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Plongée au cœur des Rencontres du CRAP-Cahiers pédagogiques, ni secte étrange ni camp scout ou rassemblement de « bisounours ». Réfléchir à son métier, en manches courtes, sans se prendre au sérieux.

Comment décrire ce que sont les Rencontres du CRAP-­Cahiers pédagogiques? Ça n’est pas une « colo », mais pas non plus un colloque. Ça bruisse, ça rit, ça discute très sérieusement. Jeunes et moins jeunes, les participants – une centaine cette année ­y viennent de tous les coins de France. On sait y déguster aussi bien les spécialités gastronomiques locales que les échanges entre participants. On produit des outils, on débat, dans un climat toujours chaleureux.

D’évidence, on y parle beaucoup de pédagogie, d’école, de changement et même de politique. Puisque le projet du CRAP, c’est « changer l’école pour changer la société, changer la société pour changer l’école ».

En atelier

En atelier

Cette année, le thème est: « Travailler ensemble à une école plus juste, de la maternelle à l’université », décliné en cinq ateliers, sur l’évaluation, la formation, l’autonomie des élèves, les situations complexes… Des activités permettent aussi de faire des détours, pour réfléchir à la pédagogie à travers la cuisine, les rando­-philo ou l’écriture. Pour se poser des questions moins immédiatement transposables dans les pratiques de classe mais qui contribuent quand même au renouvellement de ces pratiques.

Rencontres connectées

Dans ces Rencontres, on y trouve des Twittos (à suivre sur Twitter avec la balise #ReCRAP2015), des coopérateurs qui mettent leurs notes en commun, des gens qui débarrassent la table ou tiennent le bar. Il y a les nouveaux (fort nombreux cette année) et les anciens. Ceux du secondaire comme ceux du primaire (un bon tiers) mélangés dans les ateliers.

Et un climat de liberté: on peut finalement préférer discuter à la « cafèt » plutôt que de suivre la conférence.

Pendant la conférence de Michel Develay le 20 aout

Pendant la conférence de Michel Develay le 20 aout

Tout cela est pourtant très sérieux, donne lieu à des comptes rendus partagés, contribue à la construction d’une réflexion personnelle et collective et à des projets. On peut se faire une idée de ce qui se dit, s’échange, se discute dans les ateliers sur les « miettes de CRAP » et plus tard dans les Cahiers pédagogiques.

Pour les participants, habitués ou non, c’est une façon très dynamisante de faire la transition entre vacances et rentrée, dans un entre­deux qui aide à prendre de la hauteur et inspire de nouvelles envies ou idées pour les élèves.

Cécile Blanchard

À lire également :
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