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Des robots et des cristaux

Dans le métro, mes élèves discutaient, cherchant à resituer l’Unesco. Une heure après, la conférence nous éclaire.

Nous entrons dans la salle. Un exposé en anglais nous rappelle que l’Unesco est partie prenante du développement de l’enseignement des sciences à travers le monde. Changer l’enseignement des sciences, tel est le maitre mot de la directrice générale : on souhaite en faire un enseignement toujours plus actif.

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En effet, nous vivons une situation paradoxale : les sciences sont à la base de la mutation de notre société, mais les études scientifiques sont parmi celles qui attirent le moins les jeunes. Pour changer les choses, il va falloir faire bouger l’enseignement des sciences, comme d’ailleurs l’enseignement en général.

Une bonne partie du discours est fait par Flavia Schlegel, assistante directrice, déléguée aux sciences. Un discours de la directrice générale Irina Bokova est retranscrit. L’Unesco propose un projet ambitieux, destiné à tous au travers du monde, qui n’oublie ni les femmes ni les pays du sud. Ce projet consiste en un ensemble de ressources (http://www.nature.com/wls) qui permet, lorsque l’on est loin de tout, de retrouver des connaissances scientifiques rédigées par une communauté de scientifiques et d’enseignants en expansion. La salle de classe sera virtuelle, il sera possible d’y partager des idées pour enseigner sous le sceau de la créativité. Et pour aller vers les écoles démunies, est développé un projet de kit qui permettra d’amener les outils de la salle de science partout dans le monde. Beau projet destiné à rapprocher tout ceux pour qui les sciences présentent un attrait.

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D’ailleurs, l’attrait, le groupe de l’Unesco sait le susciter auprès de nos élèves. Tout d’abord, trois collaboratrices anglaises nous montrent des robots programmables pour créer des jeux et des expériences de détection. Les élèves me regardent avec crainte quand ils voient que tout est expliqué en anglais. Néanmoins au bout de cinq minutes, ils prennent les commandes : les robots tournent au son de la voix, ou attrapent des objets en fonction de leur couleur, quand l’autre groupe programme un jeu de balle. Vient une expérience de cristallographie : après avoir repéré la structure cristalline, les voilà en train de faire des cristaux avec des cure-dents et des bonbons.

Mes élèves sont particulièrement réceptifs à cette façon de leur faire passer les message, en les impliquant et en suscitant leur curiosité. Le pari de l’Unesco est réussi.

Roseline Ndiaye