vivre dans une maison entourée par la nature en plein confinement. Elle habite Saint-Sorlin-en-Bugey, un petit village dans l’Ain, et profite de cette période pour lire, dessiner ou faire des activités avec ses parents, même si tout le monde a trop de travail.
«Le coronavirus, ça m’inquiète un petit peu mais j’essaie de pas trop y penser. En ce moment je m’endors bien plus tard je ne sais pas si inconsciemment je pense à ça… On écoute les infos à la radio mais je ne préfère pas trop entendre tout ce qu’il se passe pour pouvoir penser à autre chose sinon je vais réfléchir à ça tout le temps.»



Inquiétudes et conseils de psychothérapeutes pendant le confinement


Le confinement, ce sont d’abord des familles enfermées, cloîtrées, sans espace d’évasion.

Les enfants maltraités, victimes silencieuses du confinement
Annabelle Perrin et François de Monès
Alors que les signalements affluent, les professionnel·les de la protection de l’enfance redoutent une flambée des violences dans les prochains jours.
Tal Piterbraut-Merx, chercheuse en philosophie qui étudie les rapports de domination intrafamiliaux. «D’un point de vue juridique, la famille a des droits très élargis sur l’enfant, expose-t-elle. Ce qui permet d’atténuer la domination des parents se sont les différentes sphères dans lesquelles l’enfant peut évoluer. L’école en est une. Plus on multiplie ces sphères de vie, plus on lui offre la possibilité de demander de l’aide à d’autres adultes… Le confinement restreint toute la vie de l’enfant à la sphère familiale.»
Une inquiétude partagée par Martine Brousse, présidente de l’association La Voix de l’enfant, œuvrant pour la protection de l’enfance: «Dans certaines familles qui ne présentent aucun risque de violence, des comportements maltraitants peuvent apparaître à cause du confinement.»

Nos vies confinées : « Avec des enfants petits, le télétravail, c’est franchement compliqué »
«Après trois semaines de confinement, comment tenir le coup avec ses enfants tout en se préservant ? La psychothérapeute Isabelle Filliozat, spécialiste de la parentalité positive, a répondu à vos questions dans un tchat.
Violette : Après 3 semaines de confinement, nos ados continuent à travailler sérieusement en semaine mais ont des coups de déprime à force de ne pas voir leurs amis. Pas forcément simple de leur remonter le moral.
“Pourquoi ce besoin de leur remonter le moral ? De l’empathie, ça suffira ! Nous avons besoin d’apprendre à supporter que nos enfants ne soient pas toujours rayonnants de bonheur. C’est naturel d’avoir des coups de déprime ! On peut en profiter pour faire progresser son intelligence émotionnelle. Au lieu de lutter contre la déprime, on l’accueille, on la déguste, on la sent…
C’est ça apprendre à vivre. Apprendre aussi à souffrir sans être détruit par la souffrance !”»

REPLAY – Le confinement : on fait comment pour le vivre au mieux ?
«Le confinement ça veut dire quoi ? Ses répercussions sur notre psychisme, notre corps, notre émotionnel et notre relationnel. Que ce soit chez nous, chez les parents, les enfants, les ados. Nous interrogerons la psychothérapeute Hélène Romano sur ce que veut dire le confinement pour notre état d’esprit et surtout comment on peut faire pour le vivre au mieux. Spécialisée dans la prise en charge des blessés psychiques depuis 20 ans, elle a créé l’Institut Psychotraumatisme & Résilience (ITPR) pour répondre aux besoins de formation auprès des professionnels de multiples institutions.»


Confinement et inégalités sociales



L’enseignement à distance, cruel accélérateur des inégalités sociales

“Ajoutons à cela les difficultés rencontrées par beaucoup d’enseignants qui ne possèdent pas à leur domicile une connexion internet d’une bonne qualité, un équipement informatique optimal et un forfait téléphonique illimité pour maintenir le lien avec les familles”
D’ailleurs, quel autre employeur que l’Education nationale a demandé à ses salariés de télé-travailler sans leur fournir les moyens matériels et techniques de pouvoir le faire ? Evidemment aucune ! Quant aux formations censées permettre aux professeurs de réaliser convenablement leurs tâches, elles furent, au mieux, parfaitement inutiles et, au pire, complètement inexistantes. clame et réclame Kévin Bossuet. »

Je laisse Marie Duru-Bellat conclure :

Pendant le confinement, les inégalités scolaires continuent
«Nul besoin d’être grand sociologue pour faire l’hypothèse que le fait de fermer les écoles et organiser « l’école à la maison » est susceptible d’accroître encore les inégalités de réussite scolaire entre les enfants selon leur milieu social. Déjà, en temps normal, l’aide apportée par les parents est très diversifiée selon leur niveau de diplôme et leur situation professionnelle» estime Marie Duru-Bellat, Sociologue, dans un article que vous aurez la chance de lire si vous êtes abonnés.


Au temps du coronavirus, ces enfants confinés en ville : dans quelles conditions ?

“Une enquête menée dans la métropole grenobloise nous permet de cerner plus finement la situation dans laquelle se trouvent un certain nombre d’enfants aujourd’hui. Si ses résultats ne peuvent pas être extrapolés à d’autres territoires, ils font ressortir des questions qui se posent partout ailleurs, de manière plus ou moins marquée.”
“À Grenoble, en 2018, 42 % des foyers avec enfants n’ont accès à aucun jardin privé ou collectif. 18 % avait accès à un jardin collectif et 40 % à un jardin privatif. Les limitations sur les jardins collectifs ont pour incidence que l’on peut considérer que 60 % des enfants quel que soit leur âge n’ont pas aujourd’hui d’accès facile à un espace de nature.”

Pourtant, partout, on s’organise :

« On ne laissera aucun enfant sur le bord de la route » : le département d’Ille-et-Vilaine achète 600 ordinateurs pour ses collégiens
Objectif : pallier les inégalités entre élèves en cette période de confinement pour cause d’épidémie de coronavirus. Les appareils devraient être livrés à partir du 14 avril.

Ces Français sur le front: « Accueillir les enfants des soignants à l’école me semble évident »

Par Isabelle de Foucaud
Amélie Martin-Guérin, 36 ans, enseignante dans les Hauts-de-Seine, fait partie de ces Français en première ligne qui continuent à travailler malgré l’épidémie de coronavirus. Challenges donne la parole aux salariés indispensables à notre vie quotidienne.
Amélie n’a pas hésité à inscrire son nom sur la liste des professeurs volontaires pour accueillir les enfants des personnels soignants, pompiers, forces de l’ordre et les personnels de la protection de l’enfance dans les écoles. Tout comme plus de 20.000 de ses collègues qui encadraient environ 30.000 enfants au lancement du dispositif, selon le ministère de l’Education nationale, avant que cet accueil ne soit élargi au fur et à mesure: « Il faut être solidaires et se serrer les coudes. »


Pas de dégâts collatéraux pour Parcoursup ?


Parcoursup : 98 % des lycéens ont confirmé un vœu malgré le confinement
A l’issue de la phase de finalisation des dossiers sur la plate-forme d’affectation dans l’enseignement supérieur, 658 039 élèves de terminale ont validé au moins un choix. C’est plus que pour la session 2019.
Par Soazig Le Nevé
«Absence de matériel informatique, zones blanches, décrochage scolaire… Dans la dernière ligne droite pour candidater, les possibilités d’un ratage étaient multiples. Pour éviter le pire, nombre de professeurs principaux, conseillers d’orientation, services académiques et proviseurs ont téléphoné à leurs élèves dont le dossier de candidature n’était pas complet.
C’est donc en urgence et à distance que « l’accompagnement à l’orientation », principe-clé de la réforme du lycée et de Parcoursup, s’est organisé la semaine du 30 mars.
Le calendrier de Parcoursup restant inchangé, les premières réponses doivent être transmises aux candidats à partir du 19 mai.
»

L’Etudiant est allé sonder les lycéens de Terminale :

EnTerminale : Parcoursup passé, les lycéens pensent désormais au bac… et au déconfinement
TIMELINE. ÉPISODE 4. Pas facile de suivre les cours à la maison, sans camarades et sans profs. Heureusement, il y a Parcoursup pour distraire nos quatre lycéens ! Dans ces premières semaines de confinement, ils se sont réunis autour de l’obligation de valider leurs vœux. Quant au travail à distance, il est loin de faire l’unanimité…contrairement aux nouvelles modalités du bac 2020 !

Selon Amandine Hirou dans l’Express :
Avec le contrôle continu, le bac 2020 restera dans les annales

«Tandis qu’Alice Mérieux est allée interroger, pour Challenges, Pierre Mathiot, le directeur de Sciences Po Lille qui a largement inspiré la réforme du baccalauréat 2021 mise en œuvre par Jean-Michel Blanquer. Il fait le point sur le vaste réaménagement du baccalauréat présenté vendredi 3 avril pour tenir compte du confinement prolongé. Il y voit des risques… et des opportunités.»

Risques et opportunités du bac en contrôle continu

«Ne reste-t-il pas quelques inconnues ?
La capacité des élèves à rester mobilisés jusqu’au bout est la grande inconnue. C’est pour cela que Jean-Michel Blanquer a instauré ce critère d’assiduité jusqu’au 4 juillet. Cela peut paraître un peu rigide, mais c’est la seule manière de faire aujourd’hui, en France, où l’on a encore cette culture de l’école pour avoir son bac au lieu de voir ce temps scolaire comme l’occasion d’apprendre des choses et de se préparer à l’enseignement supérieur. Cet épisode de confinement sera-t-il l’occasion de transformer cette façon de voir l’école ? Je le souhaite.
»

L’examen du BTS validé par le contrôle continu ou reporté en septembre
Les ministères de l’Education et de l’Enseignement supérieur ont arrêté ce mardi les modalités de l’examen.


l’école à la maison, un marché ?


États-Unis, Asie, Europe : le match de l’école à la maison
Face au coronavirus, les établissements scolaires de 165 pays ont dû fermer et les professeurs s’organiser pour faire cours à distance. Mention très bien pour l’Asie.
Par Anne-Noémie Dorion (article réservé aux abonnés)

En Chine, le quotidien du Peuple s’interroge.

En ligne ou hors ligne? Le secteur de l’éducation réfléchit à son avenir

« Ce mois de mars a été le plus chargé de toute sa vie pour Li Qiang, 35 ans, professeur de géographie sur une plate-forme d’éducation en ligne. Il est doué pour expliquer les points difficiles à ses élèves en utilisant des outils communs. Les classes de Li Qiang qui sont retransmises en direct ont tendance à attirer des publics de capacité lorsque les étudiants de toute la Chine se connectent.

En raison de la pandémie de COVID-19, près de 300 millions de jeunes chinois, allant des élèves de la maternelle aux étudiants d’université, ont étudié à la maison cette année. Cela a propulsé le secteur de l’éducation en ligne vers de nouveaux sommets.

Selon le consultant de marché QuestMobile, les utilisateurs actifs quotidiens des applications d’éducation en ligne ont grimpé à 127 millions au cours de la pandémie, soit près du double du chiffre d’avant l’épidémie.»

Ecole à la maison : les entreprises « Ed-Tech » espèrent tirer leur épingle du jeu
«Les entreprises spécialisées dans les technologies de l’éducation comptent bien, en cette période de confinement lié à l’épidémie de Covid-19, prouver leur savoir-faire et leur utilité, auprès d’enseignants et élèves confrontés à un foisonnement d’outils numériques.»

« Pour le CNED et son avenir, c’est l’épreuve du feu »
«Alors que l’ensemble des élèves est désormais concerné par les fermetures d’écoles, le spécialiste des usages du numérique dans l’éducation, Bruno Devauchelle, rappelle, dans un entretien au « Monde », la fragile « culture de l’enseignement à distance » en France.»

L’école confinée, laboratoire du monde numérique
«Christophe Cailleaux, Amélie Hart-Hutasse et François Jarrige, les auteurs de cette tribune s’inquiètent des « risques d’une accélération de l’intrusion numérique dans nos vies, dont l’école offre un observatoire édifiant ». Plutôt que soutenir les industriels du numérique éducatif, il s’agirait de « défendre le service public, seul vecteur de l’égalité émancipatrice hors de la sphère marchande ». »


Points de vigilance : le retour à l’école


L’Ecole d’après : Véronique Decker : Comment imaginer la rentrée ?

« Le COVID 19 aura mis à nu les fractures sociales et aura permis de montrer que ce n’est pas l’école qui crée les inégalités, même si elle ne parvient pas à les combattre. Combattre pour une société plus juste devient une urgence sanitaire ». Ancienne directrice à Bobigny (93), enseignante engagée, autrice de plusieurs livres, dont « Trop classe », Véronique Decker a rendu visible le quotidien d’une enseignante de Seine-Saint-Denis. C’est en partant de la réalité des conditions de vie des familles du 93, du fonctionnement des écoles et de ce qu’ont vécu familles et enseignants, qu’elle évoque les urgences de la reprise. »
Les groupes WhatsApp ont fleuri, les parents comme les enseignants ont tenté de conserver des liens et de l’entraide avec les données auxquelles ils accédaient. Dénués de portables professionnels, certains enseignants ont donné leur numéro personnel aux parents. Les enseignants, sommés comme les parents de gérer le travail de leurs propres enfants en plus du leur, ont mieux compris les difficultés à jongler entre la vie de famille et le rythme de télétravail demandé à de jeunes enfants. Les parents réalisent qu’il est difficile d’être enseignant, qu’il faut de la patience et de l’autorité pour mettre les enfants au travail et cela les a rapproché.
 »


Ressources pour les parents, les enfants et les enseignants


Les programmes télé éducatifs

Des lycéens ont eu l’excellente idée de répertorier sur une page dédiée, de façon sobre et claire, les programmes télé éducatifs. Merci Stéphanie De Vanssay

Un jour, une idée. Nantes : des expériences scientifiques à faire en famille
Pendant le confinement, Presse Océan propose à des passionnés locaux de partager leurs bonnes idées. Aujourd’hui, Élizabeth Bernardo transforme vos enfants en apprentis-chimistes. Férue de vulgarisation scientifique, la chargée de communication du Centre de recherche en cancérologie et immunologie Nantes Angers (CRCINA) a plus d’un tour dans son sac.

Comment jouer aux apprentis chimistes dans la cuisine avec les enfants
L’immunologiste Noushin Mossadegh-Keller occupe ses enfants avec d’étonnantes expériences scientifiques à réaliser à la maison. Aussi ludique qu’amusant.

Les feedbacks à l’école : un gage de régulation des comportements scolaires
Dans la revue française de pédagogie, Fanny Georges et Pascal Pansu, nous invitent à réfléchir sur leur importance et sur les précautions à prendre dans leur utilisation.

Catherine Rossignol


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Sur la librairie des Cahiers Pédagogiques

Hors-série numérique n° 50 – Le bac, hier et aujourd’hui

septembre 2018
Dans le contexte de la réforme du baccalauréat et de la mise en place des nouvelles procédures d’accès aux études supérieures, ce hors-série revient sur de nombreuses tentatives de réformes plus ou moins fructueuses. Bac + 3, bac – 3, orientation, bac pro… quels leviers pour offrir une école plus démocratique ?

n°514 Enseignant : un métier qui bouge
Dossier coordonné par Michèle Amiel et Yannick Mével
Juin 2014
Tous les enseignants expérimentés le disent : ce n’est plus comme avant, le métier change. Allons voir de plus près ce qui évolue, comment le métier change, comment ces évolutions pourraient être accompagnées par l’institution, à toutes les échelles, en quoi elles vont dans le sens de l’essentiel : mieux faire apprendre les élèves.

N° 542 – Bienveillants et exigeants
Dossier coordonné par Danièle Manesse et Jean-Michel Zakhartchouk
janvier 2018
La notion de bienveillance a fait ces dernières années une entrée en force à l’école. Son articulation avec la mission principale de l’école (transmettre) n’est pas simple, surtout lorsqu’on inscrit cette «  transmission  » dans l’exigence que tous les élèves parviennent à un niveau qui leur donne de l’autonomie.

N° 532 – Justice et injustices à l’école
Dossier coordonné par Marie-Christine Chycki et Émilie Pradel
novembre 2016
L’école est traversée par tous les débats qui agitent la société. La question de la justice y est particulièrement vive et le sentiment d’injustice très prégnant chez tous les acteurs aux prises avec l’institution. Entre la subjectivité du sentiment et les conditions objectives des injustices vécues à l’école, quelles réponses pouvons-nous apporter ?