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Le Salon de la consommation

L’éducation, c’est beau, l’éducation, c’est bien, mais si ça rapporte, c’est mieux ! C’est en tout cas ce que les dessous du premier salon de Paris semblent révéler, car entre deux stands consacrés aux langues ou à l’audiovisuel, on tombe souvent nez à nez avec un marchand de bonbons ou un distributeur de barres chocolatées rappelant plus une fête foraine qu’un lieu de réflexion sur l’avenir. Il est certes légitime que les courageux lycéens qui déambulent toute la journée le long des allées puissent se ressourcer et se désaltérer, mais à seize francs le demi-litre d’eau, on risque d’en retrouver un nombre considérable morts de déshydratation.
Serait-ce que l’on cherche à combler les dépenses de cette manifestation qui, il est vrai, se donne les moyens de ses ambitions. À moins que le fait de trouver réunis autant de clients potentiels, venus naïvement dans un but culturel, mette en émoi ces organismes aux intentions reconnues comme lucratives. Faut-il les condamner ou les plaindre ? Ils ont sans doute une famille nombreuse à nourrir ! Heureusement, les brochures des stands sont gratuites car chacun est conscient que nos budgets sont serrés. D’ailleurs, les stands de formation au métier du commerce doivent citer en exemple ces nouvelles appropriations de parts de marché. En ce sens on peut remarquer que le débat de mardi matin sur le thème  » l’école n’est pas un produit de consommation « , est plus que jamais d’actualité, au regard de la présence de ces marchands au sein du temple de l’éducation. Enfin, comme on dit, il n’y a pas de petit profit !

Mathilde G. et Aurélie J. (pour Typo)