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Être compétent, c’est aider les autres à le devenir

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Gros plan sur…
La charte de tutorat entre élèves

(Document construit par une classe de 6e en 2007-2008 au collège Guynemer, Montbéliard. H. Gutknecht)

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Le tuteur

  1. Ne pas se moquer de celui qu’on aide, au contraire l’encourager
  2. Ne pas lui donner sa copie, son cahier ou les réponses de l’exercice.
    Si l’aide est contestée, elle cesse immédiatement. Il faut en parler au professeur après le cours ou au professeur principal en aide aux devoirs

Comment aider ?

En face d’une consigne, on peut lui dire de :

  • Relire la consigne lentement, ou étape par étape, plusieurs fois.
  • Redire ce qu’il faut faire avec ses mots à lui.
  • Dire ce qu’il a déjà compris.

Pour réaliser l’exercice, on peut :

  • Lui rappeler ce qu’il y a eu de nouveau dans le cours.
  • Lui retourner sa question. Exemple : « Qu’est-ce que veut dire ce mot-là ? », « À ton avis, pour toi, qu’est-ce que ça veut dire, comment tu le comprends ? »
  • Donner un exemple et lui demander d’observer attentivement cet exemple pour le comprendre.
  • Lui suggérer de rechercher dans le cahier (ou le livre…)
  • Observer ce qu’il fait pour voir à quel moment il se trompe.
  • L’aider à travailler par étapes et vérifier chaque étape.
  • Expliquer une piste pour le lancer dans l’exercice.
  • Réexpliquer la démarche donnée en cours sans faire à sa place.
  • Lui donner votre façon de faire (vos « trucs »).

Je suis aidé

Je bénéficie de l’aide d’un camarade qui accepte pendant certains cours et en ATP, de me donner des « coups de pouce ». Je ne dois pas hésiter à lui demander des explications.
En contrepartie, je dois accepter :

  • de recevoir conseils et aides en respectant mon camarade,
  • de tenir compte des remarques dans la réalisation de mon travail,
  • De plus, je dois faire un effort particulier d’attention en classe.

En cas de non-respect de ces principes, l’aide me sera retirée.
Je suis aidé(e) par :
– …………………… en ………
– …………………… en ………

Signatures :


Gros plan sur…
Réviser en classe et anticiper sur les contrôles

Les pratiques sont multiples en raison de la spécificité de chaque discipline (notamment l’horaire alloué à la matière), de la personnalité et du vécu de l’enseignant.

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Objectifs

– Faire davantage prendre en charge des moments de révision ou de préparation de contrôles par les élèves, dans un travail en binômes.
– Apporter une aide personnalisée aux élèves en difficulté (aide à la réalisation de la tâche, ou retour sur une notion, un point de grammaire…). Cette organisation en tutorat permet en effet à l’enseignant de se libérer de l’animation de la séance.

Quelques exemples de pratiques expérimentées

– Faire faire la liste des exercices qui seront demandés en évaluation (« il y aura un exercice de ce type…, un autre sur… ») et permettre de (re) travailler ceux-ci en fonction des besoins.
– Faire inventer et rédiger les exercices (et les réponses !) du futur contrôle (certains collègues donnent parfois certains de ces exercices lors des contrôles)
– Revisiter la séquence entière pour la faire catégoriser par les élèves (exemple en anglais), ou la faire schématiser (Cf. les bilans récapitulatifs en SVT).
– Revisiter la trace écrite en vue du contrôle :

  • Inciter les élèves à un travail d’annotations personnalisées dans la marge du cahier : « à savoir par cœur », « savoir refaire le schéma », « savoir expliquer ce mot, cette expérience » « ne pas oublier de… », « attention à… »
  • En s’aidant des objectifs annoncés par l’enseignant en début de séquence. La liste des objectifs (en SVT, histoire-géo…), souvent distribuée et collée prend un sens concret et opératoire : « Où, dans la trace écrite, retrouve-t-on tel objectif, tel concept, tel savoir-faire ?….»

– Faire transformer la leçon :

  • la « ranger » en « boites ». Sont ainsi retravaillés la structure de la trace écrite, les mots importants… (Exemple en histoire),
  • en mode d’emploi (en ATP, en petit groupe) : pour appliquer telle règle, je regarde déjà si…, je fais d’abord… ensuite je… (exemples en grammaire, math…),
  • manipuler ces outils : « j’ai besoin de savoir ceci, expliquer telle notion…, dans quelle boite vais-je trouver l’information ? Si je veux dire ceci, accorder cela, savoir faire…, dans quelle arborescence vais-je trouver la réponse ? »

– Faire construire des fiches de révisions, voire des anti-sèches (en classe ou à la maison). Comparer les productions en classe : Qu’est-ce qu’une fiche, anti-sèche utile, pertinente ? Puis autoriser l’utilisation (avec « malus » en contrôle ?)… ou pas !

Remarque : Tout ce travail de transformation (catégorisation, organisation, résumé…) pour obtenir une autre trace écrite, est particulièrement apprécié des élèves, surtout les plus fragiles. La leçon ainsi manipulée à plusieurs, est une seconde occasion d’apprendre. Il reste la mémorisation, plus individuelle, mais qui est abordée à travers la manipulation des outils construits.

Exemples

Réviser en anglais

(Malika Leharani, professeur d’anglais, collège Guynemer, Montbéliard.)

Consignes données aux élèves (travail en deux temps) :
– Individuellement, remplir le tableau en s’aidant du cahier.
– Comparer sa production avec celle de son tuteur (ou du voisin), puis compléter et/ou modifier son travail en s’expliquant mutuellement les modifications.

N° de la leçon et date de la trace écrite
Objectifs[[En ATP, on pourra pour les élèves en difficulté, subdiviser les colonnes en deux pour y ajouter l’équivalence en français et faciliter la mémorisation.]] :
Savoir dire… (En rouge dans le cahier)[[Le professeur pourra ou non apporter cette précision en fonction du questionnement qu’il veut voir s’instaurer chez les élèves (ou de la difficulté qu’il veut donner à la tâche).]]
Outils grammaticaux pour le dire (Souligné en rouge)
Vocabulaire, champ lexical (Souligné en vert)

Réviser l’histoire en ATP : « ranger la leçon »

(H. Gutknecht)

À l’aide de leur cahier, les élèves proposent :
– Les mots qui leur semblent convenir pour étiqueter les différentes « boites » de la leçon,
– Les informations les plus importantes (= mots) qui peuvent se ranger dans chaque boite (ils pourront ensuite être « baptisés » mots-clés).
C’est le professeur qui remplit les « boites » sous la dictée soit sur une feuille, soit au tableau noir,

Réviser en maths
Un mode opératoire…

La leçon du cahier…

  1. Pour qu’un nombre soit divisible par 2, il faut que le dernier chiffre soit un chiffre pair.
  2. Pour qu’un nombre soit divisible par 5, il faut que le dernier chiffre soit égal à 0 ou 5.
  3. Pour qu’un nombre soit divisible par 3 (ou 9), il faut que la somme de ses chiffres soit un multiple de 3 (ou de 9)

Exemple 1
732 divisible par 2 — 741 non divisible par 2

Exemple 2
745 divisible par 5 — 660 divisible par 5

Exemple 3
63 (6+3 = 9) divisible par 9

… et celle d’Emine

1. Pour savoir si c’est divisible par 2 :

  • je regarde le dernier chiffre du nombre
  • si c’est 0,2,4,6,8, alors c’est divisible par 2
  • si c’est un autre chiffre, alors ce n’est pas divisible par 2.

2. […]

3. divisiblité par 3 :
– Pour savoir si le nombre ••• , est divisible par 3,

  • je fais la somme de tous les chiffres • + • + •= Δ
  • je regarde le résultat (Δ)
  • si (Δ) est dans la table des 3, alors c’est divisible par 3
  • si (Δ) est dans la table des 9, alors c’est divisible par 9.

(• représente un chiffre.)