Il est une fois n’est pas coutume souvent question du post lycée dans cette revue de presse. Pour le meilleur et pour le pire.
Que deviennent les recalés du bac ?
Célia Quilleret sur France Info répond à cette question à partir d’une étude commandée par le ministère de l’Éducation nationale. Le constat est accablant : « dans un cas sur deux, un élève qui a raté son bac finit par décrocher complètement. Et les proportions sont plus importantes dans les filières professionnelles. »
L’étude montre en effet de grandes disparités en fonction des filières. « En filières générale et technologique, ils sont sept sur dix à repasser l’examen alors qu’en lycée professionnel, seulement trois sur dix retentent leur chance. »
Elle montre aussi que l’âge et la note sont des facteurs aggravants. « Plus les élèves sont âgés, plus ils décrochent. S’ils ont moins de 8 au bac la première fois, ils ne se représentent pas. »
S’il y en a pour qui la question du post bac ne se pose pas dans les mêmes termes, ce sont bien les étudiants/élèves de classe prépa.
Classe préparatoire VS classes préparatoires
Dans Le Grand Jury de RTL, l’ancien ministre de l’Éducation, Benoît Hamon, a annoncé qu’il souhaite déposer un amendement pour doubler l’indemnité des professeurs d’école, de 400 à 800 euros. Il répond ainsi à la demande du syndicat SE-Unsa, relayé ensuite par le Sgen-CFDT. Il a en effet annoncé avoir« déposé un amendement sur les professeurs du premier degré, qui reçoivent une indemnité de 400 euros par an pour l’accompagnement des élèves » car « les professeurs des écoles sont parmi les moins bien payés en Europe. L’équivalent de cette indemnité pour les professeurs de collège et de lycée, est de 1.200 euros. » « Pour financer cela, Benoît Hamon marche sur les pas de l’ancien ministre de l’Éducation, Vincent Peillon » précise la page internet de la radio. B. Hamon a en effet déclaré « Il faut revoir les conditions de rémunération des professeurs de classes préparatoires, très bien payés pour être devant quatre élèves » Si on ne peut qu’approuver la remarque sur les écarts flagrants de salaire et de moyens, il faudrait préciser que l’ancien ministre pensait certainement aux heures de khôlles ou encore à l’accompagnement éducatif, supprimé pour les collégiens mais pas en cpge.
- Le dessin de Jimo
Post bac (encore)
A quelques mois des élections régionales, le Monde publie un article intéressant sur les régions qui subventionnent plus ou moins leurs étudiants.
« Les régions aiment les étudiants backpackers : chaque année, elles sont plusieurs à leur proposer des coups de pouce financiers, notamment pour effectuer des stages ou des séjours d’étude à l’étranger. [...]
Les régions ne financent pas seulement les étudiants globe-trotters. Chaque territoire cible également ses aides en fonction de ses priorités. »
Insécurité, suite
Dans la revue de presse d’hier, Emilie Kochert relevait les articles qui abordaient la question de l’insécurité à l’école à travers le prisme des assurances contractées par les enseignants. Sur son blog Mediapart, Claude Lelièvre y revient en remettant quelques pendules à l’heure.
« « Le Parisien » d’hier titre : « insultes, menaces : plus d’un prof sur deux s’assure contre les agressions ». Une nouveauté signe d’une aggravation.
En revanche, si le nombre de contrats a bien augmenté (fort modestement d’ailleurs : +2,7%) de 2011 à 2014, ce n’est pas après une forte augmentation comme il est suggéré par l’article (« depuis quelques années... l’assurance cartonne auprès des profs ») mais au contraire après une forte baisse. » Il conclut en insistant à juste titre sur la différence à faire entre insécurité et sentiment d’insécurité.
« Il n’y a pas de raison (et ce ne devrait pas être de saison, il y en a déjà assez qui vont dans ce sens) de contribuer (éventuellement à son corps défendant) de renforcer le sentiment d’insécurité et d’agiter les peurs. Il suffit de s’en tenir à promouvoir le souci de prévoyance : s’assurer. »
- Le dessin de Geneviève Brassaud
Demain, mon voisin Pascal Thomas assurera la revue de presse.
Laurent Fillion
Dans la librairie des Cahiers Pédagogiques
Décrocheurs, décrochés
Revue n°496 - mars 2012
Qu’est-ce qui se joue et se noue pour l’enfant, qui peut aboutir à un refus de l’école et de ses apprentissages ? Comment repérer les premiers signes de la désaffection scolaire ? Que peut la pédagogie pour l’éviter ? Quelles actions à l’échelle des établissements et des équipes pour anticiper et gérer les processus de décrochage ?
Quelle pédagogie dans le supérieur ?
Hors-série n°25 - avril 2012
Publication disponible uniquement au format numérique (PDF - epub), en téléchargement depuis notre site.
Dans ce numéro, des témoignages, des articles de fond, des comptes rendus d’expériences, des « coups de gueule », qui dessinent un panorama de l’enseignement supérieur et ouvrent à la réflexion et à la discussion : comment améliorer la pédagogie universitaire ?
Le climat scolaire
Revue n°523 - septembre 2015
Qu’est-ce qu’un bon climat scolaire ? Est-ce lorsque les élèves répondent à notre fantasme du « bon élève » ? On ne peut nier l’impact qu’il a sur les personnels et les élèves. Se sentir bien ou mal à l’école détermine en profondeur le parcours que l’on y mènera.