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Agir pour la réussite de tous les enfants

L’auteur, pédopsychiatre mais surtout militant de l’éducation populaire, montre à partir d’exemples concrets comment on peut agir pour la réussite de tous les enfants, grâce notamment à la collaboration entre le monde scolaire, les collectivités territoriales et le monde associatif. Ici, c’est un collège de la Somme un peu perdu dans la campagne qui met en place une pédagogie de projet, renforce les liens entre école primaire et secondaire et aide les élèves à avoir plus d’ambition pour l’avenir. Là, c’est une grande ville, comme Poitiers, qui se mobilise pour un accompagnement des jeunes dans les quartiers et anticipe la mise en place d’un PEDT, en associant par exemple ATD Quart Monde, même s’il faut pouvoir s’entendre par l’expression « réussite ». Là encore, c’est l’expérience très riche de la pédagogie Freinet, mise en œuvre en particulier à La Ciotat, jusqu’au bac et qui permet à certains enfants à surmonter leurs difficultés, bien que l’équipe du collège-lycée souhaite aussi accueillir des élèves les plus divers, avec des principes d’entraide et de coopération. Elle doit pour cela lutter contre les préjugés (« Aller chez Freinet, ça freine ! »). D’autres expériences sont évoquées : travail avec les parents à Guéret, les dispositifs passerelles à Nantes ou encore l’école Pajol à Paris qui accueille de nombreux allophones et met en place par exemple une « papothèque ».

Chaque chapitre est en quelque sorte une réponse à une idée reçue. Par exemple : « les parents ne s’intéressent pas à ce que font les enfants à l’école », ou « La réussite de tous les enfants est d’abord l’affaire de l’école et des familles. Les Villes n’ont qu’un rôle périphérique. »

En conclusion, Frédéric Jésu plaide pour une conception de la réussite « construite collectivement, et qui, mieux qu’une simple victoire, revanche ou reconquête face à l’adversité et à l’injustice sociale, deviendrait un art d’l’apprendre ensemble, du faire ensemble et du vivre ensemble. »

Jean-Michel Zakhartchouk