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Bibliographie commentée

  • Martine Menès, D’où vient le désir d’apprendre, Seuil, 2012

Aux origines des apprentissages, Martine Menès montre comment le développement des savoirs enfantins, objets de désir de tout être humain, modélise les apprentissages scolaires : Pourquoi l’irrésistible et vitale volonté d’apprendre du bébé et du jeune enfant peut-elle s’arrêter, se dévoyer ? Comment l’école peut-elle lui permettre de renouer avec ses désirs premiers ?

  • Emmanuelle Yanni-Plantevin, L’instant d’apprendre, ESF, 2013

Ou comment le télescopage entre l’histoire du sujet et les disciplines peut interdire l’apprentissage. S’appuyant sur de nombreux exemples précis et sur une théorisation exigeante, Emmanuelle Yanni-Plantevin propose une réflexion féconde sur l’interaction entre la classe et ce que l’enfant y amène.

Un ouvrage somme sur Fernand Oury et la pédagogie institutionnelle qu’il fonda après la Seconde Guerre mondiale ; avec à l’appui de nombreux documents, dont certains exploités et mis à jour pour la première fois.

L’enseignante ou l’enseignant est une personne qui n’est pas arrivée par hasard dans sa salle de classe. Et pour développer le soi professionnel, mieux vaut explorer le soi personnel, en renonçant à tout jugement.

Au fil des pages, Jeanne Moll dessine un espace de classe où les élèves et les professeurs ne sont pas seuls comme dans une scène à deux, front contre front. La scène scolaire est habitée par de nombreux personnages.

  • Mael Virat, Quand les profs aiment les élèves, Odile Jacob, 2019.

Oser l’amour. Ce n’est pas un prédicateur New Age qui frappe à votre porte, c’est le message d’un enseignant chercheur très sérieux dont la thèse, publiée en 2019, explore la question des relations affectives entre enseignants et élèves, pour conclure que l’attachement est éminemment favorable aux apprentissages, alors qu’en France persiste une sorte de « tabou du lien ».

  • Françoise Waquet, Une histoire émotionnelle du savoir, CNRS éditions, 2019.

Derrière les publications universitaires dédiées aux savoirs purs, des femmes et des hommes, et des histoires émotionnelles qui ont non seulement accompagné leurs travaux, mais les ont influencés. Comment les connait-on ? À travers leurs journaux, écrits, témoignages de proches, à travers des lieux, des objets, des temporalités de carrières, etc. On y rencontre bien sûr déceptions et jalousies, mais aussi affections et solidarités, et, c’est si réjouissant, l’incomparable enthousiasme des découvertes.
Du même auteur, Parler comme un livre. L’oralité et le savoir (XVIe-XXe siècle), Albin Michel, 2003.