Avec la multiplication des Unités pédagogiques d’intégration (UPI), les professeurs d’EPS des établissements où sont implantés ces dispositifs sont conduits à enseigner à des élèves en situation de handicap. Jean-Pierre Garel a cherché à identifier les effets de cet enseignement dans trois collèges qui accueillent des jeunes présentant une déficience motrice ou une maladie invalidante (au collège de Trémonteix, à Clermont-Ferrand, et au collège G. Braque, à Reims), et des troubles importants des fonctions (...)
Il n’est pas trop étonnant que l’on ne se soit pas occupé de l’éducation des enfants que l’on appelait, selon les époques, arriérés, déficients, inadaptés, avant de penser à développer l’éducation de tous les enfants « normaux ». Pas étonnant non plus que, entre ces enfants, dont on situait mal la différence, on ait traité différemment ceux qui présentent une déficience sensorielle et les autres, ni qu’il ait « fallu un siècle d’efforts pour que l’éducation des anormaux psychiques (idiots et crétins, imbéciles, (...)
Dans un article paru dans la revue nationale du réseau des PEP Solidaires mai-juin 2004, vous parliez de l’ouverture des PEP au milieu non enseignant comme facteur de complémentarité : or, la question de la scolarisation des enfants évoluant dans les établissements spécialisés ne paraît pas très perceptible. Comment expliquez-vous cette situation ?
L’intégration directe est rarement possible pour les enfants accueillis dans les établissements spécialisés dont nous avons la responsabilité. Une phase (...)
Certificat complémentaire pour les enseignements adaptés et la scolarisation des élèves en situation de handicap.
Public : professeurs des lycées et collèges publics (agrégés, certifiés, PLP) et privés
Des options différentes selon les types de besoins des élèves :
A : élèves sourds et malentendants
B : élèves aveugles et malvoyants
C : élèves présentant une déficience motrice grave ou un trouble de la santé évoluant sur une longue période et/ou invalidant
D : élèves présentant des troubles (...)
En 1881 et 1882, Jules Ferry, ministre de l’Instruction publique, remanie profondément l’enseignement primaire. L’instruction primaire devient gratuite et obligatoire pour les garçons et les filles âgés de 6 à 13 ans. Chaque ville et la plupart des villages français vont accueillir les instituteurs et les enfants du pays. Les instituteurs s’aperçoivent rapidement que les écoliers n’ont pas tous les mêmes aptitudes et que certains d’entre eux ont beaucoup de mal à suivre l’enseignement. Ce constat amène (...)
C’est, de toute évidence, aux périphéries du système scolaire que se sont toujours élaborées les solutions qui ont ensuite, très progressivement, fait avancer l’ensemble des pratiques pédagogiques. La chose était vraie avant-hier, quand Itard, pour amener Victor jusqu’à la parole, élaborait les premiers rudiments de ce que Maria Montessori reconnaîtra comme une « pédagogie scientifique » ; elle était encore vraie quand Fernand Oury, dans « la classe des fous », posait les bases de la pédagogie (...)
À parler d’« handicapés », on tend à se focaliser sur la personne, en oubliant ce qui, dans le milieu, est une situation handicapante pour tel ou tel individu. Ce qui existe, c’est le handicap comme produit de l’interaction entre une personne ayant une déficience et un environnement qui met plus ou moins d’obstacles à une vie normale pour cet individu. Du coup, la spécialisation ne conduit-elle pas à la ségrégation et à l’enfermement dans le handicap ?
La personne en elle-même n’est pas handicapée. Elle (...)
Depuis quelques années, la notion de handicap, terme anglais introduit vers 1825 en France par le vocabulaire des courses, laisse peu à peu la place à celle de « spécial needs », littéralement « besoins spéciaux », terme également issu du monde anglo saxon, et traduit en français par le sigle « BES ». La fréquente utilisation du sigle plutôt que sa dénomination in extenso n’est certainement pas anodine et répond à une conceptualisation en cours au sein d’un champ par ailleurs contraint de concilier les (...)
Cet exposé sur la formation professionnelle en SEGPA est construit à partir d’une expérience professionnelle de directeur adjoint chargé de SEGPA. dans l’académie de Créteil qui a une politique volontariste de rénovation des SEGPA et à partir de la circulaire n° 96-167 du 20 juin 1996. En effet je ne vais pas revisiter la formation professionnelle dispensée en S.E.S. puis en SEGPA mais concentrer mon propos sur les changements importants de la formation professionnelle engendrés par cette circulaire. (...)
Par Aline Voiry-Philippe (version développée de l’article paru p. 28 du N°428)
mercredi
17 novembre 2004
Cet article propose de relater quelques cas d’enfants qui, malheureusement, reflètent la majorité des élèves orientés en CLIS, et tente de situer le rôle de la classe qui les accueille.
La pire des étrangetés n’est-elle pas de n’avoir pas de semblable ?
Simone Korff-Sausse (1997, p. 299)
Dans notre système éducatif, l’orientation d’un élève en classe d’intégration scolaire, (CLIS), est souvent considérée comme la dernière possibilité de maintenir un enfant, reconnu comme intellectuellement déficient, dans (...)
Jeune enseignante non spécialisée, Marie Bouthet partageait avec quelques collègues l’envie de bâtir un projet pédagogique visant à intégrer la classe C.L.I.S. dans l’école. En développant un projet sur le conte et en travaillant avec d’autres classes de l’établissement, la C.L.I.S. est sortie de son ghetto.
A la rentrée 2003-2004 les neuf élèves inscrits dans cette C.L.I.S de zone d’éducation prioritaire, forment une classe très hétérogène : certains élèves ont des compétences de cycle I, d’autres de début (...)
Force est de constater que de nombreux dysfonctionnements de ces réseaux d’aides les détournent de leur rôle premier et posent à terme leur pertinence dans leur organisation actuelle. Que leur reproche-t-on généralement ? Faisons le tour de quelques salles des maîtres et tendons l’oreille. Nous y entendons alors parler d’une structure trop lourde et contraignante, d’un manque de disponibilité, de l’insuffisance du nombre de prises en charge, d’un lieu refuge pour enseignant ne voulant plus de classe, (...)