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De bonnes pratiques qui deviennent la règle pour tous

La fédération PEEP, depuis sa création, a revendiqué l’importance d’une participation active des parents à la vie de l’école, condition nécessaire à la réussite des enfants à l’école. Le décret sur la place des parents est un texte important car il inscrit dans le code de l’éducation le droit prioritaire des parents à l’information concernant la scolarité de leur(s) enfant(s). Son importance réside également dans le fait de la reconnaissance des apports constructifs des parents fédérés.
Le décret donne obligation aux établissements d’organiser des réunions à destination des parents dont l’enfant est nouvellement inscrit dans l’établissement : cela leur permettra de faire connaissance avec une partie de l’équipe éducative ; et à destination de tous les parents sous forme de deux réunions par classe, individuelle ou collective, deux fois par an. Les parents doivent aussi être informés régulièrement des résultats et du comportement scolaires de leur enfant.
Ces bonnes pratiques, appliquées dans certains établissements, deviennent donc la règle pour tous. Les relations entre école et parents sont, sans être excellentes, d’un bon niveau (87 % des parents ont une perception plutôt positive de leurs relations avec les enseignants selon le 23e observatoire de la PEEP). La plupart des parents s’estiment suffisamment informés et ne ressentent pas de difficultés majeures pour rencontrer les enseignants, sauf en ce qui concerne les horaires. Le décret et la circulaire relatifs aux parents d’élèves, associations de parents d’élèves et aux représentants de parents d’élèves vont homogénéiser les choses sur un rythme de rencontres et d’échanges qui nous paraît satisfaisant, et à des horaires compatibles avec ceux des parents.
La question concerne également les relations avec les représentants de parents que nous sommes et là, nous progressons. Il y a encore ici ou là des responsables d’établissements qui pensent que les parents n’ont rien à faire dans les établissements scolaires mais fort heureusement leur nombre diminue. Nous espérons que la place des parents, premiers éducateurs des enfants, ira en grandissant dans l’école. Nous ne souhaitons pas remplacer les enseignants mais tout le monde commence à voir que la réussite doit être évaluée par ceux qui en sont les « bénéficiaires » directs, les enfants et les parents et nous souhaitons pouvoir un jour nous impliquer dans ce chantier important qui est à nos yeux une des étapes obligée d’une mutation de l’enseignement en France.
Nous pensons par ailleurs que, si ce décret affirme des droits, il ne va pas sans un corollaire tout aussi important, à savoir les devoirs des parents. Les conditions d’un dialogue fructueux, dans un seul et unique but, la réussite de tous les élèves, ne se feront que sur cette base.

Anne Kherkove, présidente de la PEEP.