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On parle beaucoup des valeurs de la République, représentées par les trois mots-clés qui se trouvent sur les frontons des écoles. Mais les vit-on vraiment dans notre système éducatif ? Et forme-t-on suffisamment nos élèves à devenir des citoyens libres, égaux et fraternels ? À l’heure des défis considérables sur les questions d’environnement, de santé, de laïcité, ces questions sont essentielles. Les Rencontres 2021 seront une occasion d’y réfléchir ensemble, d’échanger, de forger des outils, des dispositifs, avec d’un côté des convictions fortes, de l’autre la nécessité d’envisager toujours la complexité. Et comme les années précédentes, la même promesse de convivialité et de bonheur d’être ensemble, dans l’espoir que cela puisse se faire sans les contraintes de la « distanciation sanitaire » (qui seront, comme l’an passé, respectées si nécessaire).
Nous vous invitons à ce moment fort pour nous booster pour la rentrée.
Dans ce début d’année 2021 déjà très chahuté, la rentrée de janvier n’a pas fait trop de vagues en dehors du cercle de la presse écrite. On peut pourtant y voir un système diamétralement opposé entre le supérieur qui veut revenir en présentiel et un secondaire qui aimerait bien des aménagements, voire une partie en distanciel. Une question se pose aussi sur la laïcité dans les écoles, en gros points d’interrogations.
Début janvier, rentrée des vacances de fin d’année sur fond aggravé de COVID...
Des interrogations sont apparues dans la presse suite à l’émergence des variants britanniques et sud-africains.
Ainsi, dans les Echos, Tifenn Clinkemaillié présentait le cas pratiquement unique de la France en Europe
« Les douze millions d’élèves Français sont retournés en classe ce lundi. Alors que l’impact des fêtes sur l’épidémie reste encore incertain, certains parents, syndicats et scientifiques s’inquiètent de cette réouverture. En Europe, la majorité des élèves sont encore à domicile. ». Plusieurs articles en début de semaine reprenaient les recommandations des épidémiologistes et le cas particulier de la France concernant ses écoles. Ils ne condamnaient cependant pas l’immobilisme du ministre...
Lucien Marboeuf fait une excellente analyse de cette situation sur son blog : Je me contente de citer un court extrait (mais je vous encourage à aller lire tout son billet, excellent comme toujours) : « Des journalistes qui ne savent pas, une opinion publique qui ne veut pas savoir (à moins que ce ne soit l’inverse) »
En attendant, dès cette semaine, un cas du variant britannique a été découvert à Bagneux raconte Le Parisien.
Le dessin de Fabien Crégut
Des demandes d’ajustements ont été faites dès la fin décembre, notamment par les parents d’élèves. Mais la réponse du gouvernement, et du ministre en particulier est toujours la même : il ne faut pas fermer les écoles.
On le lit encore dans Vousnousils ce mercredi : « Il ne faut pas d’emblée priver les enfants d’école alors que c’est quelque chose d’essentiel, simplement parce que l’on aurait des interrogations qui sont très discutables », a estimé Jean-Michel Blanquer. Syndicats, parents et scientifiques étaient en effet nombreux à s’inquiéter, la semaine dernière, de la réouverture des écoles après les fêtes de fin d’année, et à demander le décalage de la rentrée comme cela a été décidé ailleurs en Europe. ». Je reviendrai sur ce résumé de l’interview sur Europe1 tant c’est un résumé de la pensée blanquérienne sur cette question.
Il l’a d’ailleurs répété aujourd’hui sur RTL.
Peut-on revenir sur cette incapacité à penser autrement que binairement ? Certes, le ministre maintient le système hybride dans les lycées au-delà du 20 janvier (alors que de nombreux lycées sont repassés en 100% présentiel au moins pour les 1ères et terminales en raison de la réforme du lycée et du bac et des craintes concernant les épreuves de mars. Mais il ne semble pas capable, ou refuse d’évoquer d’autres possibilités pour continuer le prof-bashing (ce tas de fainéants qui ne veulent pas bosser).
Pourtant, très peu d’enseignants se résoudraient de bon gré à un nouveau confinement dur, mais, parlez avec eux du protocole renforcé et vous obtiendrez au mieux un hurlement de rire (oui, au mieux...). A ce sujet, la palme de la meilleure ouverture d’article concernant l’éducation revient à Thomas Poupeau dans cet article « Ils n’en attendaient « pas grand-chose »… et ils ont eu raison » (évoquant les syndicats).
Pourtant, cette possibilité des demi-groupes systématiques était évoquée très tôt par les enseignants, mais pas par le ministre.
Et ce, alors même que l’enseignement hybride augmente énormément la charge de travail des enseignants et qu’ils sont tous largement épuisés.
Il serait bon d’examiner, ce que refuse de fait le ministre mais je laisse la parole sur ce sujet à Philippe Watrelot qui a publié ce texte après ma propre rédaction et l’a bien mieux expliqué que je n’avais réussi à le faire.
Le principe du Yaka pour la reprise à l’université... ou même le principe du silence complet. Le Premier ministre n’en a pas dit un mot
Dans Libération, Cécile Bourgneuf rappelle que « La ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, avait prévu un retour à l’université pour les étudiants les plus fragiles dès ce lundi. Mais les établissements ont été prévenus trop tard pour s’organiser et prévoient, au mieux, du soutien scolaire. »
N’ayant pas envie de m’apesantir sur un sujet difficile, je vous recommande d’écouter cette émission de RTL, en particulier le passage très parlant de Caroline Muller (un résumé ici en moins de deux minutes. J’ai 96 étudiants cette année, je n’en ai jamais rencontré un seul réellement et cette situation est très pesante pour eux, pour moi aussi. Très déçue une étudiante me disait récemment "mais alors, madame, on ne vous verra jamais ?" car je n’ai cours avec eux que jusqu’en février... Enseigner ne peut se résumer à se parler derrière un écran, quel que soit le temps qualitatif qu’on accorde aux jeunes en-dehors des cours.
Tous les articles sont à l’avenant, dans La Croix c’est Manuel Tunon de Lara, président de la CPU qui parle de perspectives mauvaises car « seuls peuvent être accueillis pour l’instant, par groupe de dix, des étudiants de première année guettés par le décrochage. La reprise des cours attendra, déplore-t-il, pour l’immense majorité des étudiants, même si beaucoup « vont mal » psychiquement. »
Dans Le Monde, Soazig Le Nevé a recontré François Germinet, président de Cergy-Paris Université (et ex-président du CPU), qui a le même discours.
Laïcité : un enseignant pris à partie dans un collège de Lyon, ses collègues en grève
“Un professeur d’histoire-géographie du collège des Battières, à Lyon 5e, a été pris à partie par un parent après un cours traitant de la laïcité. Il doit aujourd’hui quitter son établissement. Ses collègues ont débrayé ce lundi 4 janvier. Ils dénoncent le fait que le rectorat n’ait pas réglé le problème.”
Éducation Un collège lyonnais en grève pour défendre la laïcité par Olivier Chartrain.
“Le 9 novembre 2020, un professeur d’histoire-géographie du collège des Battières, à Lyon (Rhône), est pris à partie par un parent d’élève qui remet en cause le contenu d’un cours sur la laïcité. Reçus au collège, les parents refusent de s’excuser. L’enseignant porte plainte pour diffamation, le 13 novembre, et reçoit la protection juridique” Cet article est réservé aux abonnés
Lyon. Le professeur pris à partie par un parent d’élève après un cours sur la laïcité veut changer de métier
“Un professeur d’histoire-géographie avait été pris à partie devant un collège de Lyon (Rhône) en novembre dernier après un cours sur la laïcité. Une plainte pour diffamation avait été déposée (classée sans suite) et parent d’élève avait été auditionné par la police. Les collègues de l’enseignant s’étaient mis en grève lundi 4 et mardi 5 janvier, réclamant une action du rectorat. Le professeur a de son côté décidé de changer de métier, selon les médias lyonnais.”
Suite à une enquête sur la laïcité à l’école : « La pression sur les enseignants, au nom de revendications religieuses, semble s’étendre, confirme Iannis Roder, directeur de l’Observatoire de l’éducation à la Fondation Jean-Jaurès qui a commandé l’enquête. Il appelle les personnels de direction à soutenir les enseignants. »
Le même sondage affirme que 49%des enseignants se seraient déjà autocensurés sur ce sujet.
Le dossier de CharlieHebdo, Yannick Haenel raconte : « J’ai été professeur pendant plus de quinze ans. Ça a commencé au début des années 1990. J’étais fou de littérature, mon enthousiasme débordait, j’avais la vocation. À 21 ans, j’ai passé le Capes et l’agrégation de lettres modernes ; j’ai eu les deux. Je me suis retrouvé, un mois et demi plus tard, sans préparation, face à une classe d’un lycée d’Orvault, dans la banlieue nantaise. Les élèves avaient 17 ans, quatre ans à peine nous séparaient, mon enthousiasme était contagieux. Puis, après cette année de stage, j’ai été muté en banlieue parisienne où j’ai enseigné dans des collèges, en ZEP (zone d’éducation prioritaire), à Villiers-le-Bel, Argenteuil, Louvres et dans bien d’autres villes encore du Val-d’Oise, ainsi qu’à Mantes-la-Jolie, dans les Yvelines. »
Ce dossier mentionne aussi la nécessité d’aider les enseignants à maitriser des méthodes pour aider les enfants à distinguer croire et savoir. Il évite aussi l’écueil de reprendre un certain nombre de questions hors sujet du sondage IFOP, notamment il ne reprend pas celle sur les absences d’enfants à l’école pour cause de fêtes religieuses, absences parfaitement légitimes (relire la loi de 1905 semble nécessaire).
Dans Regard, l’enquête est relativisée par la sociologue Françoise Lantheaume
à voir ici en vidéo qui rappelle que cette enquête avec un petit échantillon est contredite par la plupart des enquêtes quantitatives et qualitatives sur ce sujet. A croire que tous les territoires de la République ne sont pas tant perdus...
Morceaux choisis : « ça n’a pas beaucoup de sens de demander aux enseignants s’ils ont quelque chose à signaler sur l’ensemble de leur carrière. Ce qui serait étonnant c’est qu’il n’ait rien à signaler - d’autant qu’on ne sait pas ce qu’il y a derrière ce que les enseignants signalent. » ; « Il faudrait déjà savoir quels sont les enseignants qui se sont autocensurés. Ce sont souvent les plus jeunes enseignants. Ça converge avec un résultat d’une enquête qualitative - sur les religions en milieu scolaire - que nous menons depuis cinq ans. », ce qui est évoqué aussi dans le dossier (que je recommande vraiment) de Charlie mentionnant les réactions inquiétantes d’étudiants se destinant au professorat qui ne comprennent pas que l’on puisse critiquer la religion.
« Ce sondage s’intéresse aux ressentis, aux représentations, notre enquête s’intéresse aux situations réelles. »
Sur ce sujet, plusieurs articles à signaler et lire :
Dans Le Monde, Mattea Battaglia réfléchir aux« cours de récréation, la question des religions à hauteur d’enfant. Le sujet, au cœur des débats publics avec le projet de loi « confortant les principes républicains », s’impose aussi dans les conversations d’enfants et d’adolescents. En quels termes ? Et pour dire quoi ? » « Et moi, si je crois en rien, est-ce que je ne suis rien ? » Quand Alain Talleu, enseignant à Bailleul (Nord), a entendu cette question parmi ses élèves de CM1-CM2, il a mis un point d’honneur à s’en saisir. « Tu ne crois pas en l’existence du Dieu des chrétiens, ni dans le Dieu des musulmans ou des juifs, mais tu n’es pas rien pour autant : simplement, tu n’es pas un croyant. »Laurent Klein, l’un des enseignants de cet article signe le même jour une tribune réclamant un enseignement du fait religieux à l’école.
Claude Lelièvre s’interroge sur la loi séparatismes, pardon "principes républicains" et la défense des enseignements laïques. « Pour ce qui concerne les questions scolaires, le projet de loi contre « le séparatisme », rebaptisé projet de loi « confortant les principes républicains », est nettement dominé par les préoccupations d’ordre sécuritaire. » Une belle mise en perspective, avec de nombreux rappels.
Emilie Kochert, qui vous souhaite une bonne année, malgré l’impression d’un remake apocalyptique de 2020, allez, février sera meilleur...
La revue de presse des Cahiers pédagogiques évolue ! Aujourd’hui, on trouve facilement des tas d’articles en ligne, qui circulent et s’échangent notamment sur les réseaux sociaux. Nous avons donc pensé que ce que nous pouvions vous apporter, c’était autre chose, soit le recul et le temps du commentaire, en proposant une revue de presse hebdomadaire, plus hiérarchisée, plus sélectionnée et largement commentée, toujours, bien sûr, sous l’angle des questions éducatives.
Suggestions thématiques :
N° 513 - Quelle éducation laïque à la morale ?
Dossier coordonné par Elisabeth Bussienne et Michel Tozzi
mai 2014
Que s’agit-il d’enseigner, pour ce qui ne peut se réduire à une discipline scolaire ? Dans quel objectif, entre pacification des relations et formation du jugement moral ? Qui pour le faire, dans quel cadre ? Bien des questions, et ce dossier ose dès maintenant des réponses, dans la conviction que nous touchons là à un rôle fondamental de l’école.
Hors-série numérique Rencontrer le fait religieux à l’école
Dossier coordonné par Elisabeth Bussienne
2017
Qu’est-ce que rencontrer le fait religieux à l’école ? Comment amener les élèves à réfléchir à une question aussi sensible, et pour cela à dépasser leurs expériences subjectives ? Un HSN qui mêlera articles tirés des archives des Cahiers pédagogiques et d’autres entièrement nouveaux.
N° 530 - Former les futurs citoyens
Dossier coordonné par Laurent Fillion et Pascal Thomas
juin 2016
Mise en place du nouveau socle commun, de l’enseignement moral et civique : l’éducation à la citoyenneté, thème souvent abordé par les Cahiers pédagogiques, revient au cœur des préoccupations. De quelle éducation à la citoyenneté parle-t-on ? Comment ne plus la confondre avec une éducation au civisme et à la civilité ?
Lire c’est comprendre, postule notre dossier. Le déchiffrage, quelle qu’en soit la rapidité, ne saurait suffire, il faut que ce que l’on lit ait un sens. La bonne nouvelle, c’est que comprendre peut s’apprendre. C’est l’objet de notre dossier de le montrer, comme l’expliquent ici ses coordonnateurs.
le 8 janvier 2021, par Cécile BlanchardL’Observatoire national de la laïcité vient de publier son septième rapport annuel, après des annonces sur sa non reconduction au printemps prochain. Un texte qui rappelle ce qu’est la laïcité et ce qu’elle n’est pas au regard du droit, une précision bien nécessaire dans une période de tensions et de crispations autour des religions et de l’islam en particulier.
le 6 janvier 2021Les T’éduc proposent un rendez-vous régulier à la communauté éducative et aux médiateurs culturels et scientifiques. Ils les invitent à une réflexion collective autour d’un thème avec l’appui et l’expertise d’intervenants et la participation de tous. Ils nourrissent les approches éducatives et la dynamique de projet et incitent à la réflexion autour des nouvelles formes de médiation.
Le monde éducatif doit aujourd’hui prendre part dans la transition écologique et la lutte contre le réchauffement climatique. Si les programmes scolaires commencent tout juste à prendre en compte l’importance de ce défi, des pratiques très riches se développent à tous les niveaux de l’enseignement, à l’école comme dans les musées. La Cité des sciences et de l’industrie a notamment fait de cette question une priorité de sa programmation et des différents lieux ressources qu’elle propose. Et si les sciences sont en première ligne, toutes les disciplines sont concernées.
L’objet de ce T’éduc est de permettre à des acteurs engagés de faire part de leur expérience, de leur combat pour une plus grande intégration des questions climatiques dans l’ordinaire de la classe et pas seulement dans des projets occasionnels. Dépasser les simples « petits gestes éco-citoyens », aborder un sujet anxiogène fortement relayé dans les médias… Un vaste chantier que nous vous proposons d’explorer avec nous.
Avec la participation de (liste complète à venir) : Pierre Lena, Membre de l’Académie des sciences, Président d’honneur et co-fondateur de La main à la pâte ;
Mathilde Tricoire, Responsable pédagogique de l’Office for Climate Education (OCE) ;
Nicolas Demarthe, Animateur de La main à la pâte, ancien professeur des écoles et formateur.
Un webinaire animé par Marie-Catherine Mérat.
Information et inscription : educ-formation@universcience.fr
Avec la collaboration des Cahiers pédagogiques
le 6 janvier 2021, par CatherineLa littérature pédagogique s’est emparée depuis longtemps du genre du débat en classe, et les programmes officiels, depuis une vingtaine d’années, le promeuvent largement, quoiqu’en lui faisant surtout une place dans deux didactiques, celle du français (avec l’arrivée en force de l’oral) et celle de l’EMC (éducation morale et civique) à l’école et au collège ou ECJS (éducation civique, juridique et sociale) au lycée.
Parler du « débat » au singulier est en réalité bien trompeur. Plus on explore la question, plus on en découvre la variété. Tissant des visées, dispositifs, supports, dynamiques cognitives différentes, les enseignants et la recherche pédagogique inventent des formes adaptées aux diverses situations, des formes complexes ou légères, pour de faux quand il s’agit de jouer pour s’exercer, pour de vrai quand on traite de questions vives, qu’on cherche le sens d’un texte ou qu’il faut aboutir à une décision collectivement murie et acceptée.
On découvrira donc dans ce dossier, à côté de formes plus classiques mais toujours à revisiter, des débats sans paroles (ou presque), des débats dessinés, des débats écrits, des débats confinés bien sûr, époque oblige. La discussion à visée philosophique (DVP) n’est présente dans ce panorama que de façon discrète, qu’on ne s’en étonne pas, car une très abondante production bibliographique et sitographique est maintenant disponible sur cette pratique passionnante à laquelle les Cahiers ont, depuis de nombreuses années, consacré de riches dossiers et articles (citons entre autres le n° 432, « La philo en discussion », 2005 ; le n° 513, « Quelle éducation laïque à la morale ? », 2014, etc.).
Les débats scientifiques en classe, que les programmes officiels n’encouragent pas assez à notre sens, sont traités ici de plusieurs façons, de l’école au lycée. Leur visée centrale est bien la formation d’un esprit critique qui distingue les faits des opinions et fait éprouver la nécessité d’aller chercher des connaissances fiables pour argumenter. En sciences, ce mode d’enseignement par le traitement de questions scientifiques socialement vives (QSSV) veut répondre à une demande sociale de formation des citoyens : capacité à participer aux débats de société, éducation à la responsabilité.
Quelle qu’en soit la forme, dit Dominique Bucheton dont nous reprenons ici, sous forme d’encadrés, des propos toujours actuels parus dans un précédent dossier (n° 401, 2002), la situation de débat en classe permet à l’élève de partager des expériences intellectuelles, des points de vue, des tâtonnements, pour les confronter. Une socialisation cognitive qui fait (re)découvrir qu’on a besoin de l’autre pour apprendre, pour comprendre, pour inventer. Bel objectif à assigner à cette pratique du débat que le présent dossier** voudrait contribuer à promouvoir, dans un contexte où, à condition d’être outillée et réfléchie, elle est plus que jamais d’actualité.
** Ce dossier comprend quelques articles déjà parus, signalés à chaque fois, et une majorité d’articles nouveaux.
Organiser des débats en classe, fort bien, mais comment ? Y a-t-il des écueils à éviter ? Et un débat, pour quoi faire ? Peut-on vraiment apprendre en débattant ? Un dossier pour envisager le débat dans tous ses états et dans toutes les disciplines, car les formes et les entrées sont multiples. Un dossier qui rappelle qu’on a besoin de l’autre pour apprendre, pour comprendre, pour inventer.
le 4 janvier 2021
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