Les Cahiers pédagogiques sont une revue associative qui vit de ses abonnements et ventes au numéro.
Pensez à vous abonner sur notre librairie en ligne, c’est grâce à cela que nous tenons bon !

À force de…

À force de vouloir donner la parole aux élèves, ils se croient tout permis et le respect du professeur et celui de son savoir se perdent.
« À force d’enseigner l’histoire de notre pays en insistant sur le négatif, on favorise les engagements djihadistes contre l’Occident. » (Rémi Casali, lors d’un débat sur Europe 1)
À force d’égaliser tout, on fabrique des générations d’incultes qui ne font pas de différence entre Rimbaud et le dernier rappeur à la mode.
À force d’alourdir le service des enseignants de multiples tâches souvent sans intérêt, on en oublie leur mission première : instruire.
À force de culpabiliser les professeurs, on éloigne les étudiants d’une profession qu’ils n’ont plus envie de rejoindre.
« À force d’enseigner les bons gestes et la théorie du genre au lieu des fondamentaux, on aboutit à une montée de l’illettrisme. » (d’après Michel Onfray)
À force d’encenser le numérique, les élèves ne sauront plus demain ce qu’est un livre, ils ne sauront plus écrire ni faire du calcul mental.
À force d’insister sur l’évaluation bienveillante, positive, on trompe les élèves et on ne les prépare pas à la dureté de la vie.
À force de se centrer sur les élèves en difficulté, défavorisés, on oublie les bons et surtout les méritants, ceux que l’on va priver de bourses.
À force d’accueillir les différences, on casse le pacte républicain et on glisse vers le communautarisme généralisé.
À force de mettre en avant les compétences contre le savoir, on livre l’école aux forces aveugles du marché et au patronat exploiteur.
À force de trouver toujours des excuses sociologiques à ceux qui ne travaillent pas, on oublie le bon sens et la valeur de l’effort.

Mais si on veut échapper à ces brèves de comptoir sur l’école, à ces idées trop simples qui sont rarement les meilleures, on peut lire, par exemple, les Cahiers pédagogiques.
Et à force, on arrivera bien à rétablir quelques vérités, car c’est un bon contrepoison aux idées toutes faites, et souvent toutes fausses.