En quoi les ressources d’Educ’ARTE vous paraissaient-elles intéressantes à explorer ? Quels contenus avez-vous exploités récemment avec vos élèves ?
Les ressources Educ’ARTE me semblent très intéressantes car elles bénéficient dès l’origine de la qualité de traitement proposé par la chaîne Arte. La validité des informations est donc indiscutable. Néanmoins, le pendant de cette grande qualité, c’est que le niveau est souvent un peu trop élevé pour les élèves (manque d’entraînement pour la concentration durable, manque de curiosité et de patience, etc.).
J’ai fait une fiche technique d’accès à Educ’ARTE (via Pronote et E-sidoc) pour mes collègues, mais je n’ai aucun retour sur leurs usages (et les élèves ne m’en parlent jamais).
En information-documentation, j’ai utilisé pour ma part deux vidéos : « Gutenberg, l’aventure de l’imprimerie » avec les élèves de seconde, pour aborder la découverte des différents maillons de la chaîne du livre, et avec les élèves de première « Les routes de l’esclavage », pour enrichir leur culture sur l’esclavage et les inciter à réfléchir sur « L’esclavage moderne ».
L’éducation aux médias fait aussi partie de leurs programmes. En quoi l’utilisation des ressources Educ’ARTE peut-elle y contribuer ? Vos élèves sont-ils sensibles à l’intérêt d’utiliser des platesformes de diffusion légale ?
Sur le plan plus général de mes missions, je dois sensibiliser les usagers au respect des droits d’auteur et de la propriété intellectuelle, alors que les accès à « tout », « n’importe quoi », « n’importe comment »... sont banalisés grâce aux outils numériques et de communication. Valoriser Educ’ARTE auprès des collègues et élèves, c’est aussi montrer qu’on peut respecter la loi (je pense bien sûr à Hadopi, la Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet) et avoir quand même accès à des documents vidéo intéressants mais surtout légaux.
Je parle bien d’une sensibilisation, car je dois avouer que les usagers sont peu convaincus de l’intérêt d’utiliser des plateformes libres de droits alors qu’il est tellement facile et banalisé de « se servir » dans ce qu’on trouve sur Internet sans se poser de questions...
Propos recueillis par la rédaction
Mathilde Saxe, chargée de développement des usages à Educ’ARTE
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