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Si la révolution MOOC (massive open online course) n’a pas eu lieu, le e-Learning a pour autant intégré notre quotidien. Des formations professionnelles en ligne aux tutoriels du web, il nous est désormais possible d’apprendre partout et tout le temps. Côté professeur, le Graal de la formation en ligne serait cet objet à effet vicariant [1] capable d’impulser le désir de développement professionnel et l’appropriation réflexive de contenus. Ergonomique et économique, cet espace de formation intègrerait pleinement les besoins de ses utilisateurs : le temps, la sécurité, le sens. Et si cette solution existait déjà ? Et si Instagram était l’arme de formation massive des enseignants ?
Côté ergonomie d’abord. Pas de problème de compatibilité, un environnement numérique épuré, le tout version mobile first [2]. Un accès à mon espace de formation en un clic, coincé entre les actualités du jour et la promo du dernier succès littéraire. Côté agencement des contenus : un média, un texte court à déployer et un espace commentaire réduit à sa plus simple expression.
Ici, on ne me demande pas de me lancer dans de grands débats pédagogiques. J’aime ou j’aime pas. Les échanges sont essentiellement unidirectionnels et franchement cybercourtois. L’appel à l’action est d’une efficacité rare : le lien unique contenu dans la biographie conduit vers un dossier en ligne ou un blog dans lequel je retrouve la fiche action qui m’invite à mettre en place l’activité. L’indicateur d’impact de la proposition, c’est le taux d’appropriation. Facile à évaluer, puisque l’on pourra retrouver quelques heures plus tard la même activité présentée par un follower, le plus souvent mentionnant l’auteur de la ressource et son cortège de mots balises qui assurent la viralité de la publication. Quand approbation pédagogique va de pair avec validation sociale à coups d’@ et de ❤, l’effet est imparable.
On ne peut que s’incliner devant la clarté des lignes éditoriales et la cohérence des chartes visuelles de l’univers instagogique. La photo de la classe photoshopée, en paillettes et baskets, qui donne envie d’y être, même quand on n’y est plus. Un espace intime, souvent dépeuplé de ses turbulents occupants, où l’on peut partager, en toute intimité, les temps hors élève avec notre micro-influenceuse préférée. D’ailleurs, elle vous appelle « mon chouchou ».
À grand renfort de placement de produits, de publicité en ligne sur le blog ou des EdTechs [3] en arrière-plan qui ont vite compris le potentiel de diffusion de ces nouveaux producteurs de contenus, les modèles andragogiques (destinés à la formation des adultes), économiques et autopromotionnels semblent parfaitement articulés.
Certains de notre trouvaille, nous interrogeons une jeune collègue pour valider notre intuition. « Instagram, j’y vais machinalement. C’est sympa, ça m’inspire, mais c’est pas des vraies séquences. Pour ça j’ai les bouquins. »
Mince, nous qui pensions avoir trouvé le Learning Management System idéal ! [4]
le 28 novembre 2019L’école française, depuis les années 80, développe de multiples formes de partenariat avec les parents, pendant longtemps tenus à distance. Mais les recherches montrent que malgré les incitations à la coopération, les parents ne savent pas vraiment comment intervenir pour la scolarité de leurs enfants, surtout dans les termes attendus par l’école. Ils ne connaissent pas suffisamment le fonctionnement, les codes, la culture scolaire pour y faire face comme de réels partenaires. Pierre Périer montre qu’en fait, les parents les plus « éloignés » de l’école s’en éloignent encore plus.
L’auteur a cherché à faire émerger la parole des « invisibles » et des « inaudibles », en se rendant attentif à chacune des configurations familiales, à partir d’une enquête auprès de trente familles dans une zone urbaine sensible. Des familles définies comme vulnérables du point de vue de plusieurs critères : insécurité, rapport très instable à l’emploi, affaiblissement de liens sociaux, voire repli sur l’entre-soi.
L’auteur entre dans l’étude fine des logiques sociales des parents, de leurs expériences de collaboration et des ressources qu’ils mobilisent, de leurs aspirations et espérances fortes dans l’école et les adaptations. Pour beaucoup d’entre eux, l’école permet de se préparer à la vie future, à un travail, à être plus stable et indépendant financièrement, selon une vision « utilitaire » du rôle de l’institution scolaire. Les parents aspirent aussi à voir leur enfant poursuivre ses études le plus loin possible. Mais ils finissent souvent par se résigner et ajuster leurs espérances au fur et à mesure des difficultés rencontrées. Pour beaucoup d’entre eux, pèse leur propre rapport à leur scolarité parsemée d’échecs qui reste « une trace mémorielle profonde, vivace et à expulser » (p. 87).
Les familles populaires préparent les enfants à l’école, pour l’école, surtout dans le registre d’une éducation morale (le respect, la politesse, la bonne conduite, l’obéissance, l’effort, etc.). Or, on attend en réalité des parents qu’ils suivent la scolarité de leur enfant, notamment dans le cadre des devoirs. Et les parents des milieux populaires n’ont ni les méthodes, ni les ressources pour faire face, contrairement à d’autres milieux sociaux, et bien qu’ils soient dans une posture attentive et soutenue de surveillance pour que le travail soit fait au risque de conflits réguliers avec leurs enfants. D’où un sentiment d’incompétence, qui génère de la honte et une sorte de « décrochage scolaire parental ».
Lorsque l’échec arrive, malgré les aides, la confiance faiblement gagnée en début de scolarité se perd. Bien que les parents mettent en avant des difficultés comme la taille des classes ou un traitement parfois inéquitable entre les élèves, leurs espoirs dans l’école se réduisent, débouchant sur une résignation : on se prépare à oublier les rêves et on cherche à « garder ou sauver la face », à mettre à distance l’école, afin de ne pas se sentir disqualifié.
Quant aux enfants, ils vivent l’épreuve de la solitude face aux savoirs scolaires, aux choix d’orientation, à l’incertitude et aux impasses, ainsi qu’aux nombreuses sollicitations qui peuvent les dévier des apprentissages. L’enfant des familles populaires doit donc rapidement accéder à une autonomie cognitive et comportementale pour donner sens et valeur aux savoirs scolaires. Cette autonomie, pour rester engagés et conséquents dans les tâches scolaires, malgré leurs difficultés, suppose des dispositions et ressources personnelles importantes.
Ces enfants restent néanmoins des porte-paroles d’un monde à un autre, de l’école à la famille, avec tout ce qu’ils peuvent ou non transmettre d’un côté ou d’un autre, faisant preuve de loyauté en voulant protéger les uns et les autres.
Andreea Capitanescu Benetti
Peut-on généraliser à l’ensemble des familles populaires cette étude ?
Les trente familles (parents et enfants) que nous avons rencontrées à plusieurs reprises durant les deux années de la recherche font partie des plus précarisées au sein des classes populaires, incluant plus d’un tiers de parents immigrés et allophones pour certains. Ces familles habitant un quartier en zone urbaine sensible sont vulnérables au regard des incertitudes de l’emploi, des revenus ou du logement, et leurs enfants sont précocement confrontés à des difficultés scolaires. Au-delà de la pauvreté économique, c’est le cumul des facteurs de fragilité qui renforce leur isolement et les expose au risque de la relégation ou de l’exclusion. Certes, il n’est pas possible de généraliser à partir de ce seul groupe enquêté, mais il est légitime de penser que les types de processus et leurs effets sur ces familles concernent très largement, avec une intensité et des formes variables, les classes populaires, voire certaines franges des classes moyennes.
Notre démarche a eu pour fil conducteur d’entrer en relation avec les parents dits « éloignés » de l’école et d’écouter ceux qui le plus souvent sont sans voix, inaudibles bien que parlés par d’autres. L’enjeu consistait à recueillir leur parole et saisir au plus près leurs préoccupations et ce qui organise leur rapport à l’école. C’était donc moins un regard porté sur ces parents, selon une position d’extériorité, qu’une approche compréhensive à partir de ce qu’ils nous disent de leur expérience, de leurs attentes et souffrances face à l’école.
Dans certains entretiens, on ressent une désillusion dans les rêves que l’on posait sur l’école. Y a-t-il une fatalité ou bien l’école peut-elle encore faire quelque chose ?
Dans ces familles, les attentes à l’égard de l’école sont singulièrement élevées car, étant dépourvues des ressources et de l’héritage pouvant préparer l’avenir de leur enfant, elles dépendent plus que d’autres des chances et perspectives promises par la voie scolaire. Or, ces familles sont précisément celles qui peuvent le moins, que ce soit pour aider ou faire aider. La déception scolaire est alors fréquemment au rendez-vous, à la fois précocement, durablement et de façon répétée à l’échelle de la fratrie. Comment surmonter de telles épreuves et se protéger, soi et les siens ?
Certains parents perdent toute confiance en l’école, ayant le sentiment d’avoir été trahis. D’autres cèdent effectivement à une forme de fatalisme scolaire, car ils essentialisent les difficultés en les attribuant à une supposée nature de l’enfant. D’autres encore se soustraient au regard et jugement de l’école, qui les renvoient à une image négative de ce qu’ils font, voire, indirectement, de ce qu’ils sont. Plus l’école attend de ces parents-là en particulier, plus elle les soumet à un rôle en réalité inaccessible et à une comparaison avec d’autres familles où elles jouent perdantes. Les invisibles sont surexposés, car la norme dominante de la participation des parents d’élèves, chargés de « suivre la scolarité », souligne leur absence et leur incompétence en la matière.
Les enseignants sont-ils, selon vous, conscients de la vulnérabilité et de la précarité de ces parents ?
Les enseignants n’éludent pas les difficultés de ces familles mais, d’une part, ils n’en soupçonnent pas l’ampleur et les conséquences, et d’autre part, ne savent pas comment les appréhender et les aider à les surmonter. Loin de porter collectivement ces défis, les enseignants les affrontent le plus souvent dans une forme de solitude qui incite à se dédouaner et à rejeter hors de la classe la cause de difficultés qui ne trouvent pas de solution et laissent un sentiment d’échec. C’est un mécanisme défensif qui conduit notamment à surresponsabiliser les parents qui, de leur côté, estiment être injustement jugés et déconsidérés. Lorsqu’elle se produit, la rencontre se fait sur fond de désaccord et chacun peut avoir le sentiment que l’autre ne l’écoute pas et ne le respecte pas.
Face à de tels défis, l’enjeu d’une politique de coopération équitable pourrait se situer sur deux plans. Au niveau institutionnel, en incitant à travailler en équipe tant sur les réponses à apporter que sur les projets à développer en amont. Des actions se développent dans des contextes scolaires contrastés, elles tracent la voie de possibles impliquant une mobilisation locale et une reconnaissance des acteurs engagés [5]. Au niveau individuel, en saisissant les opportunités d’échanges en face-à-face, au gré des interactions spontanées avec les parents. En effet, les récits de parents les moins proches de l’école ont montré que la confiance avait pu s’instaurer dans ce type de situation, sur la base d’une relation « d’humain à humain » comme le dira une mère, sans enjeu de scolarité dans un premier temps, mais qui a pu rassurer dans leur légitimité les parents d’élèves.
Propos recueillis par Andreea Capitanescu Benetti
le 28 novembre 2019Des enseignants de lycée professionnel observent chez leurs élèves un manque de motivation et de concentration. Pour que chacun trouve du sens à sa formation, l’équipe pédagogique allie la pédagogie de projet à un changement de posture. Un séjour scolaire d’une semaine en forêt vient donner corps à leur démarche.
le 28 novembre 2019Nous vivons à l’ère de la postvérité, sans aucune distinction entre les faits et les opinions. L’autorité du maitre se fonde alors sur sa capacité à développer le jugement et la pensée critique des élèves.
le 28 novembre 2019Dans la lignée de Summerhill, l’école démocratique (ouverte en France en 2014) s’appuie sur les valeurs de liberté et de responsabilité. Hors du cadre des programmes, des emplois du temps et des classes d’âge, les enfants y travaillent selon leur choix et à leur rythme. Le fonctionnement de cette école alternative nous interroge : aucune personne (adulte ou enfant) n’exerce d’autorité sur d’autres. Ce qui semble faire autorité, ce sont les institutions collectives de l’établissement.
le 28 novembre 2019Dans le paysage éducatif, les discours sur l’autorité tournent souvent en boucle, entre laisser faire et retour aux bonnes vieilles méthodes. On s’interroge peu sur ce que les bénéficiaires (ou ceux qui la subissent) en disent. Qu’est-ce qu’aborder aujourd’hui l’autorité en éducation avec les jeunes générations ? De quelle autorité les élèves ont-ils besoin ? Ce dossier s’ouvre en donnant la parole aux élèves, qui mettent bien le doigt sur ce qui fonde une autorité éducative [6] : la qualité de la relation et la cohérence du cadre. Du plus jeune âge jusqu’à l’adolescence, c’est un sentiment de sécurité qui permet aux élèves de reconnaitre les enseignants comme à l’origine de leur bienêtre en classe et de leur accorder leur confiance et donc d’assouvir leurs besoins d’autonomie.
L’autorité éducative passe par le fait que les adultes assument une fonction limitante, mais cela ne va pas de soi. Quelles pratiques pour avoir de l’autorité, pour éviter de sombrer, que l’on soit débutant ou expérimenté, quand la fatigue vous fait perdre tout sang-froid ? C’est un long cheminement au bout duquel le professionnel acquiert du tact, cette capacité qui se construit grâce à l’expérience et impose d’accepter d’interroger ses pratiques, comme de travailler sur soi et de comprendre que rien n’est jamais acquis. Ainsi, la capacité à aménager des situations d’enseignement-apprentissage (qui donne une autorité didactique) est un exercice d’équilibriste pour les enseignants, qui doivent guider les élèves dans un environnement où la vérité, « c’est maintenant le nombre de clics et non la preuve ». L’autorité du maitre s’appuie à la fois sur ses compétences pédagogiques et didactiques pour développer une pensée critique chez les élèves.
Rien de bien nouveau, dira-t-on. Les espoirs nés en 1968 n’ont pas vraiment abouti : l’école est toujours faite pour les élites, les pédagogues sont peu considérés et l’autorité à l’école s’exerce encore dans le cadre d’une « politique de sergent de ville ». Nous affirmons cependant, dans ce dossier, la place importante du « faire autorité », qui dénote assurément son caractère beaucoup moins stable. Si différentes conceptions de l’autorité coexistent toujours dans les pratiques, ce qui est peut-être nouveau, c’est la demande sociale du « zéro défaut » dans un système dominé par le nouveau management public. La confiance n’est jamais acquise, elle doit se regagner en permanence. Les approches cliniques de l’autorité et du lien éducatif s’avèrent plus que jamais indispensables pour prendre soin de soi et de l’autre [7], de même que l’appui sur des collectifs, ce qui justifie largement la place faite aux « réponses » par les pédagogies coopérative et institutionnelle dans le dossier.
L’autorité est plus que jamais une affaire collective, où le tiers, la médiation du savoir et des institutions tiennent une place capitale. De nombreux témoignages mettent en évidence l’efficacité des pratiques coopératives : une réflexion collective où l’on apprend les uns des autres. La caractéristique fondamentale des réponses proposées ici est leur capacité à s’adapter aux contextes tout en conservant des finalités politiques émancipatrices clairement affirmées. C’est cela : faire fructifier les héritages de l’Éducation nouvelle en nous ancrant dans le présent.
Michèle Amiel
Personnel de direction retraitée
Bruno Robbes
Professeur des universités en sciences de l’éducation, université de Cergy-Pontoise
Petite revue avec des infos diverses sur le système, l’orientation et le supérieur. Vers une privatisation de l’orientation ? Doubles licences : un parcours d’excellence à l’université ?
Enseignement. Cours de latin à distance et télé interactive entre Nantes et Châteaubriant
“À Nantes, le lycée Notre-Dame-de-Toutes-Aides, et à Châteaubriant, l’Institution Saint-Joseph , créent des cours à distance. La télé interactive aide à préserver l’enseignement des langues et cultures anciennes.”
« Les enseignants doivent pouvoir redevenir les chercheurs qu’ils étaient » Par Samuel Lequette
“« Les professeurs ont-ils encore du temps à consacrer à la réflexion pédagogique ? La réponse est non », regrette Samuel Lequette, professeur de français en collège et en lycée.”
“Ces derniers mois, en marge des formes traditionnelles de l’action syndicale, des enseignants du primaire et du secondaire, des directeurs et des chefs d’établissement ont pris la parole dans la presse et sur les réseaux sociaux pour dénoncer, parfois avec colère, parfois avec désespoir, les conditions d’exercice de leur fonction.
Les mots employés sont forts et renvoient à une dimension psychique, voire psychologique : « solitude », « souffrance », « malaise », « trouble identitaire »… Entendre ces mots-là n’est pas tout à fait nouveau. Il existe d’ailleurs depuis une dizaine d’années une littérature sociologique abondante sur le « mal-être » enseignant en France.”
Réunion des ministres de l’Éducation du Conseil de l’Europe dans le cadre de la présidence française de l’Organisation Communiqué de presse - Jean-Michel Blanquer - 26/11/2019
“L’éducation à la citoyenneté à l’ère du numérique et la création d’un observatoire de l’enseignement de l’histoire de l’Europe à l’agenda de la réunion des ministres de l’Éducation du Conseil de l’Europe.”
Alain Lamassoure : « Nous fabriquons des générations pour moitié nationalistes, pour moitié amnésiques » propos recueillis par Marie-Amélie Lombard-Latune
“Les ministres de l’Education du Conseil de l’Europe, réunis mardi à Paris, ont voté la création d’un Observatoire de l’enseignement de l’histoire de l’Europe. Ils se sont inspirés du rapport remis, en avril dernier, à Edouard Philippe par l’ancien ministre Alain Lamassoure. Un constat sombre sur la façon dont les jeunes des 47 Etats membres appréhendent l’histoire de leur pays et du continent. L’ignorance des faits ou l’instrumentalisation de l’histoire participent à la résurgence des nationalismes et à la montée des populismes, alerte avec insistance Alain Lamassoure.” réservé aux abonnés
Les parents démunis face à l’orientation, maillon faible de l’Éducation nationale Par Caroline Beyer
“L’orientation ? Un sujet d’inquiétude pour 85 % des parents au lycée. Et sur lequel ils ne sont que 35 % à se sentir « accompagnés ». Alors que la réforme du bac - qui implique un choix resserré autour de trois spécialités dès la première - ajoute à l’angoisse des familles, l’Association des parents de l’enseignement catholique (Apel) publie un sondage * qu’elle présente ce mercredi au Sénat dans le cadre d’un débat. Près de la moitié des familles estiment l’information « difficile » à trouver. Résultat : 77 % d’entre elles envisagent de solliciter les services d’un conseiller d’orientation ou d’un « coach ».” réservé aux abonnés
Mais qu’est-ce qu’un “conseiller d’orientation” pour les familles ? Le PsyEn EDO de l’éducation nationale ou un professionnel privé et payant ?
Le Havre : les psychologues de l’orientation de l’Éducation nationale se sentent plus que jamais menacés
“Le ballet incessant des collégiens, lycéens, étudiants et parents, devant les trois pupitres de leur stand du carré des Docks, montre qu’ils comptent bel et bien sur eux pour trouver leur voie. En ce samedi, les psychologues de l’Éducation nationale du Havre ne chôment pas au Salon de l’étudiant. Pourtant, ils n’ont jamais senti leur profession aussi menacée qu’en cette fin d’année. Près d’eux, une pétition intersyndicale datant déjà de 2018 est proposée aux visiteurs, rappelant que l’inquiétude est loin d’être récente. « J’ai distribué 400 tracts à l’entrée », explique aussi François Bertaud, psychologue élu Snes-FSU de l’Académie de Rouen et au niveau national, qui avait déjà tiré la sonnette d’alarme en février, alors qu’allait se dérouler la Nuit de l’orientation à la CCI du Havre.”
Nicolas Mathieu : « Mon parcours d’étudiant n’avait aucune valeur sur le marché du travail »
"« J’avais 20 ans » : « Le Monde » interroge une personnalité sur ses années d’études et son passage à l’âge adulte. Ce mois-ci, Nicolas Mathieu, Prix Goncourt en 2018 pour « Leurs enfants après eux »". Propos recueillis par Jessica Gourdon
Réforme des études de santé : les facultés de médecine sont sous tension par Mersiha Nezic
“La mise en œuvre de la réforme du premier cycle des études de médecine, maïeutique, odontologie et pharmacie, suscite des tensions dans les universités. Désormais, chaque université doit mettre en place au moins deux des trois voies d’accès à ces études, dans un calendrier serré. Les moyens alloués à la réforme sont également estimés insuffisants par les facultés de médecine.”
Face aux écrans, la bataille des enseignants pour maintenir l’attention des étudiants Par Marine Miller
“Interdire ou non les ordinateurs en cours : dans l’enseignement supérieur, la question fait débat. Pour maintenir l’attention d’une génération qui « décroche » plus facilement, les enseignants appliquent de nouvelles stratégies.”
Le succès des doubles licences ou quand l’université française joue la carte de l’excellence en premier cycle par Bruno Magliulo
“De longue date, mis à part quelques cas particuliers, la plupart des premiers cycles universitaires français furent globalement porteurs d’une très mauvaise réputation. L’une des conséquences de cette piètre image était - et est toujours en grande partie - qu’une majorité des meilleurs élèves de l’enseignement secondaire se détournaient, et se détournent encore fortement de cette catégorie de formations de l’enseignement supérieur. Cette mauvaise réputation - qui perdure en grande partie pour les licences simples - découle de diverses caractéristiques : l’absence de sélection ou de la moindre régulation des flux à l’entrée de la première année qui fait que c’est là que se retrouvent la plupart des bacheliers les plus faibles, l’importance des effectifs d’étudiants durant les premières années du parcours d’études avec le trop faible encadrement et accompagnement qui en résulte, la modestie du volume annuel de formation (deux fois moins d’heures en moyenne que dans les IUT, STS, classes préparatoires, écoles ...), la faiblesse (quand ce n’est pas la totale absence) de toute prise en compte des réalités professionnelles (pas ou trop peu de stages, quasi absence de tout enseignement de nature technologique ou professionnelle ...), l’épouvantable taux d’échec en première année (en moyenne, moins d’un tiers des étudiants de première année de licence passent en deuxième année sans redoubler, 45% seulement des entrants finissent par parvenir à se doter du grade de licence...).”
Bernard Desclaux
N° 556 - Sujets à émotions
Dossier coordonné par Florence Castincaud et Jean-Charles Léon
octobre 2019 Même si les émotions et le vécu font partie du processus d’apprentissage, le sujet doit les dépasser pour devenir sujet apprenant ou enseignant. Quels moyens didactiques et pédagogiques permettent de surmonter ces peurs d’apprendre ou d’enseigner ? Comment se former pour prendre conscience des affects dans la classe ?
N° 555 - Droits des enfants, droits des élèves
Dossier coordonné par Catherine Chabrun et Maeliss Rousseau
septembre-octobre 2019
La Convention internationale des droits de l’enfant aura 30 ans en novembre 2019. Quelles pratiques pédagogiques et quels partenariats développer pour que les enfants, y compris ceux en situation difficile à l’extérieur de l’école, soient acteurs de leurs droits, tout en respectant leurs obligations en tant qu’élèves ?
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