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Pour accompagner la "Campagne de solidarité" de La Jeunesse au Plein Air, de nouveaux dossiers pédagogiques d’éducation à la solidarité et à la citoyenneté sont disponibles et mis gratuitement à disposition des enseignants.
Développement durable, solidarité internationale, lutte contre les discriminations, engagement associatif, sont quelques uns des thèmes abordés.
Ces dossiers, fournis gratuitement aux écoles, aux collèges, aux lycées et aux IUFM, par l’intermédiaire des bénévoles des comités départementaux de La Jpa ou sur simple demande au siège national de La Jpa, sont également téléchargeables sur le site Internet de l’association : http://www.jpa.asso.fr/
Edités par La Jeunesse au plein air (La JPA), confédération d’éducation populaire complémentaire de l’école publique, ces dossiers pédagogiques permettent aussi de préparer et d’accompagner la campagne de solidarité menée dans les écoles pour financer des bourses de départ en vacances. La collecte qui se déroule chaque année en janvier n’est pas une action de charité ponctuelle. Elle s’inscrit dans une démarche éducative. Par leur contenu, les dossiers pédagogiques sont de véritables outils pour lire le monde. Ils proposent aux enseignants des pistes de travail et une approche pédagogique active.
La Jeunesse au plein air - 21, rue d’Artois - 75008 PARIS
le 17 septembre 2004Le centre départemental de documentation pédagogique du Val-d’Oise organise Artéfac, premier forum de l’action culturelle à l’École dans le Val-d’Oise.
le 17 septembre 2004« I got the blouse » Encore une fois , le thème de l’uniforme revient dans l’actualité à l’occasion de l’enquête de l’Union des Familles en Europe déjà évoquée hier. Articles dans Libération, l’Humanité et 20 minutes.
Bon, pour me calmer, je vais faire une petite dictée...
Bonne Lecture...
Dans l’Humanité on apprend qu’un lycée de Turin a instauré des codes barres pour surveiller les absences des élèves. C’est sous le titre « Ils ont osé le faire... ». Bien vu...
Tous les journaux ou presque nous informent de la distribution d’une copie de Shoah à tous les lycées.
Très présente dans la presse également, la question de l’habillement des ados et de leur rapport aux marques. Ces différents articles sont en partie basés sur une enquête de l’Union des Familles en Europe.
Parution de l’enquête annuelle de l’OCDE « Education at a glance. Libération souligne les bons points pour la France alors que Le Monde s’attarde sur les points négatifs en particulier pour l’enseignement supérieur
Sites :
La présentation de l’étude de l’OCDE citée dans Libération et Le Monde
L’étude de l’Union des familles en Europe
Bonne Lecture...
le 15 septembre 2004« De Fillon à M6, la nostalgie d’un ordre scolaire disparu » C’est le titre de Une du Monde (daté du 15/09). Le journal revient sur les déclarations de Fillon dans Le Figaro de la semaine dernière et le recours aux « bonnes vieilles méthodes » et met cela en parallèle avec le succès d’audience du « Pensionnat de Chavagnes » sur M6. On y lira avec intérêt l’interview de Hervé Hamon qui remet bien nos pendules à l’heure (alors qu’elles ont tendance à retarder ou même à marcher à l’envers...). Au fait, 1848 en chiffres romains ? Ça s’écrit MDCCCXLVIII !
Bonne Lecture...
Quoi de plus familier dans le vocabulaire enseignant que ces deux expressions faire l’École, faire la classe ? Leur formulation laconique nous invite cependant à aller voir de plus près puisque l’on relève une construction parallèle qui décline la construction grammaticale. Faire de l’École où il s’agirait de ré-instituer l’École avec une majuscule. Celle-ci définie alors comme un espace surplombant, qui organise la transmission des savoirs. Faire la classe avec un c minuscule pointerait le quotidien de l’enseignement non pas moins noble mais évalué à l’échelle de l’organisation relationnelle de faire la classe à quelqu’un.
C’est à partir du titre que s’inscrit la perspective novatrice du récent ouvrage de P. Meirieu. Elle repose sur un paradoxe en prônant un retour aux sources de la relation et des gestes professionnels de l’enseignant avec la classe.
La première partie, « l’École : principes pour une institution », énonce la double fondation de l’École : un service et une institution. Pour articuler ces deux éléments, trois conditions sont requises. D’abord, le respect des interdits anthropologiques de l’ordre de l’inceste, le refus de la violence et celui de nuire à autrui. Deuxième niveau : penser par soi-même selon le principe kantien qui libère de fait l’individu. Et enfin, une invitation à suspendre les contraintes de la production qui montre que le plus important, c’est de comprendre davantage que de réussir (Piaget). En corollaire, évidemment interviennent les principes de la laïcité qui permettent de délivrer des formes contemporaines d’emprise sur les esprits ; celles exercées par les pouvoirs de séduction des médias. Parmi les fondamentaux, l’auteur met en avant l’idée que l’école publique doit constituer son propre recours pour les élèves dits en difficultés.
La deuxième partie, « Le maître : tensions pour un métier », balise à travers onze repères les contradictions inhérentes à l’enseignement. Une sorte de vade-mecum synthétique pour mener une analyse réflexive sur les tensions de l’exercice du métier d’enseignant. Au-delà, en troisième partie, vingt repères quadrillent la pratique de la classe envisagée dans ses éléments constitutifs, voire ses contraintes, qu’il s’agit de prendre en compte.
Enfin, en dernière synthèse, P. Meirieu recense « les noyaux durs » sur lesquels le travail reste à faire. Cinq chantiers ; dénommés par exemple « la raffinerie scolaire » ; illustrent de façon métaphorique les obstacles à une école post-républicaine sur les bases de la démocratie participative moderne.
Il n’est pas indifférent que ce soit le centième titre de la collection « Pédagogies références » qui aborde les fondamentaux de l’école contemporaine. La prise de position lucide permet de ne pas être prisonnier d’enjeux idéologiques marqués qui brouillent et servent souvent peu le débat sur l’école. La thèse principale vaut valeur d’argumentaire dans la manière de penser les choses. Articuler de manière souple le trépied de la fonction éducative scolaire : un retour aux principes des Lumières ; l’essence de l’humanisme dans la croyance de l’acculturation bien acquise pour l’individu qui peut profiter au collectif ; un descriptif des tensions de l’enseignement et des repères pour assurer un socle optimisé de réussite dans la façon de faire la classe. Tout ceci permet d’échapper aux écueils du lamento nostalgique autant qu’à un volontarisme aveugle.
S’il y a bien constat du déclin des institutions, il appartient à la communauté des chercheurs, des formateurs, des praticiens et des parents d’élèves de reconfigurer des espaces éducatifs inédits. Qui, gagnant en autonomie, perdent en certitudes ; qui, mettant l’enfant au centre du système éducatif, pensent le savoir comme objet de médiations utiles à la construction identitaire de l’élève.
Ce livre n’est peut-être pas le « véritable manuel de pédagogie pour l’École d’aujourd’hui » tel que l’annonce la quatrième de couverture, mais il nous parle d’un essentiel sur lequel il faut inlassablement revenir. Aux lecteurs de faire l’École et la classe à la lumière d’une pensée qui sait capitaliser l’histoire de l’éducation et de ses différents systèmes pour mieux orienter l’urgence du présent.
Catherine Dupuy
On ne peut que recommander la lecture de ce livre qui parvient, ce qui est trop rare, à présenter de manière vivante, avec un souci remarquable de pédagogie (les fiches de synthèse, les études de cas) et d’utilité pratique, quelques aperçus des recherches en psychologie sociale, que les enseignants auraient tout intérêt à prendre en compte, pour mieux faire réussir leurs élèves.
Ont été rassemblées des contributions d’une dizaine de chercheurs qui résument de nombreux résultats d’expériences ou d’observations, avec un souci de cohérence globale, puisqu’une idée-force semble se dégager au fond : pour faire réussir, il vaut mieux... faire réussir. Autrement dit, il faut parvenir à entrer dans le « cercle vertueux de la réussite ». Et cela implique d’aller au-delà des préjugés et des pratiques spontanées qui sont la plupart du temps contre-productives, du genre : « il ne faut pas trop leur dire que ça va bien, car ils vont s’endormir sur leurs lauriers » ou « noter sévère, ça motive à faire des efforts »...
Tout au contraire, les auteurs prônent, sans dogmatisme, des pratiques favorisant la réussite ; nous nous contenterons de pointer quelques principes relevés au fil du livre, pour donner envie d’y aller voir de plus près :
Plus l’élève se sent libre de ses actes, plus il se sent engagé.
Mettre l’accent sur « l’intelligence », les « dons » au détriment de l’effort, du travail, renforce le fatalisme et les conceptions résignées de beaucoup d’élèves (voir le savoureux test de la page 80).
Il faut connaître les stratégies de « protection de l’estime de soi » d’élèves en difficulté pour pouvoir les aider vraiment (la déresponsabilisation, la comparaison avec d’autres élèves en difficulté, etc.).
On doit réfléchir de près aux conditions nécessaires pour qu’un travail de groupes soit productif (intérêt du « puzzle », chacun apportant obligatoirement sa pièce à l’édifice commun) ; un complément utile à notre dossier sur le sujet (n°424).
L’autorité est peut-être incompatible avec de vrais apprentissages qui nécessitent une certaine posture de l’enseignant (mais les auteurs du chapitre « autorité et apprentissage : des objectifs mutuellement exclusifs ? » n’ont - ils pas une définition restrictive et donc discutable de l’autorité ?).
On trouvera aussi d’intéressantes réflexions sur la question des identités (sociale, culturelle, sexuelle) et la manière dont l’École les traite (pour les auteurs, il faut prendre garde à ne pas bâtir des caricatures de ce que pourrait être une éducation démocratique fondée sur le respect d’identités multiples).
Reprenons enfin une des phrases de conclusion de ce revigorant ouvrage : « Les situations de classe peuvent donc bien être à la fois sources d’influences comportementales et régulatrices des performances et des comportements sociaux des élèves. [...] Elles sont de véritables leviers d’action pour favoriser la réussite de tous les élèves. »
Jean-Michel Zakhartchouk
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