La pédagogie pour changer l’école

Près de 250 personnes rassemblées à la MGEN, pour une journée de réflexion autour de la place de la pédagogie dans les médias et pour fêter le numéro 500 des Cahiers.
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Quelle histoire enseigner aux enfants ? Retour sur un débat très politique

C’est une sorte de rituel depuis le début des années 1980, à chaque rentrée scolaire ou presque, le Figaro alerte les Français sur l’effondrement de l’enseignement de l’histoire, cet outil privilégié de transmission des valeurs…

Apprendre au XXIe siècle

Avant-propos : Les Cahiers pédagogiques pour apprendreOuvertureEntretiens avec Annie Ernaux, Bruno Tardieu, Yves ReuterPourquoi ?Aujourd’hui comme hier Michel Develay De la conquête à la responsabilité Françoise Clerc Faire…

Les Cahiers pédagogiques pour apprendre

«  Si t’apprends pas, t’as pas de vie.  » (Anissa, élève en école primaire) En quoi apprendre est-il constitutif de la vie humaine ? Cette question traverse l’histoire de notre revue, et nous avons saisi l’opportunité de…

Les coups de cœur des auteurs du n° 500

Autour du thème "Apprendre", il avait été demandé aux auteurs d’un article les références d'un livre, d'un film, d'une œuvre d'art ou d'une chanson qui soit pour eux une référence, un coup de cœur, voici leurs propositions.

« Malheureusement la pédagogie n’est pas spectaculaire »

À l’occasion de la journée de réflexion que nous organisons le mardi 30 octobre 2012, « Vous avez dit pédagogie ? L’école dans les médias et les réseaux sociaux », l'association des journalistes éducation-recherche (ajé) publie…
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Le calendrier de l’avant…

Un calendrier de l'avant... Un calendrier de l'avent ?! Non, de l'avant ! De l'avant colloque du 30 octobre...

Au milieu du gué

Comment se fait-il que les journalistes n'aient retenu du très intéressant rapport de la concertation pour la refondation de l'école remis vendredi les seules mesures concernant la durée des temps scolaires, sur la journée ou la semaine…

Pas de liquidation de l’éducation prioritaire !

L'observatoire des zones prioritaires réagit aux propositions du rapport de la concertation pour la refondation de l'école : sur ce point comme sur d'autres, le rapport contient des éléments intéressants (une distribution des moyens en…

Concertation : remise de la copie – Évaluation formative – Peillon et l’économie – Pas de récréation pour la Cour



Concertation : remise de la copie
La refondation sera pédagogique ou ne sera pas » Cette affirmation se trouve à la page 31 du rapport remis vendredi 5 octobre à Vincent Peillon par le comité de pilotage de la concertation (la sociologue Nathalie Mons, la journaliste Marie-Françoise Colombani, l'administrateur général du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), Christian Forestier, et le président de la région Centre, François Bonneau). Dans la foulée, le rapport, d’une cinquantaine de pages a été présenté à la presse le même jour. Il y aura ensuite une présentation “officielle” avec une intervention de François Hollande, le 9 octobre dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne. Le 11, Vincent Peillon devrait faire connaître ce qu’il retient du rapport lors d’une séance exceptionnelle du Conseil Supérieur de l’Éducation (CSE). Ces propositions sont faites à l’issue de trois mois de débats. Les 600 personnes qui ont participé aux réunions nationales ou régionales ont exploré quatre grands thèmes -« la réussite scolaire pour tous », « les élèves au cœur de la refondation », « un système éducatif plus juste et efficace » et des « personnels formés et reconnus ». Aux discussions se sont ajoutées les 8 000 contributions d’internautes déposées sur le site « refondonslecole.gouv.fr ».
Que retenir de ce rapport en dehors de la phrase de la page 31 ? On y trouve d’abord un “diagnostic partagé selon l’expression de Nathalie Mons avec la très grande partie des intervenants. Dans la première partie du rapport, on trouve donc des analyses déjà bien connues, sur l'accroissement des inégalités sociales et territoriales. On y évoque aussi le peu de "secondes chances" qui sont offertes aux élèves. “Nous assistons à un décrochage croissant entre notre école et une société française en pleine mutation [...] qui empêche notre institution de rentrer dans l'ère de la modernité", peut-on lire aussi dans le rapport. Le texte reprend ensuite la présentation en grands thèmes des ateliers pour structurer ses propositions. Beaucoup de journaux insistent dans leurs compte-rendus sur les propositions concernant les rythmes scolaires et retiennent surtout le retour à la semaine de 4,5 jours. La suppression du samedi matin est considérée comme acquise: "la demi-journée supplémentaire serait le mercredi, avec possibilité de dérogations au niveau des communes". Le rapport fait aussi des propositions sur le rythme quotidien : "En primaire, le nombre d'heures de cours ne doit pas excéder 5h par jour. La journée doit obligatoirement prévoir une pause méridienne d'1h30 minimum. Au collège, le nombre d'heures de cours par jour doit être limité à 5h en 6e et en 5e, puis à 6h en 4e et en 3e", proposent les rapporteurs. "En primaire et durant les deux premières années du collège, tous les enfants doivent être accueillis au moins jusqu'à 16h30, voire 17h". Et ils ajoutent "Au-delà des horaires d'enseignement, la journée doit comprendre d'une part une aide au travail personnel et d'autre part des activités culturelles, artistiques et sportives". Sur le rythme annuel, le comité propose "d'allonger d'une à deux semaines la durée de l'année scolaire", voire de revenir sur le zonage de certaines petites vacances ou de toutes les vacances, "pour respecter l'alternance sept semaines de cours / deux semaines de vacances".
Même si la question des rythmes semble l’obsession des journalistes (et de Vincent Peillon), heureusement le rapport ne parle pas que de cela. On y évoque aussi les contenus enseignés et la pédagogie. Pour le comité, il est évident qu'il faut "rester dans la logique du socle" , même si cette question a fait l'objet de très longs débats, "dans un climat constructif", et malgré "quelques oppositions bien connues et irréductibles". On assiste même à un glissement sémantique intéressant pour ne pas trop redire le mot socle : on y parle (p.36) de “programme obligatoire de culture et de compétences communes”. Cette logique implique un "changement de paradigme" en matière de pédagogie et d'évaluation des élèves. “tout autant que d’apprendre, l’objectif est d’apprendre à apprendre. Si les disciplines doivent bien rester la colonne verticale des apprentissages, elles doivent aussi, au sein de l’École, entrer en communication” (p.25) et le rapport évoque des projets pluri-disciplinaires comme un moyen de donner plus de sens aux apprentissages. Les rapporteurs défendent donc l’“’intérêt de l’approche par compétences, qui ne saurait être exclusive ni utilitariste, mais qui donne sens aux apprentissages en liant savoir et action, savoir et résolution de problèmes. ”. Sur la pédagogie, outre la phrase citée plus haut, on y constate que “l’école est restée dans l’ensemble fidèle à une pédagogie frontale traditionnelle : un maître face à un groupe d’élèves suivant le programme au même rythme. Pourtant, les résultats de ces expériences, les exemples étrangers comme les enseignements de la recherche nous montrent que d’autres pédagogies – les petits groupes, le tutorat, les projets – sont plus efficaces, en particulier, face à la difficulté scolaire. ”. Sur l’évaluation, toutefois, le rapport ne préconise pas la suppression des notes, il demande "qu'on réfléchisse à comment on note", et plaide pour une école “bienveillante”.
Le rapport de la concertation ne préconise pas une structure unique, école-collège (la fameuse “école du socle”, mais un renforcement de la liaison, avec des échanges entre enseignants. Les professeurs du collège pourraient enseigner à l'école élémentaire et réciproquement. Il pense aussi que les maîtres de CM1 et de CM2 pourraient se spécialiser un peu, partager leurs classes, l'un se chargeant des enseignements scientifiques, l'autre des enseignements littéraires. En 6ème-5ème, des regroupements disciplinaires pourraient se faire pour rendre le passage d’un niveau à l’autre plus facile.
Le rapport préconise aussi de “remplacer progressivement le redoublement, coûteux et inefficace, par d’autres modes de remédiation assurant une progression plus homogène des classes. ”. Pour que l'orientation ne soit plus subie mais choisie, il faut que les parents aient le dernier mot sur le redoublement et sur l'orientation de leurs enfants. A propos de l’orientation le rapport propose de créer "parallèlement à la seconde professionnelle spécialisée, une seconde professionnelle de détermination qui permettra aux élèves de découvrir plusieurs spécialités avant d'arrêter leur projet d'orientation.". Les rapporteurs évoquent aussi un impératif : la lutte contre le décrochage. On propose la création d'un référent dans les établissements les plus touchés par le phénomène : il "serait responsable de la prévention, des signalement d’élèves qui sortent du système notamment auprès des missions locales, des relations avec les parents de ces élèves, et de l'aide au retour des décrocheurs dans l'établissement". En outre, "il faudrait faire passer de 16 ans à 18 ans l'obligation de ne laisser aucun jeune sans solution". Il y a aussi des propositions de réforme de l’éducation prioritaire avec des financements progressifs (et non plus des seuils) en fonction de la population accueillie. Toujours dans ce domaine, il faut signaler la reprise de la proposition pour le primaire de “plus de maîtres que de classes”. Le rapport insiste d’ailleurs beaucoup sur la nécessité de rééquilibrer les moyens en direction du Primaire.
Les quatre rapporteurs, la chercheuse Nathalie Mons, l'ancien recteur Christian Forestier, la journaliste Marie-Françoise Colombani et le président de la région centre François Bonneau, proposent évidemment bien d’autres idées sur tous les sujets abordés lors de cette concertation. On notera toutefois que certains aspects pourtant essentiels sont peu traités dans le rapport comme par exemple le lycée ou encore le baccalauréat. La formation est traitée mais on peut trouver très mesurées les propositions qui y sont faites. On peut de toutes façons se faire une opinion par soi même en lisant ce rapport téléchargeable sur le site “refondonslecole.gouv.fr” .

Évaluation formative
La copie vient d’être remise et c’est maintenant le temps des premières réactions qui ont presque des allures de remarques sur le bulletin. On ne se refait pas… Du côté syndical, l’UNSA note de bonnes bases à confirmer et à consolider ”. Le Sgen-CFDT ne s’est pas encore exprimé. Le SNES non plus mais il répond par avance au rapport dans un bilan de la concertation. . Parmi les personnalités qui ont déjà réagi à la publication du rapport, il y a Philippe Meirieu qui est interviewé par le Point . Pour lui, “la méthode est intelligente, quoique pas tout à fait inédite. J'aurais aimé qu'on entende plus les acteurs de terrain, ceux qui chaque jour font l'école. On a, comme d'habitude, invité les 5 000 permanents de l'Éducation nationale, tous des gens très qualifiés, mais assez éloignés des élèves. Tout cela ne saurait exonérer le gouvernement d'une perspective. Or, pour l'instant, je ne vois pas de projet fort pour l'école.”.
Du côté des journalistes, on est encore essentiellement dans le temps du compte-rendu. Beaucoup attendent sûrement le discours de François Hollande, mardi 9 octobre et les choix de V. Peillon, jeudi 11 octobre. Mais certains éditorialisent déjà sur ce calendrier. On retiendra la phrase de conclusion de Maryline Baumard dans un article dont le titre est à lui seul un éditorialIdées nombreuses et variées recherchent ministre courageux pour les appliquer ”. La journaliste conclut “Elles [les idées] sont nombreuses, intéressantes et leur richesse vient du fait qu’elles se placent sur plusieurs registres. Il ne reste qu’une question : qu’en fera le ministre ? S’il les prend toutes, il a, en kit, l’architecture d’une école nouvelle. S’il choisit la facilité, en n'y piochant que celles qui lui permettront de durer, la concertation nationale n’aura servi à rien, et ce rapport s’empilera sur bien d'autres. Et dans ce pays imaginatif, le courage politique est un ingrédient plus rare que les idées !”.
On peut en effet s’interroger sur ce qui va se passer après ce rapport et la manière dont les idées issues du rapport vont ressortir après toutes les différentes étapes qui vont suivre : les consultations avec les syndicats, le choix du ministre, l'arbitrage présidentiel, le passage devant le parlement. Autant d'occasions de dénaturer un projet qui est déjà prudent sur bien des points. Car contrairement à M.Baumard et pour donner moi aussi mon évaluation (formative et “bienveillante”), je trouve que le rapport manque un peu d’audace. Car les rapporteurs avaient toute latitude pour aller assez loin étant donné le passage par les différents “tamis” ensuite. Il y a aussi des lacunes comme nous le disions plus haut. On confirme la réforme du lycée sans en faire le bilan et on ne dit rien ou presque du bac. Alors que l’on sait à quel point le système éducatif est piloté par l’aval et que l’examen terminal détermine la pédagogie en amont. Étonnamment, la formation me semble peu traitée alors que c'est un enjeu majeur. On a l'impression que, sur ce dernier point, dans le marquage de territoire entre l'enseignement supérieur et l’éducation nationale, c'est le premier qui a gagné...
En fait le rapport hésite constamment entre un rapport “bilan de la concertation” et un rapport plus prospectif qui va plus loin. Peut-être a t-on manqué de temps pour la rédaction. On peut aussi se demander si les propositions très inégales selon les ateliers ne sont pas le reflet de l’organisation très hétérogènes de ceux-ci et de la qualité des différents rapports d’ateliers. Quoi qu’il en soit, il importe aussi de faire connaître ce rapport et l’usage qui va en être fait. Pour l’instant, on peut constater qu’à part la question des rythmes, cela n’a pas vraiment fait l’objet d’une reprise conséquente par les médias que ce soit la presse écrite ou les journaux télévisés.

Peillon et l’économie
Même si l’actualité éducative est marquée par la remise de ce rapport, la semaine a vu aussi se succéder plusieurs informations importantes pour notre domaine. C’est le cas de l’interview donnée par le ministre de l’Éducation Nationale au journal économique les Échos. Même s’il s’exprime aussi sur les rythmes ou le recrutement des enseignants, il y est donc d’abord interrogé sur les rapports entre l’école et l’économie. “L'éducation nationale doit assumer pleinement son rôle qui n'est pas seulement de former des citoyens mais aussi de préparer les jeunes à un emploi. Les deux sont liés. Or, en orientant mal, nous poussons les jeunes dans des difficultés qui produisent échecs et exclusions, nous fabriquons des décrocheurs. ” affirme t-il. Vincent Peillon veut donc que “les entreprises se mobilisent davantage” pour que “les jeunes soient mieux informés des débouchés”. Il va même plus loin en affirmant que “le stage de troisième est insuffisant. Il faut créer des véritables parcours d'information et d'orientation, pour faire découvrir l'entreprise et les métiers dès la sixième et cela jusqu'à l'université.
Cette interview se situe dans un certain contexte puisque le journal Les Échos publie aussi les propositions du Medef dans le cadre de la concertation Pour cette organisation, le développement de “l'esprit d'entreprendre” doit faire partie des missions de l'école. L'organisation patronale formule des propositions, notamment le développement des mini-entreprises, activité qui regrouperait quelques élèves autour d'un enseignement qui simule la création d'entreprise. Le Medef prône aussi le développement de l’alternance et la découverte très tôt du monde de l’entreprise et l’autonomie des établissements scolaires.
Les syndicats sont très critiques sur ces propositions du Medef mais aussi sur celles du ministre. Le SNES-FSU, tout comme le SE-UNSA, mettent ainsi en garde contre la découverte de l'entreprise dès la sixième, jugée “ prématurée”. Thierry Cadart (SGEN-CFDT) souhaite que le contact avec l'entreprise dès la sixième “‘soit inscrit dans un vrai parcours d'orientation”, mais aussi que “l'apprentissage du dialogue social dans les entreprises” fasse partie du socle commun de connaissances et de compétences.

Pas de récréation pour la Cour
Dans un référé publié mercredi 3 octobre , la Cour des comptes rappelle combien le système scolaire français est inégalitaire. La Cour a étudié la façon dont le ministère attribue les moyens (les enseignants, et donc les heures de cours) aux académies et aux établissements, afin de voir dans quelle mesure cette répartition corrige les inégalités. Ses premières observations, qui avaient fuité en avril dans le Monde, concluaient à un système passablement injuste. Pour les magistrats, le problème vient d’un mode d’allocation des moyens largement dépassé.
"La Cour observe une absence de corrélation entre les difficultés scolaires constatées sur le terrain et les moyens d'enseignement alloués par le ministère", voire "parfois des situations paradoxales, dans la mesure où des établissements confrontés à un échec scolaire important peuvent être moins bien dotés que des établissements qui ont des taux de réussite plus élevés", souligne le document. En d’autres termes, un établissement de ZEP de Créteil coûterait moins cher à l'Etat qu'un établissement classique à Paris !
Pour réduire les inégalités en donnant davantage aux plus faibles, la cour prône une petite révolution. Elle propose d’abandonner le système actuel et de répartir désormais les moyens en fonction “des besoins scolaires des élèves”, c’est-à-dire à partir des évaluations nationales et des résultats aux examens. Elle demande aussi de travailler sur une plus petite échelle que l’académie.
Vincent Peillon rappelle dans un courrier adressé aux magistrats de la rue Cambon que la révision de l'attribution des moyens aux zones d'éducation prioritaires est une de ses priorités. "La persistance d'écarts de performance scolaire est indéniable et leur réduction est au coeur de la politique éducative qu'il m'appartient de conduire". Il concède que le modèle actuel d'allocation de moyens "doit effectivement faire l'objet d'ajustements"."Pour autant, allouer les moyens scolaires en fonction de la performance observée des élèves ne me semble pas pertinent car cela signifierait une relation mécanique et linéaire ente amélioration des moyens et performance scolaire", objecte M. Peillon.
Pour prendre la mesure des inégalités et boucler avec le constat fait dans le rapport de la concertation, il faut rappeler que la dernière enquête Pisa de l’Organisation pour la coopération et le développement en Europe (OCDE), la France est “l’un des pays où l’écart de résultats entre les élèves de statuts sociaux favorisés et défavorisés est le plus important” - elle est classée 26e sur 30 pays en 2009.
Si ce constat est vraiment “partagé” par tous, on espère alors que la refondation ne sera pas un “filet d’eau tiède” et permettra un changement réel du système éducatif. Attendons les arbitrages et le vote de la représentation nationale en espérant qu’il y aura du courage politique à tous les étages.
Quant aux effets sur l’École, réponse à la fin du quinquennat ?

Bonne Lecture...

Éduquer à la citoyenneté. Construire des compétences sociales et civiques

Un ouvrage indispensable pour travailler et évaluer les « compétences sociales et civiques » du socle commun.