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Pour baliser une démarche

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Toutes les questions qui font le quotidien du maître ou de la maîtresse d’école primaire engagé avec ses élèves dans une activité scientifique sont le signe du caractère foisonnant, créatif, spontané, multiple d’un véritable travail expérimental réalisé par les élèves. Pour moi, elles ont été le moteur d’une tentative de classification par « étapes » des opérations en jeu.
Loin de représenter un modèle unique qu’il faudrait suivre à la lettre, elle se veut plutôt une aide pour ceux qui tente le chemin de l’expérimentation en classe. À chacun de se l’approprier, modifier, contester…

Deux schémas qui se font vis-à-vis

Le premier tente de classer en plusieurs étapes l’activité des élèves.
Les quatre premières étapes correspondent au travail de dévolution du groupe classe à l’élaboration d’un problème scientifique. Sans ce travail premier, résoudre un problème n’a que peu de sens pour les élèves. Encore faut-il avoir su au préalable se le poser correctement en termes simples et opératoires. Cette phase de dévolution constitue pour les enfants ce qui va les motiver à entamer la recherche. C’est pour cette raison que je l’ai nommée : phase de motivation.
Ensuite, une fois que le problème est bien posé, il faut tenter de le résoudre. Ce sont les activités 5 et 6 qui composeront la phase d’investigation. Nous remarquons que la résolution du problème scientifique pourra se faire selon des modalités diverses et variées ; observation, mesure, enquête, documentation, modélisation… L’expérimentation n’est qu’une possibilité offerte. Même si elle est à privilégier à l’école primaire, elle ne peut constituer l’unique mode de résolution du problème scientifique. (Par exemple, il est très difficile d’expérimenter en astronomie, ce sera plutôt la modélisation qui sera pertinente. De même l’expérimentation sur les animaux conduit rapidement à des limites éthiques qui lui feront préférer le recours à l’observation ou l’enquête…)

Enfin, le groupe classe doit parvenir à un savoir « officiel », universel et communicable. Il s’agit alors de réaliser la troisième phase dite de structuration où les échanges prennent toute leur importance.
Les écrits réalisés se destineront plus volontiers à un cahier de sciences distinct du cahier d’expériences dans la mesure où n’y sont consignés que les « résultats officiels » communs à toute la classe et corrigés par l’enseignant.
Le second schéma reprend les étapes des élèves, mais cette fois vues du côté de l’enseignant. Quelles postures celui-ci peut-il favoriser selon chaque étape ? Quelle organisation de classe possible ? Quel rôle privilégier ? Rédigé sous forme de verbes d’actions il peut étayer un travail de préparation comme un travail en situation avec les élèves.

Christophe Roiné, CPAIEN AIS, Bordeaux

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