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On n’en a pas fini avec la Grande Guerre ! Voilà un beau livre, tant sur la forme (de très belles illustrations qui sortent souvent des sentiers battus de l’imagerie scolaire de la Grande Guerre) que sur le contenu qui, en 18 articles offre un éventail d’analyses et de propositions que les lecteurs attentifs des Cahiers Pédagogiques trouveront très complémentaires de celles que nous avions proposées dans un hors-série numérique en 2014.
Les premières contributions offrent un panorama original de l’enseignement de la grande guerre « ailleurs » : dans l’Allemagne de l’entre-deux-guerres, dans l’Italie fasciste, en Irlande, en Alsace. Un second ensemble recentré sur le cas français, envisage de façon critique la façon dont des manuels scolaires (et non des moindres : Mallet-Isaac, Lavisse) ont abordé le thème jusqu’à une solide déconstruction des approches ordinaires de la fameuse « Chanson de Craonne ». Un troisième ensemble de 4 articles propose quelques expériences « du CM2 à l’université » : on en aurait voulu davantage ! La dernière partie est centrée sur le Centenaire, les textes abordent la complexe question des mémoires et des commémorations à l’école notamment dans le cadre de la mission du centenaire dont l’évocation permet à nouveau de présenter quelques initiatives d’enseignants et d’établissement, dont beaucoup sont interdisciplinaires et rappellent tout l’intérêt des EPI et autres TPE…
Mais cet ouvrage collectif est bien autre chose qu’un simple inventaire de possibles et un recueil de travaux variés, autre chose qu’une célébration éditoriale d’un centenaire qui n’en a pas manqué. D’entrée, l’ensemble se veut quelque peu provocateur puisqu’il s’ouvre sur un texte intitulé : « aux origines de la guerre courte (1870-1914) plaidoyer pour un enseignement du fait militaire ». Reviendrait-on à l’Histoire-bataille ? à l’énumération exaltante des gloires de nos armées ? Évidemment non. En envisageant l’étude du « fait militaire » comme on appréhende celle du « fait religieux », l’auteur, Benoist Couliou, propose une approche de l’histoire diplomatique et politique qui donnerait presque envie d’aborder ce thème dans le nouveau programme d’histoire de première avec un enthousiasme renouvelé. Le ton est donné, ici pas d’exclusive à l’histoire des expériences de guerre, encore moins à une « culture de guerre » omniprésente dans les précédents programmes de l’école, du collège et du lycée.
C’est que ce livre participe, à sa façon, d’une autre bataille, historiographique celle-là, qu’évoquent rapidement Rémy Cazalls et Caroline Barrera dans la conclusion. Il s’agit d’une controverse sur les concepts interprétatifs qui ont, un temps, dominé l’édition sur le sujet, « culture de guerre » (au singulier) ou « brutalisation des sociétés », portés par l’énergie d’un groupe d’historiens associés au mémorial de Péronne. On peut alors lire les actes de ce colloque comme un manifeste pour une histoire plurielle de la grande guerre, politique, sociale, diplomatique, culturelle aussi (au sens notamment d’une formule de Pierre Laborie reprise ici par François Icher « cet enseignement s’intéresse aussi à ce qui est arrivé à ce qui est arrivé »), une histoire, finalement, qui redonne aux acteurs toute leur part sans les réduire ni au rôle de victimes ni à celui d’agents (fussent-ils consentants) d’une propagande et d’une violence généralisée. Les historiens de « l’école de Péronne » n’étaient pas de ce colloque et leur point de vue n’y est donc présenté qu’en creux. On aurait apprécié que la controverse s’ouvre un peu au débat, mais le temps n’en est pas encore totalement venu.
Et après tout, c’est de bonne guerre…
Yannick Mével
le 5 février 2019, par Yannick MévelCoordonné par deux chercheurs du Laboratoire LaPsyDÉ de l’université Paris-Descartes, cet ouvrage présente la particularité de rassembler trente experts issus d’univers variés pour traiter des grandes thématiques sur le cerveau et les apprentissages. Il est structuré en trois parties, lesquelles se déclinent en différents chapitres, complétés et illustrés par des focus.
La première partie contient un chapitre fondateur qui s’intitule Apprendre avec ses neurones, (Jean-Pierre Changeux), suivi de trois autres chapitres qui abordent des domaines didactiques ciblés sur le cœur du programme scolaire : Lire (Johannes Ziegler et Anaïs Deleuze), Écrire (Michel Fayol), Compter et raisonner (Olivier Houdé).
À la lecture de ces chapitres très documentés et très riches en conseils, on s’aperçoit que l’avancée des techniques d’imagerie permet une observation et des mesures de plus en plus fiables sur l’activité du cerveau. Celles-ci amènent les chercheurs à ne plus se contenter seulement de comprendre le fonctionnement du cerveau, mais de comprendre comment ce fonctionnement se développe, et comment les apprentissages peuvent influencer ce fonctionnement.
La seconde partie de l’ouvrage traite des grandes fonctions qui se situent en filigrane de tous les apprentissages. On y trouve un chapitre sur l’attention (Jean-Philippe Lachaux), un autre sur les différents types de mémoire qui interagissent (Francis Eustache), puis sur les trois fonctions exécutives principales de notre cerveau que sont la mémoire de travail, l’inhibition et la flexibilité cognitive (Grégoire Borst).
Si Lire, écrire et compter s’inscrivent dans un processus d’apprentissage que personne ne démentira, « on vient à l’école pour apprendre à lire, à écrire et compter », les grandes fonctions précédemment nommées ne font (malheureusement) pas l’objet d’un apprentissage explicite par les enseignants, en dépit des recommandations institutionnelles déclinées dans le domaine 2 du socle commun et dans les programmes. Ces trois neuroscientifiques démontrent par des exemples précis qu’apprendre à se concentrer, à mémoriser, à inhiber à l’école… commence par une connaissance des mécanismes de ces fonctions par les enseignants pour eux-mêmes. Ces prises de conscience débouchent sur un meilleur accompagnement de leurs élèves en classe, en termes d’observation et de réponses à leurs besoins, dans le but ultime d’optimiser leur rapport à l’environnement, aux autres, mais aussi à eux-mêmes.
De ceci résulte un chapitre menant à une réflexion sur la métacognition (Joëlle Proust), processus permettant à chacun de contrôler et évaluer ses propres activités cognitives, mais aussi sur l’auto-évaluation, suivie de propositions de pistes pédagogiques pour motiver les élèves à apprendre.
La troisième et dernière partie de l’ouvrage présente quelques exemples d’applications pédagogiques déduites des neurosciences cognitives à l’école, au collège et au lycée. Ce sont les dispositifs Cogni’classes (Jean-Luc Berthier), la Main à la Pâte (Elena Pasquinelli), la communauté pédagogique Lea.fr (Pascaline Citron et Marie L’Etang), le centre de référence pour l’évaluation de l’enfant en difficulté (Hervé Glasel).
Sans viser l’exhaustivité, on peut relever quelques points communs entre tous ces dispositifs, auquel on peut ajouter ATOLE (ATtentif à l’écOLE) ; déjà présenté dans les Cahiers.
Un premier point commun se repère au niveau de la composition des groupes d’acteurs : chercheurs en sciences cognitives et en didactique, enseignants, personnel d’académie et de centres supérieurs de formation, mais aussi des responsables d’édition.
De celui-ci découle un second point commun qui prouve que la recherche n’a de sens que si des allers-retours entre les laboratoires et les classes sont effectifs, dans la logique d’une véritable horizontalité, d’une reconnaissance de chacun, et d’une coopération (dans le sens de complémentarité) entre tous les acteurs.
Un troisième point commun de ces dispositifs montre que la recherche scientifique pédagogique collaborative permet une meilleure compréhension de soi et des autres, incite à travailler en équipe dans les établissements, et débouche sur une prise de conscience et une envie de revisiter ses pratiques et postures enseignantes.
Enfin, les focus rédigés par des chercheurs de renommée internationale et appréciés du monde de l’éducation, font preuve d’une remarquable capacité de synthèse par leurs auteurs, dans le but d’apporter un éclairage complémentaire et saillant à chacun des chapitres.
De par la diversité des acteurs qui le composent et des thématiques abordées, cet ouvrage offre à chaque lecteur de quoi actualiser ses connaissances scientifiques, didactiques et pédagogiques, dans la perspective de pouvoir s’engager dans des démarches d’innovation pédagogique visant à l’amélioration de ses pratiques, au service de tous les élèves.
Bénédicte Dubois
le 5 février 2019Les recherches en éducation ont depuis longtemps fait le constat que les enfants d’immigrés réussissent moins bien à l’école et ont mis l’accent sur les carences des familles, dans une dénonciation du manque de volonté d’intégration, dans le paradigme de l’assimilation et dans une approche culturaliste.
Ce passionnant ouvrage est riche en enseignements sur les trajectoires diverses des enfants d’immigrés. Le chercheur s’intéresse aux différences, aux trajectoires singulières et plurielles des familles, aux liens sociaux forts et faibles qui sont tissés, n’ignorant pas l’histoire antérieure des familles d’immigrés, en travaillant à partir d’une approche holistique des parcours, afin de comprendre pourquoi certains enfants d’immigrés « de la deuxième génération » réussissent mieux ou moins bien à l’école.
L’auteur ne se confine pas dans des explications culturalistes, homogénéisantes, ou statiques dans lesquelles il y a une fixité des groupes mais il privilégie plutôt une vision discontinue entre les conditions de production et d’expression des dispositions sociales des immigrés. Afin de mieux comprendre la construction des inégalités scolaires des enfants d’immigrés, la réussite ou l’échec scolaire, il faut analyser en finesse les trajectoires des familles, des relations de la fratrie, l’importance des membres de la famille (oncle, tante, grands-parents et leur rapport à l’école, aux études), en investiguant les variables d’origine (dans le pays quitté) et les variables d’aboutissement (dans le pays d’arrivée) – donc avant et après la migration pour comprendre et expliquer la situation des immigrés et de leurs enfants en rapport avec l’école.
Pour étudier les trajectoires, l’auteur a manié à la fois une approche biographique et longitudinale, croisant des analyses statistiques et des approches qualitatives, sur un échantillon représentatif d’élèves depuis le début de l’école primaire (1995) jusqu’à leur entrée au lycée ; basée également sur des entretiens semi-directifs sur la trajectoire sociale et migratoire familiale. De longs entretiens avec plusieurs membres de la même famille ont été conduits, et cela en dehors de murs de l’école dans un terrain plus neutre que celui de l’école, à savoir : les diverses communautés, les lieux de culte, les associations… Il a choisi d’étudier davantage les extrêmes statistiques, en ciblant plus particulièrement les populations d’enfants d’immigrés turcs (qui réussissent moins bien scolairement en Angleterre et en France) et asiatiques et chinois (qui réussissent bien mieux scolairement toujours en Angleterre et en France) mais cela dans le but de comprendre la scolarité de tous les enfants d’immigrés.
Cette recherche rappelle une constante sociologique, à savoir que la structure socioprofessionnelle des parents compte et « les enfants d’immigrés sont bien plus nombreux que les enfants de natifs à avoir des parents faiblement pourvus en capitaux économiques et scolaire » (p. 80).Sont analysés notamment les projets migratoires des familles dans lesquelles l’éducation peut être placée comme un élément central. Mais la transmission du capital scolaire (même s’il existe par le haut niveau d’études des parents !) n’est pas forcément directe. Par exemple, des temporalités différentes existent et creusent une distance affective entre les parents qui immigrent avant les enfants, et qui préparent une meilleure situation pour accueillir les enfants. Ces derniers sont élevés par les grands-parents en attendant de rejoindre leurs parents : les retrouvailles, à quelques années d’intervalle se font dans des rapports plus distants, froids et sans réels échanges et intérêt sur l’école ou les études.
Des enjeux de la transmission et du rapport au savoir existent et cela en rapport souvent avec la forme scolaire et les méthodes pédagogiques telles qu’elles ont été vécues dans le pays d’origine.
La première génération de l’immigration fait souvent face à des regrets de ne pas avoir fait plus dans le pays de l’immigration ou au contraire une mobilisation intense pour surmonter les difficultés pour réussir scolairement ; ces regrets deviennent productifs comme le dit Bernard Charlot en ce sens que les familles investissent beaucoup la vie scolaire de leurs enfants par la transposition des attentes de réussite et report de certains espoirs sur leurs enfants, ceux-ci portant la « lourde tâche » de la réussite dès le plus jeune âge surtout quand elle a tant tardé à venir pour la première génération (pour leurs parents donc !). Les familles et leurs enfants s’appuient également sur des modèles de réussite sociale par les études (de la parenté ou des amis proches de la famille) ; et cela fait partie de la genèse des attentes scolaires et du rapport à l’école des enfants d’immigrés à l’école.
Le statut social subjectif des immigrés compte : ce qu’ils ont été dans leur pays d’origine et ce qu’ils sont devenus dans le pays d’accueil. Comment les parents pensent leur position sociale, se sentant faire partie de la classe moyenne ou populaire. Ce statut social subjectif est défini à la fois par leur statut dans la société d’émigration et par le nouveau statut dans la société d’immigration ; dont il peut y avoir une incohérence entre le statut pré-migratoire et post-migratoire, cela peut être une clef de compréhension des attentes des familles à propos de l’école, et des conséquences scolaires. Si le statut pré-migratoire est élevé, les parents même s’ils rencontrent une vie bien plus difficile, précaire et /ou déclassée dans le pays de l’immigration, se sentent néanmoins plus formés, plus éduqués et ont un sentiment subjectif de « statut supérieur ».
De même, le chercheur se penche théoriquement sur la ségrégation et la discrimination ethnique au sein de l’école, et leurs conséquences et invite à des études plus systématiques pour mieux comprendre le phénomène au sein des pratiques scolaires.
Pour les enfants d’immigrés, les liens forts et les liens faibles comptent ! La fratrie compte : les ainés s’ils entretiennent des liens forts avec les cadets, peuvent être des modèles à suivre et même des ressources indispensables pour soutenir les cadets dans leurs trajectoires scolaires et dans la socialisation scolaire. Mais il arrive aussi que les ainés n’ont pas été à la hauteur des attentes familiales. Les voisins comptent aussi dans l’analyse d’un capital social ! Pour les enfants d’immigrés, avoir des bons voisins, lorsque les liens peuvent se tisser ce qui est loin d’être facile selon les apports de la sociologie des rapports sociaux dans la ville, ça compte aussi pour la réussite scolaire ! L’auteur les définit volontiers comme des individus providentiels qui interviennent dans la vie des enfants et qui les aident à se socialiser avec l’école et ses codes (formulaires, devoirs, etc…). Qu’il s’agisse d’un grand frère ou une grande sœur, ou encore un voisin, dans des relations sociales basées sur des liens forts comme la famille ou des liens plus faibles comme le voisinage, cela influence le rapport à l’école surtout si les personnes tissant ces liens ont « des ressources scolaires de qualité ». « De la même manière, la densité et la clôture des relations sociales n’ont pas nécessairement d’effets positifs sur les trajectoires scolaires des enfants d’immigrés. Ce n’est pas seulement la forme du réseau de relations, mais davantage le contenu des normes qui y sont développées et leur compatibilité avec les normes scolaires qui permettent de comprendre les effets scolaires des relations sociales. » (p. 270).
Andreea Capitanescu Benetti
le 5 février 2019L’actualité médiatique sur l’éducation se centre sur deux thèmes : la discussion à l’Assemblée de la loi qui ne devait pas exister, et la réforme du lycée.
Loi sur l’école : Jean-Michel Blanquer ravive malgré lui la guerre public-privé
“En rendant l’instruction obligatoire dès l’âge de trois ans, la loi va obliger les communes à financer les maternelles privées sous contrat.”
L’évaluation des politiques scolaires, une affaire de « fourmi » ou d’« éléphant » ?
Par Marie Piquemal
“L’indépendance des membres du Cnesco n’est pas un sujet pour le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer. Pour lui, seul compte le nouveau rôle du Conseil : évaluer les établissements scolaires.”
Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer renonce à fusionner les académies par Denis Peiron
“Conséquence logique, quoique différée, de la réforme territoriale de 2016, le ministère de l’éducation s’était attelé à la fusion des rectorats pour que leurs contours épousent ceux des régions, qui sont au nombre de 13, contre 22 précédemment. Ce chantier devait concerner les académies situées au sein des nouvelles grandes régions (Hauts-de-France, Nouvelle-Aquitaine, Grand-Est, Bourgogne-France-Comté, Auvergne-Rhône-Alpes, Occitanie, Normandie) mais aussi les autres, comme Aix-Marseille et Nice, qui cohabitent en Paca.
Mais les gilets jaunes sont venus changer la donne. Le mouvement, qui a mis en lumière des enjeux de maillage des services publics et de proximité des lieux de prise de décision, a conduit Jean-Michel Blanquer à revoir sa copie.”
Réduire la taille des classes règle-t-il tous les problèmes de l’école ?
Sur France Culture, “Etre et savoir se penche sur le premier bilan des CP à 12, l’une des mesures phares du gouvernement.” Avec Julien Grenet, chargé de recherche au CNRS et professeur associé à l’École d’économie de Paris. Laurent Lima, Maître de conférence au laboratoire de recherche sur les apprentissages en contexte (LaRAC), directeur du département de sciences de l’éducation de l’université Grenoble-Alpes (UGA). Marc Bablet, Inspecteur d’académie, inspecteur pédagogique régional retraité, ancien chef du bureau de l’éducation prioritaire à la Dgesco, et auteur d’un blog consacré à l’éducation sur Médiapart. Francette Popineau, co-secrétaire générale et porte-parole du SNUipp-FSU.
Liberté pédagogique, une notion douteuse
“Beaucoup d’enseignants, de convictions très différentes, revendiquent hautement la « liberté pédagogique ». Evidemment, elle est surtout mise en avant lorsque les directives officielles, venues d’en haut, ne plaisent pas. Hier, on proclamait son opposition à la réforme du collège, on ne mettrait pas en œuvre les EPI, l’accompagnement personnalisé, on n’appliquerait pas les programmes de cycle, on se fichait du socle commun et pour mener la juste lutte contre au choix le triomphe du libéralisme, la destruction de la culture ou le totalitarisme des fous furieux qui nous gouvernent, on validerait les compétences de tous les élèves quel que soit leur niveau, on tricherait sur les relevés de services ou le cahier de textes, on proclamerait sa glorieuse « désobéissance » . Avant-hier, les autoproclamés « désobéissants » refusaient la mise en place de certains dispositifs à l’école primaire. Et aujourd’hui, certains lancent le mot d’ordre de refus de faire passer une évaluation à leurs élèves, malgré les directives, d’autres à défaut d’aller sur les rond-points se déclarent prêts à mettre, avec leur beau stylo rouge, 20 sur 20 à tous leurs élèves ou à prendre ceux-ci en classe sans faire cours (pas sûr que cela soit vraiment mis en œuvre d’ailleurs). Et d’aucuns d’évoquer non seulement le droit de ne pas obéir mais quasiment le devoir de le faire, en rappelant Vichy (mais il est vrai que pour certains, les gouvernants actuels sont des dictateurs « pire que Hitler » a-t-on même pu lire)”
Réforme du lycée : 92% des lycées proposeront au moins 7 enseignements de spécialité
“A quelques mois de la rentrée scolaire 2019 et alors que les lycéens de seconde doivent faire leurs premiers choix, le ministère de l’Education communique un premier état des lieux chiffrés de sa réforme.”
Jean Michel Blanquer au JDD : "La réforme du lycée permet de compenser les inégalités"
“Alors que son projet de loi est examiné à l’Assemblée, le ministre de l’Éducation nationale analyse la crise des Gilets jaunes comme une demande d’amour et défend sa réforme des lycées.”
Point de vue sur la réforme du lycée, argumentaire à la hache… Par David L sur son blog
“Leurs restrictions de moyens d’enseignement annoncés pour l’année scolaire 2019-2020 dévoilent la vraie nature de la réforme des lycées, et suscitent une contestation légitime. Je suis partisan, pour l’éducation, de réformes ambitieuses, animées par une volonté d’émancipation de notre jeunesse et de justice sociale. La réforme Blanquer en est l’antithèse, selon moi, voilà pourquoi…”
Réforme du lycée général : il faudrait ajouter une offre d’option facultative de mathématiques en classe de première générale. Par Bruno Magliulo
“La réforme de la voie générale du lycée prévoit la possibilité, pour les élèves, d’opter en classe terminale pour un enseignement facultatif de "mathématiques complémentaires" qui est réservé aux lycéens n’ayant pas choisi l’enseignement de spécialité de mathématiques a horaire lourd (6 heures par semaine) et qui ne souhaitent pour autant pas être privés de toute formation dans ce domaine. Une telle possibilité n’est pas prévue au niveau de la classe de première. Nous suggérons d’améliorer significativement la grille horaire actuellement prévue en ajoutant une telle offre, au motif que cela améliorerait fortement le dispositif prévu, et serait de nature à satisfaire les besoins de nombreuses familles, et ce à coût quasi constant.”
Des professeurs principaux démissionnent en bloc contre la réforme du lycée
“C’est une action de protestation inédite à Toulouse, pour dénoncer la réforme du lycée, censée entrer en vigueur l’an prochain. Finies, les filières S, ES ou L. Les élèves de seconde doivent choisir eux-même leurs matières pour la prochaine rentrée. Au lycée Déodat de Séverac à Toulouse (2500 élèves), des enseignants ont démissionné de leurs fonctions de professeurs principaux. Ils estiment que cette réforme est précipitée : ils viennent seulement d’avoir les matières proposées l’an prochain, mais sans lien avec l’enseignement supérieur. Des professeurs qui disent refuser d’envoyer leurs élèves à l’échec, en ne leur permettant pas de faire les bons choix d’orientation.”
LISEO Le portail du centre de ressources documentaires et d’ingénieries du CIEP
Bernard Desclaux
N° 548 - Des collectifs enseignants connectés
Dossier coordonné par Régis Forgione, Fabien Hobart et Jean-Philippe Maitre
novembre 2018
De nombreux champs d’actions du métier enseignant ont été transformés à mesure que l’informatique a envahi les lieux professionnels et personnels des enseignants. Comment définir aujourd’hui ce qu’est un collectif d’enseignants connectés et comment le numérique prend place dans son fonctionnement ?
N° 547 - Des alternatives à l’école ?
Dossier coordonné par Richard Étienne et Jean-Pierre Fournier
septembre-octobre 2018
Qu’en est-il de ces expériences de classes et d’écoles alternatives, dans le système public comme à l’extérieur, voire à l’étranger ? Sur quels principes se fondent-elles ? Comment interroger ces principes ? Un dossier pour voir plus clair dans ce qui, au-delà d’une certaine mode, reste flou.
Penser aussi à ce HSN, la réforme du bac est souvent dans l’actu (et les ventes ne sont pas au top) :
Hors-série numérique n° 50 - Le bac, hier et aujourd’hui
septembre 2018
Dans le contexte de la réforme du baccalauréat et de la mise en place des nouvelles procédures d’accès aux études supérieures, ce hors-série revient sur de nombreuses tentatives de réformes plus ou moins fructueuses. Bac + 3, bac - 3, orientation, bac pro… quels leviers pour offrir une école plus démocratique ?
N° 513 - Quelle éducation laïque à la morale ?
Dossier coordonné par Elisabeth Bussienne et Michel Tozzi
mai 2014
Que s’agit-il d’enseigner, pour ce qui ne peut se réduire à une discipline scolaire ? Dans quel objectif, entre pacification des relations et formation du jugement moral ? Qui pour le faire, dans quel cadre ? Bien des questions, et ce dossier ose dès maintenant des réponses, dans la conviction que nous touchons là à un rôle fondamental de l’école.
On parle beaucoup d’enseignement explicite ou d’explicitation. Mais de quoi s’agit-il ? Elle n’est en effet pas si claire, cette notion d’explicite qui prétend clarifier. Quelques réflexions à lire en attendant notre très prochain dossier sur le sujet.
le 4 février 2019Un revue légère pour terminer cette semaine. La loi se discute et la confiance avance… Un peu de supérieur et une ressource
Loi Blanquer : Impréparation et autoritarisme
“Au fur et à mesure que la commission de l’éducation avance dans l’étude du texte de la loi Blanquer, ses caractéristiques se dégagent. Le maintien de l’article 1 le 30 janvier a déjà envoyé un signal fort aux enseignants. L’étude des articles 3 à 9 le 31 janvier, a montré un fort niveau d’impréparation dans la rédaction du projet de loi. Par exemple, un point aussi important que le financement de la scolarisation à 3 ans reste dans un flou qui ne peut pas être durable. Le contrôle des enfants de 3 ans instruits chez eux reste aussi à inventer. L’étude de l’article 9 sur l’évaluation du système éducatif est marqué par les très fortes réticences de la majorité et du ministre à donner un peu d’indépendance à celle-ci. La loi a encore un dernier trait : la création des établissements internationaux a levé un tabou. Dans la foulée les députés ont adopté la création inattendue d’écoles du socle regroupant école et collège.”
Comment Blanquer va rapprocher écoles et collèges par Marie-Christine Corbier
“Lors de l’examen en commission à l’Assemblée du projet de loi sur l’école de la confiance, un amendement a été voté pour créer « les établissements publics des savoirs fondamentaux ».”
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2019/01/31012019Article636845166082045519.aspx?fbclid=IwAR0y6YhjSscaNbgrV0TrFKxLmldJl_bWaALHhmiKPnQSUHdHDMSJfkyKP0g
Ecoles du socle dans la loi Blanquer : la stratégie du cheval de Troie ! Par Paul DEVIN sur son blog
“Un amendement à la loi Blanquer a été adopté qui prévoit la création d’"établissements publics des savoirs fondamentaux" regroupant les classes de la petite section de maternelle jusqu’à la fin du collège. Cet amendement agit comme un cheval de Troie en insérant, in extremis, dans la loi, le principe des écoles du socle.”
Établissements publics des savoirs fondamentaux : un modèle unique qui ne résout rien. Communiqué de presse du SGEN-CFDT
Le projet de Blanquer d’une deuxième heure supplémentaire non refusable a été refusé. Par Claude Lelièvre sur son blog : Histoire et politiques scolaires
“Le projet de décret a été présenté au Comité technique ministériel de l’Éducation nationale du 30 janvier. Ce texte, qui porte à deux heures, au lieu d’une actuellement, le nombre d’heures hebdomadaires supplémentaires pouvant être imposées aux enseignants du second degré a été rejeté par l’ensemble des organisations syndicales siégeant en CTMEN.”
Les assistants d’éducation (surveillants) rémunérés pour des missions d’enseignement (Blanquer) Paris, 31 jan 2019 (AFP) -
“Les assistants d’éducation (surveillants), qui pourront se voir confier des fonctions d’enseignement s’ils préparent les concours de recrutement, seront rémunérés pour cela dès leur deuxième année de licence, a indiqué le ministre de l’Education.
Jean-Michel Blanquer a fait cette annonce dans la nuit de mercredi à jeudi devant la commission des Affaires culturelles de l’Assemblée, qui examine le projet de loi pour une "école de la confiance" avant son passage dans l’hémicycle à partir du 11 février.”
"Une occasion manquée" : des associations dénoncent l’abandon de mesures pour la scolarisation des élèves handicapés
“Une proposition de loi socialiste "pour une école vraiment inclusive" est examinée, jeudi, à l’Assemblée nationale. Les associations regrettent que la majorité en ait retoqué les principaux articles en commission.”
Elèves handicapés : des contrats plus « stables » pour les accompagnants. Le Parisien avec AFP
“Le travail des accompagnants sera valorisé, promet l’Education nationale. Le ministre Jean-Michel Blanquer a annoncé jeudi à l’Assemblée nationale vouloir doter les accompagnants d’élèves handicapés de contrats plus « stables », en leur proposant des CDD de trois ans renouvelables une fois puis convertibles en CDI.”
Parcoursup : les dossiers des candidats seront anonymes dès cette année Par Wally Bordas
“Sur Parcoursup, les noms, prénoms, genre ainsi que l’adresse des candidats devraient être anonymisés dès cette année. En revanche, le lycée d’origine devrait encore être communiqué aux établissements.”
Le Brexit risque d’affecter l’enseignement supérieur de toute l’Union européenne par Santiago Iñiguez de Onzoño
“Les dommages causés aux établissements britanniques ne bénéficieront pas nécessairement à d’autres universités du continent, contrairement à ce que l’on pourrait croire.”
L’efficacité des établissements ne se mesure pas : elle se construit, se négocie, se pratique et se vit, texte de Monica Gather Thurler datant de 1994 et extrait de M. Crahay (dir.) Problématique et méthodologie de l’évaluation des établissements de formation, Bruxelles : De Boeck, pp. 203 - 224.
Bernard Desclaux
N° 548 - Des collectifs enseignants connectés
Dossier coordonné par Régis Forgione, Fabien Hobart et Jean-Philippe Maitre
novembre 2018
De nombreux champs d’actions du métier enseignant ont été transformés à mesure que l’informatique a envahi les lieux professionnels et personnels des enseignants. Comment définir aujourd’hui ce qu’est un collectif d’enseignants connectés et comment le numérique prend place dans son fonctionnement ?
N° 547 - Des alternatives à l’école ?
Dossier coordonné par Richard Étienne et Jean-Pierre Fournier
septembre-octobre 2018
Qu’en est-il de ces expériences de classes et d’écoles alternatives, dans le système public comme à l’extérieur, voire à l’étranger ? Sur quels principes se fondent-elles ? Comment interroger ces principes ? Un dossier pour voir plus clair dans ce qui, au-delà d’une certaine mode, reste flou.
Qui accompagne-t-on au sein de la classe et comment ? Si on pense en premier lieu (et à juste titre) aux élèves dys, tous les élèves sont concernés, et notamment les élèves intellectuellement précoces pour lesquels un accompagnement doit également être pensé, parce que prendre en compte les spécificités de chacun peut profiter à tous.
le 1er février 2019
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