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Les rencontres desquelles est né cet ouvrage cherchent à mettre en évidence les divergences et les continuités existantes dans les différents contextes, suisses, français, belges, italiens. C’est une photographie actuelle de cette double logique en formation, en tension, parfois contradictoire, parfois se complétant l’une l’autre : Questionner et valoriser le métier d’enseignant. Questionner les pratiques, remettre en question, déstabiliser, émettre un doute pour faire naître l’interrogation d’une pratique fixée, sans pour autant fragiliser les formés. Valoriser ce qui existe, renforcer les réussites, les essais, sans figer ces mêmes pratiques soumises à l’évolution constante de la société. Questionner ou valoriser, questionner et valoriser…
Ainsi, à travers les trois premiers chapitres, la première partie de cet ouvrage pose la question centrale de la contrainte entre reconnaître l’expertise et la développer. Quels sont les contextes propices au questionnement qui aident à définir les pratiques ? Notamment dans le premier chapitre où les auteurs Antoine Derobertmasure, Marie Bocquillon et Marc Demeuse font un état des lieux des tensions entre les deux approches instructionistes et (socio)constructivistes. Leur propos les menant à conclure qu’il serait bien plus bénéfique de valoriser le savoir enseigner des enseignants et le questionnement par la recherche. Nous naviguerons par la suite entre la France et l’Italie par un comparatif sous l’angle des politiques de formation puis par une vision Belge de cette problématique.
La deuxième partie du livre, rentre dans le détail en se demandant pourquoi et comment questionner et/ou valoriser les pratiques. Dans le chapitre 5, les auteures Sylvie Fortier et Geneviève Therriault nous emmènent dans les certitudes théoriques puis les doutes pratiques d’une jeune stagiaire qui fait le cheminement vers un métier plus réaliste. Elles mettent en évidence qu’un questionnement des conceptions initiales et une explicitation des croyances peut sans doute aider les formés à appréhender plus facilement la tension entre l’idéal et la réalité du métier. Car c’est bien dans cette réalité du métier que prend vie la formation. Mis en évidence également par Olivier Maulini et Carole Veuthey dans Indignés, vous ?, où l’on se rend compte que l’observation par les stagiaires doit passer souvent par l’indignation pour trouver le questionnement.
Les textes de la troisième partie cherchent à sécuriser le débat afin de mieux questionner les formateurs et les formés. Ainsi, Stéphane Colognesi et Catherine Van Nieuwenhoven nous expliquent comment les formateurs de terrain – maîtres de stage, associé ou praticien formateur selon les pays – sentent qu’ils sont livrés à eux-mêmes, font « comme ils peuvent » pour accompagner leur stagiaire en même temps qu’ils exercent une forte influence sur les formés. La création d’un groupe de recherche volontaire a renforcé ainsi le sentiment de compétence dans l’accompagnement des stagiaires, en se rassurant sur les pratiques existantes, mais a aussi remis en question certaines pratiques pour les faire évoluer.
La dernière partie de cet ouvrage termine cette réflexion par le point de vue des formés sur la formation. On navigue entre l’analyse de la formation continue et le point de vue des enseignants dans leur posture de formés (Marguerite Altet, Pascal Guibert et Vincent Troger), avant d’avoir le point de vue des étudiants en France (Pierre Périer) « Pour s’engager faut-il bien percevoir, douter et être rassuré ? ». Les étudiants qui, d’un coté pensent que la formation ne les prépare pas complètement, ne se détournent pourtant pas de celle-ci.
Melissa Rahal
le 2 décembre 2019Le départ de la réflexion est matérialisé par ce dessin de Courbet, placé en exergue du livre, qui représente un portrait de Juliette Courbet enfant dormant sur un livre ouvert, et dont l’ambiguïté de l’interprétation est discutée dès les premières pages : est-ce un trop plein de satisfaction qui a mené à ce bienheureux sommeil ou au contraire un ennui irrépressible ? Ainsi La séduction de la Fiction, titre de l’essai de Jean-François Vernay, ne pose pas une évidence, et pourrait s’envisager avec un point d’interrogation. Le livre se donne pour objectif de répondre à trois questions : qu’est-ce qui séduit le lecteur ? Qu’est-ce qui, au contraire, peut rebuter certains non-lecteurs ? Et enfin, dans une orientation plus pédagogique, comment donner à ceux qui ne l’ont pas l’appétence pour la lecture ? Voilà le triple et ambitieux projet de cet essai. C’est ainsi que vont être convoqués tous les domaines de la recherche, théories littéraires, narratologie, stylistique, psychologie, psychanalyse et autres neurosciences.
Les écueils existent, car aborder une notion aussi polysémique que la lecture qui relève à la fois d’un processus, d’un procédé, d’une activité voire d’un phénomène n’est pas aisé, et nécessite bien cette ouverture d’esprit qui permet de traiter la question de façon multimodale.
Tout d’abord quelle lecture ? La liste au début du chapitre III a de quoi nous amuser. On y découvre des « lecture-critique », « lecture inspirée », « lecture sémantique », « lecture au premier ou au second degré », « lecture en progression »… et même une « lecture ordinaire » qui dans le flot peine à se faire une place. Cependant si la quantité prête à rire, elle émane de noms incontestables de la réflexion littéraire comme Umberto Eco ou Vincent Jouve, ce qui donne un aperçu de la subtilité que le traitement du problème requiert. De son côté, l’auteur va s’intéresser essentiellement à deux pôles : ceux de la « lecture en amateur/lecture en professionnel », et de la « lecture hédonique/lecture anti-hédonique ».
Mais la lecture c’est aussi la question de l’objet-livre, à plus forte raison s’il s’agit d’interroger les ressorts d’une entreprise de séduction. Or cet objet est bien d’une grande complexité : ses couleurs, son odeur, sa texture, mais aussi la communication publicitaire dont il se fait parfois le porteur, citations d’articles élogieux ou photographie de l’auteur en quatrième de couverture. C’est donc par lui-même, ou bien parce qu’il nous relie à l’auteur, ou enfin pour les vies et les aventures qu’il recèle – et souvent pour tout cela à la fois et bien plus – qu’il nous attache et qu’il nous séduit.
Ainsi la relation alchimique qui se noue entre le lecteur et le roman est d’autant plus subtile que lecteur et roman ne font pas partie de la même réalité : si le premier appartient au réel, le second, en revanche, relève en partie du monde fictif qu’il s’est créé (personnages, narrateur et diégèse), et en partie du réel (auteur, livre-objet). On voit déjà là une ambiguïté des liens entretenus entre réalité et fiction. Or pour compliquer la situation, le roman met aussi en scène des éléments qui reflètent-représentent-évoquent le réel. D’ailleurs on ne peut que s’extasier sur le nombre de romans qui traitent de … la lecture de romans et dans lesquels l’auteur va puiser une partie de ses exemples, notamment Misery de Stephen King, La Voleuse de Livres, de Zusak ou encore La Vie critique d’Arnaud Viviant. Plongée abyssale dans la spécularité qui peut donner le vertige, mais qui nous éclaire au moins sur la nature des différents problèmes qui se posent. C’est tout l’objet notamment de la démonstration du chapitre II section 3, « la fin du paradoxe de la fiction », qui réduit une fois pour toute cette question de la réalité de l’émotion ressentie au contact d’un personnage de papier.
Les neurosciences nous permettent, nous dit l’auteur, de poser une réalité physiologique de l’émotion ressentie à la lecture d’un roman, de l’empathie et même de l’identification au personnage. Aristote avait déjà l’intuition d’un effet corporel de la tragédie à travers la notion de catharsis, les sciences actuelles permettent d’aller plus loin dans cette modélisation et de considérer, avec J-M. Schaeffer, abondamment cité dans l’essai, qu’« une théorie des émotions esthétiques ne saurait se distinguer d’une théorie générale des émotions » (p.113). Autrement dit, qu’elle soit liée à un événement réel ou de papier, l’émotion est toujours identique : selon les cas, afflux d’adrénaline, d’ocytocine ou autre dopamine dans le sang. Nous apprenons aussi grâce à la découverte de Giacomo Rizzolati des « neurones miroirs », que les zones d’activités de notre propre cerveau s’activent lorsqu’elles sont confrontées à cette activité, même si c’est en spectateur. Le phénomène d’empathie n’est donc pas une chimère, le lecteur attentif vit littéralement ce que vit le personnage auquel il s’est attaché.
C’est ainsi dans cet entre-deux pas tout à fait réel mais agissant sur le corps que se situe, d’après l’auteur, le charme puissant de la lecture. C’est là que la fiction développerait ses fonctions séductrices et ce serait par le plaisir cérébral polymodal que la magie opèrerait : effet anxiolytique, création de décrochage attentionnel, assouvissement de pulsions voyeuristes, stimulations cognitive et émotionnelle, expérience de l’altérité sans se perdre soi-même, autant d’expériences créatrices de plaisir.
Un essai, si fourni, pourrait être pompeux et pesant. Il n’en est rien.
La Séduction de la Fiction évoque ce ton si particulier des Salons du XVIIe siècle, où il était aussi nécessaire d’être savant que d’être léger. L’humour n’y manque pas et l’auteur ne se refuse pas quelques élégantes gauloiseries, qui pour être situées en dessous de la ceinture, n’en sont pas pour autant gratuites. En effet, elles disent le plaisir érotique de la lecture : possession, pénétration, fusion. Ainsi peut-on lire à la page 69 (!) « notons que l’organe cérébral se veut néanmoins le plus grand allié des lecteurs puisque pendant l’acte (!) de lecture il devient une fabrique organique à plaisir, notamment par le biais de la dopamine et des endorphines, autant de petits plaisirs solitaires dont l’homme ne se lassera jamais. »
Les derniers chapitres sont consacrés à des propositions pédagogiques, conclusion de tout le discours précédent. Bien au fait des dernières réformes et de leurs philosophies implicites, l’auteur salue le retour timide mais sensible de la prise en compte de l’émotion dans le rapport à la lecture et son enseignement à tous les niveaux. L’essentiel de ses propositions, qui citent notamment Jean-Marie Schaeffer, Annie Ernaux ou Yves Citton, tourne autour de la focalisation sur l’acte de création : inviter les élèves à écrire pour mieux appréhender toutes les questions qui se posent et éventuellement mieux en apprécier les réponses données par l’œuvre, limiter les « morceaux choisis » au profit d’oeuvres complètes qui seules ont légitimité à s’appeler littérature, ne pas hésiter à proposer des écrits dits d’appropriation – terme adéquat actuel mais non utilisé par l’auteur — qui permettent le création autour d’une œuvre…
Mais au-delà de ces pistes, (il ne faut pas s’attendre à lire un manuel de pédagogie), la plus belle leçon est en acte : l’auteur réussit à nous amuser, nous divertir, nous séduire. Il y a dans ces pages un appétit et une joie de vivre et de lire irrépressibles et communicatifs, qui nous donnent un peu d’enthousiasme dans ces temps de marasme littéraire.
Elsa Clément
le 2 décembre 2019Le « Réseau français des villes éducatrices » (RFVE) est un réseau d’élus qui ont la volonté de développer des projets éducatifs locaux au service de l’ensemble des populations. Les 21 et 22 novembre dernier se tenaient leurs Rencontres nationales. Damien Berthilier, président du Réseau, fait le point.
le 30 novembre 2019En attendant …. PISA, on explique son fonctionnement, son histoire… Quelques infos du système et du supérieur pour cette revue de fin de semaine.
A l’école du « grand écart » : le niveau des élèves français est-il si mauvais ? Par Mattea Battaglia
“En attendant les résultats de l’enquête internationale PISA, le 3 décembre, « Le Monde » s’est penché sur la galaxie d’évaluations qui rythment la scolarité. Elles dessinent un niveau général moyen, mais aussi un écart de réussite particulièrement important entre les meilleurs et les moins bons.”
Education : comment Pisa note les systèmes scolaires Par Laura Berny
“”Le 3 décembre, vont être divulgués les résultats du Programme international pour le suivi des acquis des élèves, le fameux Pisa. Les « Echos Week-End » vous emmènent dans les coulisses de ce classement incontournable.”
“C’est l’histoire d’un classement lancé en l’an 2000 par l’OCDE pour comparer les systèmes éducatifs et devenu, au fil de ses publications triennales, l’un des plus scrutés et commentés dans le monde. En vingt ans, le nombre de pays participants au Programme international pour le suivi des acquis des élèves (Pisa) est passé de 43 à près de 80. Pas moins de 600 000 élèves ont été testés pour le dernier classement dont les résultats sont publiés ce 3 décembre. Et ces chiffres vont encore augmenter puisque « près de 130 pays et économies souhaitent faire partie du programme », révèle Andreas Schleicher, directeur de l’éducation et des compétences à l’OCDE et le père de Pisa.” Un article très intéressant sur le processus
L’Ecole confrontée à la nouvelle gestion publique
“La nouvelle gestion publique (ou New Public Management) va t-elle profondément modifier le métier enseignant ? Avec l’arrivée de JM Blanquer, l’entrée du système éducatif dans la nouvelle gestion publique (ou New Public Management) s’accélère. On assiste à un développement des autonomies locales en lien avec une responsabilisation accrue des acteurs locaux. Avec la multiplication des évaluations, la question du statut des directeurs d’école, en débat en ce moment, est représentative de ce glissement d’une gestion collective de l’école vers un management imposant des normes et des contraintes. Education & sociétés consacre son dernier numéro (n°43) à l’analyse des effets de cette transformation sur le métier enseignant. Plusieurs articles en relativisent l’impact. Ainsi en Belgique francophone c’est un mode hybride qui se développe avec le Pacte d’excellence. En France,H Buisson Fenet et X Pons montre qu’on assiste là aussi à des combinaisons locales qui limitent l’application théorique. Finalement en pronant l’autonomie et la responsabilisation, la NGP se heurte au mode du réel , beaucoup plus complexe et nuancé.”
En France, les retenues et les exclusions toujours très pratiquées Par Marie-Estelle Pech
“À l’école et au collège, les pratiques punitives sont toujours aussi fréquentes.”
“Laxiste, l’école française ? On en est loin. Les pratiques punitives sont fréquentes, tant à l’école primaire qu’au collège, selon une enquête menée auprès de quelque 20.000 élèves en 2017 : en primaire, ce sont environ six élèves sur dix qui sont punis chaque année, dont plus d’un sur quatre l’ayant été au moins trois fois.”
Lycéens et étudiants inégaux face à leur orientation par Pauline Bluteau
“Au-delà des résultats scolaires, selon leurs origines sociales et géographiques, les jeunes ne s’orientent pas de la même manière. C’est en tout cas ce qui ressort d’un sondage de l’IFOP. Cinq lycéens et étudiants nous ont fait part de leur expérience.”
Précarité étudiante : gel des loyers dans les résidences universitaires en 2020
“Le Crous a annoncé jeudi le gel des loyers dans les résidences universitaires en 2020. L’organisme indique que ce gel des loyers a été décidé "en plein accord avec le ministère de l’Enseignement supérieur", pour répondre au début de mobilisation étudiante.”
Réforme des études de santé : les facultés de médecine sont sous tension par Mersiha Nezic
“La mise en œuvre de la réforme du premier cycle des études de médecine, maïeutique, odontologie et pharmacie, suscite des tensions dans les universités. Désormais, chaque université doit mettre en place au moins deux des trois voies d’accès à ces études, dans un calendrier serré. Les moyens alloués à la réforme sont également estimés insuffisants par les facultés de médecine.”
Bernard Desclaux
N° 556 - Sujets à émotions
Dossier coordonné par Florence Castincaud et Jean-Charles Léon
octobre 2019 Même si les émotions et le vécu font partie du processus d’apprentissage, le sujet doit les dépasser pour devenir sujet apprenant ou enseignant. Quels moyens didactiques et pédagogiques permettent de surmonter ces peurs d’apprendre ou d’enseigner ? Comment se former pour prendre conscience des affects dans la classe ?
N° 555 - Droits des enfants, droits des élèves
Dossier coordonné par Catherine Chabrun et Maeliss Rousseau
septembre-octobre 2019
La Convention internationale des droits de l’enfant aura 30 ans en novembre 2019. Quelles pratiques pédagogiques et quels partenariats développer pour que les enfants, y compris ceux en situation difficile à l’extérieur de l’école, soient acteurs de leurs droits, tout en respectant leurs obligations en tant qu’élèves ?
Beaucoup d’interrogations sur les évolutions de notre système ainsi que sur la pédagogie. Des nouvelles du supérieur mais aussi d’ailleurs pour cette revue de presse.
Fin du paritarisme : le décret est en route
“Sur son fil Twitter, Olivier Dussopt annonce la signature du décret qui retirera aux commissions paritaires le contrôle de la gestion des mobilités. Il entrera en vigueur au 1er janvier 2020. Les commissions paritaires perdront leur contrôle de l’avancement et de la promotion à compter du 1er janvier 2021. Ce décret est pris en application de la loi de transformation de la fonction publique adoptée cet été. Cette loi constitue une véritable rupture puisqu’elle met fin à plus d’un demi siècle de contrôle des syndicats sur l’administration. A terme les enseignants seront seuls face aux décisions de leur chef immédiat sans autre recours qu’une plainte en justice qu’ils devront déposer et instruire seuls.”
Santé au travail : Le ministre supprime l’Observatoire de la sécurité des établissements. Et encore un organisme d’observation qui se trouve supprimer. Est-ce qu’il suffirait finalement de supprimer le thermomètre pour mieux se sentir ?
École : les vrais défis
L’éducation à la sexualité aujourd’hui : que devient la loi de 2001 ? par Caroline Rebhi, sur Les Cahiers pédagogiques.
“Comme pour bien d’autres progrès, les avancées en matière d’éducation à la sexualité s’accompagnent de résistances et demandent, pour être consolidées, l’action volontariste des acteurs de terrain. C’est ce que nous rappelle l’auteure en parcourant l’histoire mouvementée de cette thématique dans l’école. A lire bientôt : le dossier du numéro d’avril-mai 2020 des Cahiers pédagogiques sur l’éducation à la sexualité.”
Changer l’école : prenez garde aux neuromythes ! Par des universitaires de Genève
“Les neurosciences sont fascinantes. Alors que le cerveau humain restait une forteresse inatteignable depuis la nuit des temps, une sorte de boîte noire recelant les mystères de l’esprit, voilà que les progrès technologiques transforment la science-fiction en réalité. En nous permettant d’observer l’activité cérébrale, ils ouvrent une perspective vertigineuse : toute personne deviendrait un livre ouvert, dont la réflexion et la « subjectivité » pourraient se traduire en signaux objectifs.”
Délogée par l’arrivée d’un lycée prestigieux, l’école des instits en colère
“L’installation sur les rails d’une école privée sur le site de l’ex-IUFM met en rogne les personnels invités à déménager sur le campus. Ils devront laisser la place dès la rentrée. Alors que le futur bâtiment censé les accueillir ne sera pas prêt.”
Un lycée de Seine-Saint-Denis mobilisé après deux meurtres d’élèves en deux mois Par Le Figaro avec AFP
“« Deux morts en deux mois, que fait l’Etat ? » : une centaine de parents et d’enseignants se sont rassemblés mercredi soir devant un lycée d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), sous le choc après le meurtre de deux élèves. « Ces deux morts ne sont que les versants les plus dramatiques de la violence quotidienne que subissent nos élèves », a dit un représentant des personnels, sur le parvis du lycée professionnel d’Alembert.”
Bien-être : Pierre Merle : Les notes peu fiables, décourageantes et anxiogènes ne sont pas une fatalité scolaire
“L’école française reste trop et trop tôt sélective. Dans une course aux meilleures positions, la méritocratie scolaire se traduit par la distinction d‘une minorité (socialement définie) et par une relégation rapide et particulièrement coûteuse de nombreux jeunes. Pour Pierre Merle, professeur à l’INSPE de Bretagne, le chiffrage est permanent à l’école (rangs, récompenses, classements, mesures, performances) dans une sorte de mise en rang compétitive, de mise en concurrence délétère, de mise au pas qui est contre-productive pour l’intérêt général autant que pour l’épanouissement des élèves comme des professeurs.”
École primaire/ Le co-enseignement : une pratique débrouillarde
“Le manque de locaux pousse les enseignants à se montrer inventifs pour intervenir à deux dans les classes de CP et CE1 qui ne peuvent pas être dédoublées.” Dans le Journal de Saint-Denis.
La sanction en éducation
“Peut-on étudier les sanctions en éducation au niveau mondial ? C’est l’objectif du dernier numéro de la revue internationale d’éducation de Sèvres. En apparence oui : la revue nous emmène dans 9 pays : Burkina Faso, Bénin, Japon, Russie, France, Algérie, Angleterre , Etats-Unis et Québec. Mais en réalité, la notion de sanction n’est plus un objet assumé d’étude en Europe du Nord et aux Etats-Unis. Dans ces pays, deux nouveaux mythes remplacent les vieilles sanctions : la justice réparative et la discipline positive. Pour Eirick Prairat, qui coordonne ce numéro, "tout le sel de la tâche éducative réside dans ce paradoxe : comment se servir de la contrainte pour rendre l’autre libre ?"”
La sanction en éducation, n° 81, septembre 2019 de la revue du FEI (ex CIEP)
“Pourquoi et comment punit-on dans les écoles au Burkina Faso, au Bénin, au Japon, en Russie, en France, en Algérie, en Angleterre, aux États-Unis ou encore au Québec ?
La question de la sanction à l’école, longtemps oubliée, souvent passée sous silence, revient aujourd’hui en force dans de nombreux pays.
Ce 81e dossier de la Revue internationale d’éducation de Sèvres souligne les questions et les défis que ces neuf systèmes scolaires très différents ont à relever.”
L’Université n’est rien sans liberté ! Par Anne Levade, professeure des universités, est agrégée de droit public et préside l’Association française de droit constitutionnel.
“Il ne faut pas laisser la censure s’immiscer dans les facultés françaises.
On ne le dit pas assez : l’enseignement supérieur est un espace privilégié. Pas un espace de privilèges, mais un lieu et un temps dédiés à la formation des esprits et à la confrontation des idées. Ceux-là mêmes qui en constituent la communauté ont tendance à l’oublier, à commencer par les étudiants, légitimement obnubilés par l’obtention des diplômes qui viennent sanctionner leurs efforts, et les enseignants-chercheurs, d’année en année plus accaparés par des charges administratives qui ne sont pas le coeur de leur métier.” Article Abonné
L’Université virtuelle de Côte d’Ivoire : une volonté d’ouvrir la fac à tous les habitants
“Pour saisir l’enjeu de l’enseignement à distance pour l’enseignement supérieur ivoirien, il faut avoir à l’esprit deux chiffres concernant l’université Félix Houphouët Boigny d’Abidjan. 70 000 étudiants fréquentent le campus, alors que la capacité d’accueil n’est que de 30 000.”
Flandre : ils vont manifester pour défendre les langues régionales
“Samedi 30 novembre, une manifestation se tiendra autour du ministère de l’Éducation nationale. Objectif : l’apprentissage des langues régionales.”
Réduire le surmenage des élèves chinois, une réforme controversée Par Frédéric Lemaître
“Contre l’avis de nombreux parents, les autorités chinoises s’efforcent d’alléger la pression scolaire que subissent les enfants dès le primaire.” pour abonnés
Bernard Desclaux
N° 556 - Sujets à émotions
Dossier coordonné par Florence Castincaud et Jean-Charles Léon
octobre 2019 Même si les émotions et le vécu font partie du processus d’apprentissage, le sujet doit les dépasser pour devenir sujet apprenant ou enseignant. Quels moyens didactiques et pédagogiques permettent de surmonter ces peurs d’apprendre ou d’enseigner ? Comment se former pour prendre conscience des affects dans la classe ?
N° 555 - Droits des enfants, droits des élèves
Dossier coordonné par Catherine Chabrun et Maeliss Rousseau
septembre-octobre 2019
La Convention internationale des droits de l’enfant aura 30 ans en novembre 2019. Quelles pratiques pédagogiques et quels partenariats développer pour que les enfants, y compris ceux en situation difficile à l’extérieur de l’école, soient acteurs de leurs droits, tout en respectant leurs obligations en tant qu’élèves ?
Les personnels, les parents et les associations qui constituent la communauté éducative, grands absents des assises ministérielles de mars 2018 ont créé un collectif pour organiser quelques mois plus tard, le 17 novembre 2018, le « Forum de l’école maternelle par celles et ceux qui la font vivre ». Depuis, le groupe, composé de mouvements pédagogiques et d’éducation populaire, syndicats, associations ou collectifs de métiers, continue de travailler sur les problématiques et les enjeux de l’école maternelle et publie une brochure commune. Complémentaires dans nos approches, nous avons fait de nos différences une force pour porter des valeurs et des convictions communes sur l’école maternelle que nous voulons, une école première et primordiale, démocratique et émancipatrice, une école pour tous et toutes.
La brochure est disponible au téléchargement sur chacun des sites des organisations.
Les signataires
AFEF
AGEEM
ANCP&AF
CEMEA
Collectif ATSEM de France
Collectif Education 94
CRAP-Cahiers pédagogiques
FCPE
GFEN
ICEM-Pédagogie Freinet
SE-UNSA
UNSA Territoriaux
SGEN-CFDT
Interco-CFDT
SNUipp-FSU
SNUTER-FSU
Dans une société dominée par l’individualisme et l’immédiateté, dans une école affectée par la contestation des savoirs, l’exercice de l’autorité est mis à l’épreuve. Comment tenir le cadre nécessaire à des apprentissages exigeants et instaurer une relation d’autorité qui émancipe ?
le 28 novembre 2019
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